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Archéo-anthropologie : étudier les défunts, révéler les vivants
Conférence
Samedi 14 janvier 2023
Musée Museum départemental des Hautes-Alpes, Gap (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Publié le
24 novembre 2022
Mis à jour le
05 décembre 2022
Entrée libre dans la limite des places disponibles
L’archéo-anthropologie permet d’étudier les cultures des temps anciens sous l’angle de l’histoire de la mort. En dehors du rapport à la mort qu’elle soulève, cette discipline suscite toujours un questionnement : pourquoi fouiller les tombes ? Que peuvent-elles apporter à notre connaissance du passé ? L’archéo-anthropologie a pour objectif d’étudier la manière dont les populations du passé ont traité et géré leurs morts. Elle s’appuie sur l’étude des pratiques funéraires et des modes d’inhumations qui leurs sont associés. Elle s’intéresse également au recrutement de la nécropole mis à jour et à son organisation spatiale.
En discutant de quelques cas issus de fouilles récentes en archéologie préventive, Catherine Rigeade, archéo-anthropologue à l’Inrap, présentera comment les données biologiques fournies par les morts permettent de reconstituer ce que nous appelons le monde des vivants, mais aussi l’étude du monde des morts, c’est à dire des ensembles et des rites funéraires. Comment les modes d’inhumations retrouvés sur les sites archéologiques reflètent une certaine normalité imposée par des contraintes sociales et culturelles (rites, normes funéraires en vigueur…) ou au contraire une anormalité de la mort (peur de la contagion, moyens mis en œuvre face à un grand nombre de décès et ses conséquences).
