Labellisée « L’Inrap a 20 ans ! », l'exposition « D'un monde à l'autre, Augustodunum de l'Antiquité au Moyen Âge » est présentée au musée Rolin d'Autun jusqu'au 30 septembre 2022. Agathe Mathiaut-Legros, Directrice des musées et du patrimoine à la Ville d'Autun, revient sur le vase diatrète et le mobilier exceptionnel découverts lors de la fouille de de Saint-Pierre-l’Estrier venu dynamiser la connaissance de la période de l'Antiquité tardive cruciale pour le destin de la ville.

Dernière modification
06 juillet 2022

Comment est né ce projet d’exposition ?

Agathe Mathiaut-Legros : C’est la fouille par l’Inrap de Saint-Pierre-l’Estrier, en périphérie d’Autun, au cours de l’été 2020, qui en a été l’élément déclencheur. Nous savions déjà que cette zone commençait à être privilégiée au IIIe-IVe siècle pour l’inhumation des défunts. Le musée détient différents objets de ce secteur, dont une épitaphe gravée sur une plaque de marbre, dédiée par un certain Pectorios à ses parents défunts. Daté de la fin du IIIe ou du début du IVe siècle, cet objet est l’une des premières inscriptions chrétiennes de France. L’usage du grec est un élément particulièrement remarquable, qui fait écho aux « écoles méniennes », centre d’enseignement supérieur fondé à Autun dès le début de notre ère, où l’enseignement était pratiqué en grec. Nous savions aussi par les sources historiques que c’est dans cette nécropole qu’ont été inhumés les premiers évêques de la ville. La fouille de ce secteur d’Augustodunum était donc très attendue et les découvertes ont dépassé toutes nos attentes, puisque sur les quelque 230 sépultures fouillées, certaines ont révélé un mobilier complètement hors-norme : bijoux en or, épingles en ambre et bracelet en jais, mais surtout le fameux vase diatrète. Si ces découvertes corroborent l’idée que les élites de la ville se sont fait inhumer dans cette nécropole, l’appartenance religieuse, elle, reste plus difficile à établir, puisqu’un objet n’indique généralement pas la religion que pratiquait son propriétaire. À moins d’une inscription, on ne peut pas savoir s’il s’agit de tombes chrétiennes ou polythéistes, puisque l’on sait aussi que cette nécropole a accueilli autant des personnes converties au christianisme que des fidèles aux cultes anciens.

 

À quelle période le christianisme est-il apparu à Autun ? 

A. M.-L. : La première implantation du christianisme à Autun remonte probablement au IIIe siècle, mais sans que nous en ayons des preuves explicites. Il est difficile d'interpréter un objet comme chrétien avant l’édit de Constantin de 313, c’est-à-dire avant que la religion chrétienne ne soit officiellement tolérée. Avant cette date, les objets chrétiens sont cachés et il est donc très difficile d’en retrouver. L’inscription de Pectorios est d’autant plus intéressante que c’est un poème chrétien assez cryptique, avec des références détournées comme le poisson ou les sources de vies mais pas de mention claire du Christ. À Saint-Pierre-l’Estrier les archéologues ont trouvé une bague avec une intaille représentant a priori un poisson dans une tombe a priori chrétienne. Ceci étant, il peut s’agir d’un dauphin et il faut faire très attention à la surinterprétation. C’est un des rares objets découverts dans les tombes, rareté qui pourrait être l’indice d’un rite chrétien. Dans les religions polythéistes, les défunts sont souvent incinérés et le rituel habituel consiste à déposer dans la tombe des récipients à boire, des coupelles avec de la nourriture, évoquant un banquet funéraire qui nourrirait le défunt dans l’au-delà. À partir du IIIe siècle, les défunts sont plutôt inhumés et n’ont plus besoin de dépôts funéraires, dans la croyance que seule l’âme survit. Les défunts, même riches, se font inhumer sans objets d’accompagnement. À Saint-Pierre-l’Estrier, les seuls objets trouvés dans ces tombes sont liés à l’habillement et la parure, comme c’est le cas des épingles pour la coiffure, des bracelets et petites bagues, voire d’étoffes. C’est la grande qualité des matériaux de ces objets de leur façonnage qui les rend exceptionnels.

