Histoire du sel : Moderne Modes de production

L'épuisement de la ressource énergétique pour produire le sel

À partir de la Renaissance, l'approvisionnement en combustible pour alimenter les fourneaux de cuisson commence à poser problème pour l'exploitation des salines. Les forêts ne sont pas gérées durablement et il faut aller chercher le bois de plus en plus loin, ce qui augmente les coûts de transport, donc le coût du sel. Les ingénieurs de la Renaissance inventent de nombreux projets destinés à réduire la consommation de bois : on améliore les systèmes de chauffe, on récupère les déperditions thermiques à des fins productives.

Les bâtiments à graduation qui utilisent le vent sont construits à cette époque, comme celui d'Arc-et-Senans (Doubs). À Hallstatt (Autriche), on construit un « saumoduc » pour amener la saumure au coeur de la forêt. En Angleterre, la rareté du combustible nécessaire pour la cuisson provoque la fermeture des salines ou bien leur reconversion. Mais, dès le milieu du XVIIe siècle, un nouveau combustible fait son apparition, le charbon.

Le saviez-vous ?

Le plus vieux ''pipe-line'' d'Europe

À la Renaissance, la pénurie de bois est problématique et il faut aller le chercher de plus en plus loin. À Hallstatt (Autriche), on décide qu'il « mieux vaut porter la saumure au bois que le bois à la saumure ». La construction d'un « saumoduc » a nécessité de 6 à 7 000 troncs d'arbres pour amener la saumure du site d'extraction de Hallstatt à la nouvelle saline de Ischl-Ebensee. Un autre « saumoduc » fut construit à Arc-et-Senans, long de 21 km, avec un dénivelé de 143 mètres.