Labellisée « exposition d'intérêt national » par le ministère de la Culture, « La Somme des Préhistoires » met en lumière l'archéologie d'un territoire qui a été le berceau des études préhistoriques mondiales et dont la connaissance a été renouvelée par le développement de l'archéologie préventive. Commissaire de l'exposition avec Agathe Jagerschmidt-Seguin (musée de Picardie), Clément Paris (Inrap) revient sur cette longue traversée du temps et notamment sur la série des « Vénus » gravettiennes découvertes à Amiens-Renancourt qui sont présentées pour la première fois au public.

Dernière modification
12 avril 2024

L’exposition « La Somme des Préhistoires » se concentre sur le bassin de la Somme. Quand commence la Préhistoire dans la Somme ?

Clément Paris : L’exposition prend pour point de départ les premières occupations paléolithiques dans la Somme en remontant à 670 000 ans, avec une fouille réalisée il y a quelques années dans le quartier de Moulin Quignon à Abbeville, le quartier où Jacques Boucher de Perthes (1788-1868)  avait travaillé il y a plus de 170 ans. Nous nous arrêtons à la fin du mésolithique, vers 6 000 ans av. J.-C., juste avant la sédentarisation du Néolithique.

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Exposition « La Somme des Préhistoires – Un territoire, notre histoire », Musée de Picardie.

© Alice Sidoli - Musée de Picardie

 

La vallée de la Somme joue-t-elle un rôle important dans la Préhistoire ancienne ?

C. P. : En matière de Préhistoire, on pense souvent à la Dordogne et aux grottes ornées, les « œuvres d’art » paléolithiques. L’objet de cette exposition est de montrer que la Somme a également une place très importante dans la recherche sur la Préhistoire. D’une part, il s‘agit de la région dans laquelle Boucher de Perthes a mis en évidence son « Homme antédiluvien » et jeté les bases de la science préhistorique. D’autre part, l’archéologie préventive s’y est beaucoup développée depuis une trentaine d’années, avec une forte activité autour de la Préhistoire. La Somme a un potentiel énorme mais il n’y a pas de musée pour présenter ces résultats. L’unique exposition sur la Préhistoire remonte aux années 1960, ce qui est peu pour 170 années de recherches archéologiques...

Fouille fine d'un site de boucherie du Paléolithique moyen à Caours (Somme), 2005-2007.La zone fouillée est divisée en carrés. Chaque carré est décapé à la main et fait l'objet d'un relevé.
Fouille fine d'un site de boucherie du Paléolithique moyen à Caours (Somme), 2005-2007.
La zone fouillée est divisée en carrés. Chaque carré est décapé à la main et fait l'objet d'un relevé.

© Pierre de Portzamparc, Inrap

Comment présentez-vous cette somme d'archéologie de la Somme ?

C. P. : L’exposition dresse différentes thématiques avec des points d’orgue. Par exemple, nous présentons un cortège d’animaux adaptés aux différents climats de la région, le moulage du mammouth de Lyakhov, présenté dans la galerie de l’Empereur, un arraché de coupe de neuf mètres de haut provenant du site d’Étricourt-Manancourt. Ce site a été fouillé par l’Inrap en 2012 et il a révélé une coupe stratigraphique très développée qui a permis de restituer 300 000 ans d’histoire climatique dans la région. Il s’agit d’un site du Paléolithique inférieur, de l’« Acheuléen ». Ce terme vient de Saint-Acheul, un quartier d’Amiens qui a été fouillé au XIXe siècle, et il est utilisé par les préhistoriens au niveau mondial.

Nous présentons aussi plusieurs gisements dont le plus ancien actuellement connu dans le nord-ouest de l’Europe est celui de Moulin-Quignon, qui a livré de nombreux bifaces. Plus récemment, le site de Caours a livré, lui, des artefacts lithiques et des restes osseux d’animaux particulièrement bien conservés dans des limons. Nous présentons le site d’Amiens-Renancourt 2 que j’ai fouillé en 2011 et 2012 qui est le plus ancien site gravettien connu dans le nord de la France et la fouille programmée du site d’Amiens-Renancourt 1, autre site gravettien, connu pour ses statuettes féminines.