Le vase diatrète est un cas à part. Il appartient à un dépôt funéraire. Les archéologues ont pu analyser son contenu : un mélange gras dans lequel on a trouvé, non pas du vin, mais des restes de fleurs, de plantes et de l’ambre gris, nom que l’on donne à cette matière, qui est une concrétion instestinale du cachalot et que l’on trouve sur les plages de la Baltique. C’est un contenu rituel, odoriférant, utilisé probablement au moment de la sépulture, soit pour le corps, soit pour un culte, mais qui corrobore l’usage religieux de ce vase diatrète. Il s’agit de la plus ancienne trace archéologique d’ambre gris, qui était connu jusque-là au plus tôt par une mention du VIe siècle, précisant que cette substance entrait dans la composition du nard, un parfum d’église. Tant que l’Empire romain est stable, ces produits circulent sur ce vaste territoire de manière relativement fluide, même si leur caractère « exotique » les rend d’autant plus précieux. C’est à partir des Ve-VIe siècles que ces échanges à longue distance commencent à pâtir de l’insécurité sur terre et sur mer. Certaines routes sont alors coupées tandis que d’autres se mettent en place.

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Le vase diatrète en salle d'exposition.

© Vasken Yéghiayan

Que sait-on de ces vases diatrètes ? Pourquoi sont-ils si rares ?

A. M.-L. : Une dizaine de vases diatrètes archéologiquement complets sont connus actuellement, venant tous d’Europe. Bien qu'aucun atelier ne soit mentionné, il est probable que la production de ces objets extraordinaires soit originaire de la région de Cologne, non loin de Trêve, capitale impériale au IVe siècle. Ce sont des objets qui sont en rapport avec de très hauts dignitaires de l’Empire romain. Il faut donc imaginer un transport très précautionneux jusqu’à Autun.

Cet exemplaire est le seul complet que l’on ait trouvé en France. L’artisan qui l’a réalisé a commencé par souffler un gobelet assez épais, de 15 cm de diamètre et de 1,5 cm à 2 cm d’épaisseur, de forme relativement simple. Il a employé un verre d’une très grande pureté, sans bulle, qui a gardé toute sa transparence malgré son âge ! Le vrai travail a consisté ensuite à sculpter à froid dans l’épaisseur de cette paroi, de manière à détacher un motif de filet tout autour du verre, le décor et la paroi du verre étant donc constitués d’un seul et même bloc.  C’est un travail qui demande une maîtrise parfaite, car au moindre faux pas, tout vole en éclat. On observe sur le diatrète d’Autun cette résille qui enveloppe la partie inférieure du vase et, sur la partie médiane, le maître verrier a détaché de la paroi, lettre par lettre, une inscription « VIVAS FELICITER » : « Vis avec félicité ». C’est un souhait de « bonne vie », une expression qui existe déjà dans l’Antiquité classique, compatible aussi bien avec un usage profane que religieux.

Dans quelles conditions se trouvait ce vase diatrète quand on l’a découvert ?

