Débat autour de la projection du documentaire « Éthiopie, le mystère des mégalithes »

Alain Tixier est un réalisateur français. Diplômé de journaliste en 1970, il réalise de 1990 à 2011 plus de 80 émissions « Ushuaïa » pour TF1 mais aussi d’autres documentaires à connotation scientifique pour différentes chaînes : France 3, France 5, ARTE. Depuis 2012, il est l’auteur d’une vingtaine de grands documentaires pour France TV et ARTE, dont « Thomas Pesquet, objectif Mars », « Ethiopie, le mystère des mégalithes » et « Narbonne, la seconde Rome ». Membre du comité directeur de La Société des Explorateurs Français et président du Festival International du Film d’Exploration Scientifique de la Ciotat.

Jessie Cauliez est docteure de l’Université Aix-Marseille I, archéologue et ethnoarchéologue, préhistorienne, néolithicienne, chargée de recherches au CNRS au laboratoire TRACES (UMR 5608) de Toulouse en France. Elle y codirige l’équipe « PSH Premières Sociétés Holocènes : entre innovation, anthropisation et complexification ». Jessie Cauliez analyse les trajectoires historiques, adaptatives, évolutives des sociétés de l’Holocène et plus particulièrement des premières sociétés agro-pastorales. Elle travaille à la restitution de scenarii sur leur autonomie, intégration, réciprocité, métissage, innovation, conservatisme, assimilation, acculturation et déculturation. Ses travaux portent sur la Méditerranée nord occidentale, la Corne de l’Afrique et l’Afrique australe où elle dirige actuellement plusieurs programmes de recherche. La nécessité de construire des référentiels interprétatifs en anthropologie sociale l’a conduite également à développer des travaux ethnographiques en Éthiopie, auprès de plusieurs groupes ethnolinguistiques. Ainsi, elle cherche à mieux comprendre les liens unissant traditions techniques et groupes socio-culturels, d’une part, et les mécanismes en jeu derrière les processus d’innovation (emprunt/non-emprunt) et de diffusion de la culture matérielle, d’autre part. Elle travaille à la compréhension des modèles de construction et de revendication identitaires et des mécanismes qui font qu’évoluent les frontières sociales.

Jean-Paul Cros est anthropologue, chercheur rattaché au laboratoire d’Ethnologie préhistorique, section Afrique, à Nanterre (Paris). Médecin généraliste pendant 30 ans, il s’est tourné en amateur vers la Préhistoire au début des années 1980. Intégré à l’équipe du Groupe Vendéen d’Etudes Préhistoriques et travaillant avec Roger Joussaume, il s’est formé à l’anthropologie physique à Bordeaux sous la direction d’Henri Duday. 
Depuis il a participé à de nombreuses activités de terrain en France (les tumulus de Champ Chalon et les Chatelliers du Vieil Auzay dans l’Ouest, le dolmen de la Planquette dans le Sud)  et en Afrique de l’Est (Ethiopie, Djibouti) et de l’Ouest (site de Wanar au Sénégal). La découverte du site de Laas Geel au Somaliland, l’a également plongé dans l’art rupestre. 
Sa relation d’amitié avec Alain Testart et les longues discussions qui ont émaillé leurs rencontres l’ont de plus ouvert vers les dimensions sociales du phénomène mégalithique. Nous travaillons en particulier depuis quelques années sur la problématique des morts d’accompagnement au travers de nos travaux au Sénégal, sous la direction de Luc Laporte. 

Philippe Charlier est un médecin légiste, un anatomo-pathologiste et un paléopathologiste français. Il est directeur de la recherche et de l’enseignement au musée du quai Branly - Jacques Chirac. Il est maître de conférences des universités, habilité à diriger les recherches. Jusqu'à l'été de 2013, Philippe Charlier a fait partie du service de médecine légale de l'Hôpital universitaire Raymond Poincaré de Garches (AP-HP UVSQ). Médecin légiste et docteur ès lettres, auteur de plusieurs essais historiques, il établit des échanges fructueux entre médecine et archéologie.