Nous exposons une sépulture secondaire du Mésolithique découverte à La Chaussée-Tirancourt au début des années 1990, formée d’un crâne posé sur un fagot de fémurs. Elle est complétée par des armatures de flèche, des dents humaines et des outils en os du Mésolithique découverts à l’occasion de deux diagnostics réalisés dernièrement par l’Inrap à Amiens. Sur les 18 sites qui sont mis en avant dans l’exposition, 6 ont été fouillés dans un cadre préventif par l’Inrap, mais comme ce type de fouilles mobilise des équipes pluri-institutionnelle, l’Inrap participe finalement à l’ensemble de ces recherches, au même titre que d’autres établissements scientifiques.
 

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Sépulture secondaire du Mésolithique découverte à La Chaussée-Tirancourt au début des années 1990.

© Inrap

 

Dans quel cadre l’Inrap intervient-il sur la fouille du site d’Amiens-Renancourt 1 ?

C. P. : Il s’agissait d’un diagnostic de l’Inrap qui a débouché sur une fouille programmée pluri-institutionnelle, ce qui est rare. Le diagnostic nous a paru tout de suite extrêmement prometteur, parce que nous n’avions pas de site de cette période dans le nord de la France. Nous avions beaucoup de sites de l’Acheuléen, du Paléolithique moyen, du Paléolithique final et du Mésolithique, mais pas de site du Paléolithique supérieur ou récent, absence que nous mettions sur le compte d’un climat trop rigoureux. Et puis, en quelques années, nous avons mis au jour plusieurs gisements du Paléolithique supérieur, dont celui d’Amiens-Renancourt 1. Il était situé légèrement à l’écart d’un projet de construction d’une ZAC. Comme l’aménageur n’avait pas de projet particulier sur cette parcelle, cela a exclu une fouille préventive et nécessité le cadre d’un programme de recherche, celui de l’archéologie programmée pluriannuelle, avec l’aide de l’Inrap, du CNRS, du ministère de la Culture qui finance et autorise ces fouilles, d’Amiens, du conseil départemental de la Somme. Cela fait dix ans que nous fouillons ce site et nous avons terminé la dernière année.

Vue générale de la fouille programmée du gisement d’Amiens-Renancourt

Vue générale de la fouille programmée du gisement d’Amiens-Renancourt​

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Irwin Leullier, Inrap 

 

En quoi les fouilles programmées diffèrent-elles des fouilles préventives ?

C. P. : Dans le cadre préventif, on fait une opération, on a toutes les données d’un coup qui sont traitées sur plusieurs années de post-fouilles. En fouille programmée c’est l’inverse. À Amiens-Renancourt 1, il y avait cet aspect un peu frustrant pour un archéologue de l’Inrap d’avoir à refermer le site tous les ans, après trois semaines de fouilles, et de se dire qu’il restait encore des choses à fouiller, mais il y avait en revanche l’avantage de pouvoir mieux traiter et absorber la quantité de mobilier, par campagnes successives. Il y a également un aspect méthodologique intéressant qui est de devoir mettre en place des repères pour pouvoir revenir au bon endroit l’année d’après. C’est une autre archéologie. Je suis content de connaître les deux.

 

En quoi ce site d’Amiens-Renancourt 1 est-il aussi exceptionnel ?

C. P. : Notre première surprise a été de trouver un site du Paléolithique supérieur, ce qui est très rare dans le nord de la France ; la deuxième de voir qu’il était très bien conservé. C’est un gisement situé dans le bas d’un versant, dans les lœss, à quatre mètres de profondeur. Les lœss, c’est un limon qui s’est déposé par le vent durant la période glaciaire et ce lœss est venu recouvrir rapidement les vestiges qui ont été abandonnés, il y a 27 000 ans, par un groupe gravettien venu camper à cet endroit précis. Les lœss, en venant recouvrir rapidement les objets, ont permis une très bonne conservation des vestiges, si bien que lorsque l’on fouille, on retrouve la nappe de vestige telle qu’elle était il y a 27 000 ans, lors de l’abandon du secteur par le groupe gravettien. Enfin, la troisième surprise a été de mettre au jour des silex taillés, des restes osseux de cheval bien conservés et puis des objets en craie, ce qui est totalement inédit, et parmi eux des parures et les fameuses statuettes féminines.

