Histoire du sel : Moderne Echanges et commerce

La grande diversité des moyens de transport du sel

À la Renaissance, le transport et la manutention du sel mobilisent une grande partie de la population, qui travaille dans des conditions souvent difficiles. Selon qu'il s'agit de sel de gabelle ou de sel de contrebande, les trajets pour le transporter sont plus ou moins visibles, confortables ou dangereux. Une grande diversité de moyens de transport est utilisée : gros navires de haute mer, barques fluviales, chariots et charrettes tirés par des hommes ou des bêtes de somme, individus portant des sacs sur l'épaule et même des chiens ! Tous les moyens sont bons pour acheminer le sel un peu partout en Europe.

À cause de la gabelle, le sel est sans doute la denrée la plus contrôlée, mesurée et échangée de l'Ancien Régime : les mesures sont très variables et incertaines, du fait de l'évolution rapide de la teneur en eau de ce produit. En Italie, la prospérité de Venise, acquise depuis le Moyen Âge grâce au commerce du sel, décline progressivement.

Le saviez-vous ?

Les mesures du sel

En France, jusqu'à l'instauration du système métrique décimal, le sel, considéré comme une matière sèche, était mesuré en volume : l'unité de base était le boisseau, ce qui représentait 12,695 litres. Au-dessus, il y avait le minot (3 boisseaux), le setier (12 boisseaux) et le muids (144 boisseaux). En dessous, le quart et le litron représentaient respectivement 1/4 et 1/16 de boisseau. Ces anciennes unités de mesure ont été abolies sous la Révolution.