La fouille de la caserne Niel, à l’occasion des travaux sur la ligne B du métro toulousain, est située au sein de l’occupation gauloise du quartier Saint-Roch, couvrant une superficie d’environ 80 hectares. 

Dernière modification
25 août 2017

Il est actuellement délimité par la découverte de vestiges archéologiques répartis entre l’escarpement vers la Garonne à l’ouest, le boulevard des Récollets au nord, l’avenue Jules Julien à l’est et la rocade de Toulouse au sud. Dans ce secteur, 291 puits (ou fosses) gaulois ont été repérés depuis 1901, date de construction de la caserne Niel, mais seulement une quarantaine a pu être fouillée.

Héritage des recherches

La difficulté d’interprétation de ces fosses/puits est due soit à l’ancienneté des interventions, soit, pour les fouilles récentes, aux difficiles conditions de travail rencontrées dans les années 1960 et 1980. L’archéologie préventive urbaine était alors une discipline jeune qui ne possédait pas de cadre juridique suffisant pour assurer des fouilles archéologiques dans de bonnes conditions. Les archéologues, souvent bénévoles, devaient généralement intervenir après la destruction d’une partie du site et dans des délais très courts.

Habitat et artisanat

Première opération exhaustive de fouilles (sur 1 100m²) depuis les années 1980, le chantier de 2001 a permis d’observer pour la première fois les sols de la périphérie d’un habitat et d’ateliers de bronzier. Au sein d’un espace structuré par des fossés drainants, ils comportent des fosses, sept puits à eau, des constructions sur poteaux et des soubassements de bâtiments constitués de couches de tessons d’amphores.

 Le sacré était aussi représenté par des offrandes réalisées dans les puits et les fosses au moment de leur abandon. L’analyse de ces données dénote une occupation qui débute en 175/150 avant notre ère et finit vers 75 avant notre ère. Le site a livré 60 000 fragments de poteries et d’amphores et une centaine d’objets en métal (monnaies, fibules, clous, épingles, dont des rejets d’ateliers de métallurgie du bronze), ainsi que des ossements d’animaux consommés.