Vue de la fouille du site de Renancourt

Vue de la fouille du site de Renancourt

©

Inrap

 

Combien de statuettes avez-vous mis au jour ?

C. P. : Nous avons mis au jour 21 statuettes représentant des figurines féminines. La plupart sont fragmentées. Certaines sont tout de même entières, notamment celle qui a été découverte en 2019. 21 est un nombre minimum, qui sera peut-être amené à évoluer, car nous avons mis au jour des centaines, voire des milliers de fragments de craie qui pourraient être des morceaux d’autres statuettes ou des vestiges liés à la fabrication de ces objets laissés sur place. En France, jusqu’à la fouille de Renancourt, on ne connaissait qu’une quinzaine de statuettes pour le Gravettien. La dernière a été découverte à Tursac, en 1959. En quelques années, nous avons donc plus que doublé le nombre de statuettes pour le gravettien, ce qui est vraiment exceptionnel. Des Pyrénées jusqu’en Sibérie, on compte entre 100 et 150 de ces statuettes gravettiennes, mais qui sont concentrées dans des aires de répartition, principalement dans le sud-ouest de la France, dans le nord de l’Italie, en Europe centrale et en Russie. Nous ne nous attendions pas du tout à en trouver dans le nord de la France et nous avons donc considérablement élargi leur aire de répartition.

 

Les statuettes sont-elles différentes ou bien s’agit-il d’une série ?

C. P. : Elles ont toutes des corps nus, de femme, avec des attributs féminins très prononcés, des poitrines opulentes, des fesses ou des hanches larges ou projetées vers l’arrière. Et puis, à l’opposé, on a souvent des bras complètement recroquevillés, très petits, des jambes qui s’arrêtent aux genoux. Souvent, les têtes sont dépourvues de détails, mais il y a deux ans, nous avons mis au jour une tête, une seule tête, qui est brisée au niveau du cou et qui présente des détails : des yeux, un nez, des joues et une coiffe assez étonnante. C’est la première fois qu’elle est présentée au public. La statuette que nous avons mise au jour en 2019 a déjà fait grand bruit, mais celle-ci est peut-être encore plus exceptionnelle, encore plus rare. On connaît la dame à la capuche, un autre visage a été découvert en Russie, mais ces découvertes se comptent sur les doigts d’une main.

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La tête d'Amiens.

© Stéphane Lancelot, Inrap


 

A-t-on une idée de la fonction de ces statuettes ?

C. P. : Pour tout ce qui touche aux croyances et à l’organisation sociale au Paléolithique, on ne peut faire que des hypothèses et tout peut être remis en cause. Ce sont des objets qui sont schématiques, dont on estime actuellement qu’ils sont liés à la fécondité. Dernièrement, un chercheur a proposé une hypothèse selon laquelle chaque statuette aurait été sculptée par une femme avant son accouchement, comme protection. C’est une hypothèse séduisante qui se base surtout sur des observations ethnologiques faites sur des peuples subactuels en Sibérie et que le site de Renancourt permet justement de rediscuter parce qu’il s’agit d’une aire de fabrication. Les études en cours tendent en effet à indiquer que beaucoup de statuettes de Renancourt ont potentiellement été réalisées par une même personne ou par un groupe de personnes très restreint et non pas par une collectivité de personnes qui aurait chacune sculpté sa statuette. Elles ont peut-être été ensuite diffusées vers d’autres gisements ou bien utilisées dans un autre lieu que nous n’avons pas encore fouillé. Cela reste à étudier.

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La « Dame d'Amiens » aux cheveux découverte en 2019 à Amiens-Renancourt 1.

