Artisanat textile

Fusaïoles et pesons sont de petits objets en terre cuite fréquemment retrouvés dans les dépotoirs de l’âge du Bronze. Les premiers ont pour fonction de stabiliser les mouvements du fuseau lors du filage et les seconds de tendre le fil sur les métiers à tisser. Leur présence indique donc une production textile, réalisée la plupart du temps dans le cadre domestique.

Construits en bois, les métiers à tisser ont quant à eux totalement disparu. Tout au plus en retrouve-t-on la trace, confirmée par une forte concentration de pesons, le long d’un mur de maison ou dans une structure semi-enterrée. Certains exemplaires figurent sur des roches gravées du val Camonica, dans les montagnes lombardes.

 

Pas plus que les métiers, les fibres animales ou végétales, a fortiori les vêtements textiles, n’ont résisté à la biodégradation. Les pièces d’habillement de l’âge du Bronze découvertes en fouille doivent se compter sur les doigts des deux mains. Si la tenue vestimentaire de la jeune fille d’Egtved, inhumée il y a quelque 3 000 ans dans le nord du Danemark, a pu être observée de nos jours, c’est parce que sa tombe a bénéficié d’un climat froid et sec et de pratiques funéraires particulièrement favorables : ici un « sarcophage » creusé dans un tronc de chêne (dont les propriétés chimiques facilitent la conservation) était enfoui sous un volumineux tumulus en mottes de gazon.