Histoire du sel : Antiquité Autres aspects sociaux

Le sel, remède miraculeux des Romains

Selon Pline l'Ancien (23-79), écrivain et naturaliste romain, les médecins romains avaient coutume de prescrire des médications à base de sel, employé seul ou associé à d'autres substances, comme la graisse, le miel, l'huile, la farine, le raisin, le vin ou le vinaigre. Les remèdes étaient administrés sous forme de boissons, de frictions, de cataplasmes, de liniments, de collyres, d'applications sèches ou humides. Astringent et corrosif, le sel avait pour vertu de purifier les corps et de les préserver de la destruction. Il aiguisait l'appétit, guérissait la morsure des serpents, des scorpions, des guêpes, faisait disparaître les verrues, les abcès, les démangeaisons, les brûlures. Il était employé pour les maladies de peau, les maux de dents, les douleurs liées à la nervosité, la goutte, l'hydropisie (oedèmes), les coliques, la fièvre, la toux, etc. 

Dans la médecine vétérinaire, le sel était employé contre la gale des moutons et des boeufs, et il était recommandé d'en nourrir les bêtes laitières pour qu'elle donnent un lait plus abondant et plus savoureux.