© Stéphane Lancelot, Inrap

Ce site ouvre une quantité de questions : celle de la fonction de ces statuettes et de leur abandon, du pourquoi, pendant une période du Paléolithique, on les retrouve des Pyrénées jusqu’en Russie. Comment cette idée a pu être transmise sur un aussi grand territoire avec une si faible population ? C’est la première fois en Europe occidentale que l’on peut étudier ces objets très emblématiques de la Préhistoire en contexte, c’est-à-dire dans un niveau daté et fouillé avec des méthodes modernes, dans des conditions exceptionnelles de conservation. Tout ceci nous permet d’explorer des domaines moins connus ou parcourus, de faire notamment l’étude technologique : savoir comment ces statuettes ont été fabriquées, pour mieux comprendre éventuellement pourquoi elles ont été fabriquées.


 

Et que donnent les études technologiques ?

C. P. : Nous mettons déjà en évidence les outils des sculpteurs à partir des études tracéologiques sur les silex, ce qui est exceptionnel.  Différents types d’outils ont été utilisés, et nous devons maintenant raccorder ce que le tracéologue a mis en évidence sur les outils à ce que nous observons sur les statuettes. Nous essayons de reconstituer toute la chaîne opératoire de production, depuis l’acquisition des blocs de craie, probablement extraits d’un versant crayeux à quelques dizaines de mètres de l’occupation, jusqu’à l’abandon de l’objet, en passant par la mise en forme. À terme, nous allons peut-être proposer différentes hypothèses sur la fonction de ces objets, à la différence de notre étude de la fabrication, qui s’appuie sur des observations et sur une démarche expérimentale, exactement comme on le fait pour les études technologiques en silex depuis 30 ou 40 ans. Nous avons essayé de mettre en évidence tout un référentiel de traces, avec différents outils, que nous avons comparé avec ce que l’on observait sur les objets archéologiques. Cela concorde très bien et il y a une relative identité entre les traces expérimentales et celles que l’on observe sur les statues.

Vénus de Renancourt découverte en 2014

Vénus d'Amiens Renancourt découverte en 2014

© Stéphane Lancelot, Inrap 


 

S’il y a de nombreux rejets, vous pouvez donc mieux suivre les étapes de fabrication ?

C. P. : Tout à fait. Il y a des blocs qui ne sont pas sculptés, qui ont été ramenés sur le site, en attente. Il y a des préformes, très dégrossies, et assez rapidement, on passe de ces préformes à la réalisation des détails. Et puis il y a le rejet des objets. La question du rejet est une question importante : pourquoi les statuettes ont-elles été abandonnées ? La plupart sont cassées, certaines par le gel, après l’abandon. D’autres ont pu casser lors de la fabrication, d’autres ont pu être volontairement brisées, justement lors de « l’utilisation », lors du rite, de l’utilisation de l’objet. La différence entre une statuette cassée à la fabrication et une statuette cassée volontairement s’avère très compliquée à mettre en évidence. Nous n’avons pas d’indices de destructions volontaires mais c’est une hypothèse qui avait été avancée sur un site russe et que l’on essaie ici de vérifier. Nous n’avons pour l’instant que des suspicions, pas des indices.

Détail de la Vénus lors de sa découverte en 2014. On remarque son état très fragmenté à cause du gel.

Détail de la Vénus lors de sa découverte en 2014. On remarque son état très fragmenté à cause du gel. 

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Clément Paris, Inrap

 

Que nous dit le contexte du site sur ces statuettes ?

C. P. : Nos données les plus finalisées concernent la provenance de la craie, grâce à des études des microfossiles. On sait aussi que des outils de sculpteur ont été utilisés et abandonnés sur place. Vu le nombre d’objets et l’observation de différentes étapes de fabrication, nous pouvons proposer aujourd’hui l’hypothèse d’un site ou d’un « atelier » de fabrication. Toutefois, il y a d’autres activités que l’on a pu observer sur ce site. Ils ont tué et consommé 17 chevaux, ils ont gratté des peaux, ils ont fait du feu, ils ont taillé du silex. L’activité de fabrication des statuettes s’inscrit donc au sein de ces différentes activités plus classiques de ce campement. D’ailleurs, la craie est un matériel très tendre et refaire expérimentalement une statuette prend 20 minutes environ, même si nos statuettes ne sont peut-être pas aussi jolies. L’image que nous avons d’une activité essentiellement tournée vers la fabrication de statuettes est donc peut-être erronée. Cette activité a dû être importante, mais pas nécessairement en termes de temps. Il s’agit en tous les cas d’une activité supplémentaire aux activités de subsistance que nous n’avons pas mise en évidence sur d’autres gisements.