A. M.-L. : Le vase semble entier, mais il était en morceaux quand on l’a trouvé, complètement écrasé par le poids de la terre qui s’était immiscée à l’intérieur du sarcophage. À partir du moment où les archéologues de l’Inrap ont compris qu’il pouvait s’agir d’un vase diatrète, ils se sont bien gardés de fouiller la tombe et de chercher à en dégager les fragments. Ils l’ont intégralement prélevé avec sa terre, en trois mottes étiquetées et mises en ordre dans des boîtes, pour ne perdre aucun morceau et simplifier le travail de restitution des restaurateurs. (photo du vase posé en fragments). L’Inrap a aussitôt mis en place un partenariat très fructueux avec l’équipe du Römisch-Germanisches Zentralmuseum, de Mayence (RGZM), plus particulièrement Katja Broschat qui l’a nettoyé et restauré jusqu’à obtenir un objet quasiment complet. Il a fait également l’objet d’une étude menée gracieusement, par la spécialiste des vases diatrètes en Europe, Constanze Höpken, qui a démontré qu’il manquait une lettre dans l’inscription, le « C » de « FELICITER ». On peut supposer que la lettre s’est cassée dans l’Antiquité, peut-être au moment de la fabrication ou plus tard, et qu’une restauration a été tentée en faisant une soudure au verre. Cette soudure n’a pas tenu et quand le gobelet a été posé dans la tombe, la lettre était de nouveau manquante.

L’Inrap a également mis au jour une étoffe en fil d’or. La verra-t-on dans l’exposition ?

A. M.-L. : Encore une découverte à laquelle on ne s’attendait pas ! Lors de la fouille, quelques tombes ont révélé des petits fils d’or et puis l’une d’entre-elles a livré une étoffe complète et entièrement tissée en fils d’or. Une fois de plus, les archéologues ont été très prudents. Ils ont prélevé le tissu en quatre différentes mottes de 25 cm2 environ. L’étoffe, probablement une tunique ou un suaire, pourrait faire entre 1.5m² et 3m2 et devait complètement envelopper le défunt.

Nous n’étions pas sûrs de pouvoir présenter cette étoffe dans l’exposition car cela impliquait une restauration longue et coûteuse. L’Inrap a contribué au financement mais a  surtout obtenu un mécénat de Dim, qui est une entreprise implantée à Autun. Ce mécénat a permis la restauration d’une partie de ce tissu, correspondant à l’une des quatre mottes. En fait de restauration, il s’agit d’un nettoyage extrêmement minutieux de l’étoffe. La forme n’est pas encore sortie de ce nettoyage mais elle semble avoir été réalisée d’un seul bout, sans empiècement ou couture. Un examen attentif de la trame de tissage montre qu’il y a des chevrons, des motifs curvilignes ou floraux. Il n’y a pas de couture. Les fils d’or sont faits d’une petite lamelle métallique enroulée en spirale autour d’un fil en fibre végétale qui donne l’élasticité et la tenue nécessaire pour le tissage, car l’or casse très facilement. On compte environ 100 fils d’or par cm², ce qui laisse rêveur quant à la prouesse technique et au temps passé à la réalisation de ce tissu !

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Hypothèse d’un motif floral et végétal retrouvé sur le tissu d’or (en cours d’étude).

© F. Médard, F.Gauchet, Inrap

 

Ces objets exceptionnels sont-ils déjà dévolus au musée ? 

A. M.-L. : Depuis des décennies, tout ce qui est trouvé en fouille sur le sol d‘Autun est transféré à la ville et conservé dans les réserves du musée. En effet, il y a ici une telle masse de mobiliers que l'État a passé une convention avec la ville pour qu’elle conserve ses propres vestiges afin de ne pas encombrer les autres dépôts régionaux. Le transfert du vase et des autres vestiges de la fouille de Saint-Pierre-L’Estrier est d’autant plus fléché vers Autun que ces objets seront mis en valeur par le futur musée « Le Panoptique d’Autun – musée Rolin ». Cette vaste extension de l’actuel musée Rolin, qui entrera dans sa phase de chantier courant 2023, permettra l’ouverture d’un musée complètement renouvelé en 2026. Il était particulièrement motivant de faire dès aujourd’hui une préfiguration de ces collections dans le cadre d’une exposition temporaire, avant d’imaginer leur déploiement dans le futur parcours permanent.

