Histoire du sel : Moyen Age Usages connus et identifiés

Sel, pharmacopée et croyances

Dans l'Antiquité, les médecins prescrivaient fréquemment des remèdes à base de sel qu'ils associaient à d'autres substances comme la graisse, l'huile, le miel, le vin ou le vinaigre. Au Moyen Âge, le sel entre toujours très largement dans cette vaste pharmacopée héritée de l'Antiquité et fait partie de nombreux remèdes. On utilise pour soigner, non pas un sel brut, mais un sel blanc et raffiné que l'on réduit encore en poudre très fine afin de le dissoudre dans des solutions. Avec le sel posé en emplâtres ou appliqué en onguents, on guérit les piqûres et les brûlures.

Au Moyen Âge, les croyances liées peu ou prou à la religion font partie de la vie quotidienne. Le sel est associé un peu partout en Europe au rite chrétien comme à la lutte contre les démons et le mauvais sort, et c'est un moyen de mettre en fuite les diables et leurs messagères, les sorcières, ou encore d'éloigner les fantômes. Il entre par conséquent dans de nombreuses pratiques cultuelles officielles mais aussi magiques liées aux superstitions.