Fouille minutieuse d’une aire de rejet de déchets de silex et d’os de cheval.

Fouille minutieuse d’une aire de rejet de déchets de silex et d’os de cheval. 

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Irwin Leullier, Inrap 


 

A-t-on une idée du nombre de personnes qui étaient présentes sur ce campement ?

C. P. : Le nombre est une autre grande question posée sur ce site, parce que l’on a fouillé une concentration alors que l’on est sûr aujourd’hui qu’une autre concentration a été mise au jour, il y a plus d’un siècle, à proximité de ce campement, et il en existe peut-être d’autres non identifiées pour l’instant. Donc, la vision d’une seule concentration avec une dizaine de personnes est peut-être biaisée ou erronée. Il peut s’agir d’un lieu de regroupement de plusieurs groupes, ce qui pourrait expliquer pourquoi les statuettes ont été fabriquées à cet endroit-là et à ce moment-là. Si 17 chevaux ont été abattus, représentant deux ou trois tonnes de viande, ce groupe est resté un certain temps, plusieurs semaines et il devait être relativement conséquent.

Expo Somme 12

Fouille programmée du site d'Amiens-Renancourt 1, 2015.

© Irwin Leullier


 

Finalement, tous ces résultats ne viennent-ils pas relativiser nos conceptions d’un « art paléolithique » ? Celles-ci ne brouillent-elles pas d’ailleurs l’approche que l’on pourrait avoir de ces objets ?

C. P. : Nous partons effectivement du domaine du factuel et la définition de l’art paléolithique s’avère assez délicate. Nous parlons d’« art », mais était-ce la même chose pour eux ? Je ne le pense pas. Comme toutes les hypothèses qui ont été proposées sur les statuettes, nos approches restent toujours imprégnées par les débats sociétaux du moment, dont il est très difficile de s’écarter. Agathe Jagerschmidt-Seguin, ma collègue du musée de Picardie qui a monté avec moi cette exposition, aime bien dire que la Préhistoire ne parle en réalité que de nous. En montant cette exposition avec elle, je me suis aperçu que les questions que l’on se pose sont tout aussi intéressantes que nos réponses. Si je disais : « Cela sert à ça et c’est comme ça », je serais pris pour un fou et à juste titre. Ce que l’on sait, c’est que ce site est complètement inédit, qu’il a livré des statuettes et un lieu de fabrication et qu’il ouvre des perspectives de recherche totalement inédites et des questions pour le public.
Pour ma part, j’ai adoré cette expérience de commissariat scientifique de l’exposition. Je pense que je vais voir mon métier un peu différemment maintenant. Quand on travaille à l’Inrap en tant qu’archéologue, on sait que l’objectif final, c’est de faire de la valorisation, mais celle-ci prend énormément de temps et on aimerait en faire plus. Et puis va venir le temps de la monographie. Compte tenu du nombre d’objets que nous avons sortis, cela va prendre encore un peu de temps !


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Performance « Vénus Parade », une œuvre sculpturale, participative et déambulatoire (Musée de Picardie - Cathédrale). En partenariat avec la Maison du théâtre. Exposition « La Somme des Préhistoires – Un territoire, notre histoire », Musée de Picardie.

© Alice Sidoli - Musée de Picardie


la somme des préhistoires affiche

La Somme des Préhistoires, 
Du 22 mars au 3 novembre 2024
Musée de Picardie, Amiens
Plus d'infos


Commissaires d’exposition 
Agathe Jagerschmidt-Séguin, conservateur du patrimoine, responsable des collections archéologiques, des Antiques et de l’Histoire naturelle
Clément Paris, archéologue spécialiste du paléolithique supérieur, responsable d’opérations à l’INRAP et inventeur du site d’Amiens-Renancourt
Le comité scientifique qui a contribué à l'élaboration de cette exposition est un consortium d'archéologues, de géologues, d'archéozoologues et d' historiens, issus notamment du Service régional de l’archéologie de la DRAC Hauts-de-France, de l’Inrap, du CNRS et du Muséum national d'Histoire naturelle.