En termes muséographiques, ces découvertes viennent dynamiser la connaissance d’une période qui était jusqu’alors peu explicite pour le public. La ville antique d’Autun est très présente, par ses vestiges dans la ville et par les nombreux objets qui en proviennent dans le musée. Puis la ville de l’époque romane est elle aussi riche de sculptures très célèbres et ses principaux édifices, comme la cathédrale Saint-Lazare, sont bien connus. Entre ces deux périodes, il y avait un monde relativement obscur et un manque de réflexion archéologique sur la forme de la ville. Les découvertes de Saint-Pierre-l’Estrier étaient l’occasion de faire de cette période, non pas comme souvent une période « de transition », mais au contraire une période cruciale pour le destin de la ville et les siècles qui ont suivi. On savait que ces quelques siècles avaient été fondamentaux pour l’histoire de la ville, mais on manquait d’objets-phare pour accrocher le regard du visiteur. Or, si dans un musée, l’on n’a pas d’objet pour accrocher l’histoire, la démonstration devient compliquée… Ces objets sont donc un magnifique prétexte pour donner du corps à cette période telle qu’elle s’est manifestée à Autun.

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Vue de l'exposition D'un monde à l'autre. Augustodunum entre Antiquité et Moyen Âge.

© Vasken Yéghiayan

Pouvez-vous décrire le parcours de l’exposition « D’un monde à l’autre » ?

A. M.-L. : Le parcours commence en préambule par décrire les spécificités de la ville d’Augustodunum à son apogée au IIe siècle après J.-C. Elle n’est pas alors une simple capitale d’une province de Gaule, mais une grande capitale antique, celle des Éduens, le peuple gaulois le plus anciennement affilié aux Romains, désigné comme « frère de sang des Romains », et cela depuis bien avant la guerre des Gaules. Après la conquête, les Éduens vont rester le peuple gaulois le plus proche de Rome, et Augustodunum, ville nouvelle créée par la volonté de l’empereur Auguste,  bénéficie de privilèges particuliers, comme celui d’avoir un rempart, mais  aussi les fameuses écoles méniennes (Scholæ menianæ). Ces écoles supérieures, dans lesquelles on apprend la rhétorique et d’autres matières comme le Droit, sont rarissimes dans l’Empire romain. Au début de notre ère,  il n’y a que Marseille en Gaule qui partage ce  privilège d’avoir une école supérieure. Ces écoles sont réservées aux jeunes hommes de plus de 16 ans, issus de familles fortunées, qui s’y préparent à une carrière dans l’empire romain. La population aisée d’Autun parlait ainsi latin et grec, notamment du fait de la présence de professeur grecs dans ces écoles.

La salle consacrée à Saint-Pierre-l’Estrier évoque plus largement l’origine du christianisme à Autun. L’élite antique, fortement romanisée, qui parle grec, sera sans doute la première touchée par les idées nouvelles du christianisme à partir de la fin du IIIe siècle. C’est un élément historique relativement nouveau, parce nous nous appuyons généralement sur l’idée que le christianisme serait la religion des pauvres ou des esclaves, que sa première diffusion aurait pour origine ce milieu social pauvre. Cela est peut-être vrai ailleurs mais à Autun, ce sont vraisemblablement les gens les plus éclairés qui ont eu accès au christianisme. On sait d’ailleurs que dès la fin de l’Antiquité, ce sont des élites cultivées qui se frottent aux cultes à mystères qui viennent de l’Empire romain d’Orient, d’Égypte, de Turquie.

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Présentation de la nécropole de Saint-Pierre-l'Étrier dans l'exposition D'un monde à l'autre. Augustodunum entre Antiquité et Moyen Âge.

