Le diagnostic archéologique, mené dans le cadre du programme de restauration de l'Hôtel de Ville, révèle l'ancienne résidence des comtes d'Angoulême.

Dernière modification
10 mai 2016

Dans le cadre du programme de restauration de l'Hôtel de Ville, classé au titre des monuments historiques depuis 2013, l’Inrap a effectué un diagnostic archéologique. L’édifice, œuvre de Paul Abadie, architecte de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, a en partie été érigé sur le château des comtes d’Angoulême.

Le château des comtes d’Angoulême

L'Hôtel de Ville d'Angoulême, construit de 1858 à 1869 au cœur de la ville haute d'Angoulême, se situe à l'emplacement de la partie nord (la plus ancienne) de l’ancienne résidence des comtes d'Angoulême qui, installés dans la ville depuis le Xe siècle, s’engagent dans la construction d’un château dès le XIIIe siècle.
Les sources historiques permettent d’avoir une idée assez précise de l’organisation du château et de son évolution à partir du XVe siècle. À travers ces informations transparaît le château du XIIIe siècle pour lequel de nombreux aspects restent encore méconnus.

Les premiers résultats

Les sondages réalisés ont permis de mettre en évidence des structures archéologiques parfaitement conservées couvrant une large période chronologique, de l’Antiquité au début de l’époque moderne. La base de l’une des tours du XIIIe siècle du château comtal a été partiellement dégagée, ainsi que des vestiges de diverses constructions postérieures. Les recherches ont également révélé l’absence de fossé défensif séparant le château de la ville.
Ce diagnostic permet de se questionner à nouveau sur l’aspect de la ville intra-muros du Bas-Empire. En effet, malgré la présence de niveaux archéologiques en place, cette cité ne présente guère de constructions ou de traces d’urbanisation que l’on pourrait s’attendre à trouver derrière l’enceinte contre laquelle le château prend appui.

Aménagement Ville d’Angoulême
Contrôle scientifique  Service régional de l’Archéologie - Drac Aquitaine Limousin Poitou-Charentes
Recherche archéologique  Inrap
Responsable scientifique  Adrien Montigny, Inrap