Château des ducs de Bretagne (douve et Pont de Secours)

Dans le secteur nord, creusé dans le substrat schisteux, un vaste sondage a permis de dégager l'ensemble des piles et des soubassements plusieurs fois modifiés du « Pont de Secours » construit à la fin du XV^e s. (ou au début du XVI^e) pour franchir le fossé. La recherche du débouché de ce pont côté ville a mis au jour sa culée nord qui s'appuie sur l'angle maçonné formé par le raccord entre la contrescarpe du château et celle du fossé de ville. L'ensemble, parfaitement conservé et inédit, est contemporain de la construction du pont et du château et réalisé dans le même appareil à rangs alternés de schiste et de granit. Il rhabille le front de taille créé par le creusement du fossé à la fin du XV^e s. 

Vestiges du Pont de Secours dans l'axe de la porte de la courtine nord, vue prise de l'ouest.
Cl. Jérôme Pascal/Inrap.

Extrémité sud des soubassements du Pont de Secours, vue verticale prise du sud.
Cl. Jérôme Pascal/Inrap.

Culée nord du Pont de Secours et extrémité maçonnée de la contrescarpe du fossé de ville, vue prise de l'ouest.
Cl. Jérôme Pascal/Inrap.

Côté sud, là où le château était initialement bordé par la Loire, il a été possible d'observer des vestiges des défenses bastionnées modernes arasées et remblayées au XIX^e s. : le Bastion de Mercoeur, renforçant l'angle sud-ouest du château, au raccord avec le mur de ville, conservé jusqu'au cordon en granit marquant le sommet du soubassement  et la demi-lune protégeant la poterne de Loire.

La période d'assèchement liée au curage a été mise à profit pour effectuer un relevé des pointements rocheux visibles au fond du fossé et un inventaire des postes de tir bas, habituellement ennoyés.