© Vasken Yéghiayan

Nous montrons ensuite de quelle manière la ville change de faciès au IVe siècle. À la fin du IIIe siècle, la ville est en partie détruite par des raids, des révoltes. Des grands citoyens romains de cette élite éduenne vont aller plaider leur cause à Rome. On a gardé la trace de ces discours qui datent du début du IVe siècle. Ce sont les « Panégyriques latins », discours de suppliques ou de remerciements, de style très emphatique, qui ont été lus devant l’empereur ou son représentant à Rome. L’exposition en présente quelques extraits Ces citoyens d’Augustodunum vont obtenir de Rome, au moment où l’Empire se reprend pour la dernière fois avant son déclin final, des subsides pour reconstruire la ville au début du  IVe siècle. C’est le dernier éclat de l’Antiquité, durant lequel on restaure de grandes domus aux décors somptueux, le pavage monumental de la rue principale de la ville et les écoles méniennes. Tous ces efforts de reconstruction ne réussissent pas à enrayer le déclin de la ville, liée à celui de l’Empire romain. Passé le milieu du IVe siècle, la ville, étendue naguère sur 200 hectares, va se rétracter derrière les remparts de son castrum englobant 10 hectares, soit 5% seulement de l’ancienne superficie d’Augustodunum. La ville pourrait sembler rayée de la carte à ce moment-là, mais en même temps, ce noyau qui reste à l’intérieur du castrum abrite l’évêché, l’un des plus anciens de Gaule. De nouveaux noyaux urbains vont se développer aussi autour des premiers établissements chrétiens du Moyen Âge, faisant d’Autun une ville multipolaire qui garde une certaine importance. Par-delà ces changements urbains, ces établissements religieux permettront aux traditions et à la culture antique de se perpétuer. Au VIIIe siècle, cette culture antique, qui est aussi une culture de l’écrit, sera moins figurée sur des inscriptions monumentales dans la ville, mais trouvera un autre moyen d’expression avec la production de livres. Les écoles méniennes ne survivent pas aux destructions du IVe siècle, mais il y aura à Autun des bibliothèques et peut-être des scriptoria, c’est à-dire des lieux où furent copiés des manuscrits. Ces manuscrits reprennent des textes antiques, Pline par exemple, mais sont surtout le support d’une nouvelle littérature liturgique et religieuse qui va largement se développer au Moyen Âge.

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Vue de l'exposition D'un monde à l'autre. Augustodunum entre Antiquité et Moyen Âge, manuscrits.

© Vasken Yéghiayan

Le christianisme apparaît ainsi finalement non comme un élément de rupture mais comme ce qui permet de faire le lien entre les traditions antiques et la culture médiévale. Les gens du IVe siècle n’ont pas eu l’impression de quitter une période pour basculer dans une autre. L’Antiquité laisse encore des traces dans les siècles qui suivent à Autun. L’évêché d’Autun est construit selon les méthodes antiques, les formes de chapiteaux sont antiques, les rythmes d’arcature de l’église Saint-Lazare évoquent ceux des portes romaines.

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Vue de l'exposition D'un monde à l'autre. Augustodunum entre Antiquité et Moyen Âge, décor architectural sculpté du Ve au XIe siècle.

© Vasken Yéghiayan

Il y a par ailleurs beaucoup de réemploi de matériaux antiques car Autun est une carrière à ciel ouvert. Depuis le IVe siècle, après l’édification du castrum, tout ce qui est autour est activement récupéré pour les nouveaux projets de construction. Soit on récupère en bloc, soit on réduit dans les fours à chaux. Ceci dit, même si 95% des matériaux antiques ont été récupérés et réduits, il y en avait tellement que la ville antique est restée dans le paysage à toutes les époques. L’exposition s'arrête au Xe-XIe siècle, à l’orée de l'époque romane, et présente notamment une quinzaine de chapiteaux et d’éléments architecturaux qui ornent les nouvelles églises et abbayes de la ville. Les ateliers produisent alors des séries de chapiteaux, des éléments de linteau, et d’autres sculptures architecturales. Tout cela est présenté ici de manière diachronique, du IVe au XIe siècle, et l’on voit tout ce qui vient de l’Antiquité (motifs, matériaux, rapports de proportions…) tout en devinant l’art roman. Le Moyen Âge n’a pas fait table rase du passé, c’est une sorte d’Antiquité réinventée. 

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