Une nécropole antique dans le quartier périphérique occidental de la ville de Saintes : plusieurs individus entravés, dont un enfant

Dans le quartier ouest de la ville de Saintes (Charente-Maritime), sur une parcelle de 613 m2  la fouille a permis l'étude d'une...

rue Saint-Nicolas

À Andilly (Charente-Maritime), la fouille précédant la construction d'un lotissement a permis de retrouver la totalité des vestiges d'une ferme gau

Bâtiments naviforme et circulaires : nouvelles données sur l’habitat protohistorique en Aunis (Nouvelle-Aquitaine, Charente-Maritime, Longèves, Rue des Grands Champs)

Sous-titre

Rapport de fouille 2019

Numéro DAP
47
Image d'entête
DAP 47 | Longèves « Rue des Grands Champs » (Charente-Maritime)
Média
DAP 47 | Longèves « Rue des Grands Champs » (Charente-Maritime)
date expertise
décembre 2022
date achevement
août 2019
Paragraphes

Le contexte

L’opération menée rue des Grands Champs à Longèves sur 6 800 m² s’inscrit dans la recherche et l’identification des occupations anciennes en bordure de l’ancien golfe des Pictons. Ce terroir qui marque les abords actuels du marais Poitevin, entre terre sèche, marais et frange maritime, présentait une diversité de biotopes et de ressources particulièrement propice aux implantations humaines.

À l’issue du diagnostic, les bâtiments identifiés sur l’emprise avaient été datés du Néolithique récent par une analyse radiocarbone. Lors de la fouille, cette phase est apparue finalement comme peu marquée sur le site et ce sont les traces archéologiques du Bronze ancien, et de manière plus accentuée, du Hallstatt C2 qui ont présentées les résultats les plus remarquables avec un ensemble de grands bâtiments.

L’habitat protohistorique

Pour le Bronze ancien, le nombre de structures identifiées et la quantité de mobilier mise au jour peuvent apparaître modestes, mais la découverte de l’emprise d’un bâtiment naviforme au plan particulièrement bien structuré est un élément scientifique nouveau pour la connaissance des grandes constructions de cette période (fig. 1). En effet, l’édifice mesurait 13 mètres de long, pour une largeur variant de 2,65 à 6 mètres. Soit une superficie totale de 54 m². Il présente la trace d’un foyer en partie centrale et il est bien calé chronologiquement par un petit lot de céramiques et deux datations C14. Il vient s’intégrer à la série des grands bâtiments du Bronze ancien de la région, tous naviformes, qui ne compte actuellement que quatre autres exemples, issus de trois sites. Sur ces derniers, comme dans le cas de Longèves, la phase d’occupation du Bronze ancien n’avait pas été perçue lors des diagnostics, les grands bâtiments présentaient peu ou pas de structures satellites et les ensembles mobilier ont toujours été restreints. Au niveau régional, ces sites se distinguent clairement de deux autres types d’implantation du Bronze ancien. Le premier regroupe les sites plus ou moins étendus, à structures diverses où sont présents de petits bâtiments quadrangulaires, souvent de type « greniers ». Le second concerne des gisements uniquement marqués par quelques structures isolées, dont certaines peuvent livrer des lots de mobilier significatifs. Le rapport entre ces trois grands types d’occupations et les bâtiments qu’ils abritent reste à définir.

Fig. 1 : Bâtiment naviforme du Bronze ancien en cours de fouille en période hivernale. Photo :  S. Vacher, Inrap.

Les données issues de l’occupation du Hallstatt C2, entre 725 et 650 av. J.-C, établissent une nouvelle source de référence pour les établissements ruraux du premier âge du Fer. L’étude a permis de relever le plan détaillé d’une occupation, délimitée par un enclos curvilinéaire palissadé d’une surface supérieure à 4 400 m², dans laquelle l’organisation spatiale apparaît clairement. Elle s’articule autour des deux premières maisons circulaires identifiées au sud de la Loire (fig. 2).

Fig. 2 : Entrée de l’enclos du premier âge du Fer marqué par un bâtiment sur sa partie interne. Photo : S. Vacher, Inrap.

La présence des traces de ces constructions à structure complexe, d’une typologie qui n’avait pas encore était mise au jour jusqu’à présent dans le Centre-ouest, vient alimenter une base de données régionale encore pauvre en grands bâtiments de type habitation, bien qu’elle s’enrichisse rapidement depuis ces dix dernières années. Ces constructions, qui couvrent des surfaces de plus de 100 m², présentent deux couronnes de poteaux et se différencient pour l’une, par un porche ou portique et, pour l’autre, par un poteau central. Elles sont accompagnées de treize bâtiments satellites quadrangulaires, dont certains forment des alignements et dont un, voire deux, sont directement associés à l’entrée de l’enclos. Cette dernière est axée sur l’entrée de l’une des maisons circulaires. On remarque aussi, dans l’emprise enclose, la présence d’espaces dégagés, laissés volontairement libres de tout aménagement.

Sur ce site, marqué essentiellement par des trous de poteau, le lot de mobilier découvert reste restreint, en raison de l’absence de niveau de sol ancien conservé ou de fosses dépotoirs. La céramique apporte cependant une attribution chronologique fine qui a été confirmée par six analyses radio carbone.
Comme pour la période du Bronze ancien, au vu du faible lot de mobilier et de la taille des restes découverts, on peut s’interroger sur leur nature et sur la gestion des déchets domestiques dans ces implantations ainsi que leur lieu de rejet. En effet, si l’on part de l’hypothèse que même si une seule famille nucléaire a fréquenté ces bâtiments pendant une génération, soit une trentaine d’années, la masse de rebuts produite et laissée sur place aurait dû être conséquente (fig. 3).

Fig. 3 : Bâtiment naviforme du Bronze ancien en cours de fouille. Photo : S. Vacher, Inrap.

Les données archéologiques collectées sur ces différents grands bâtiments au plan remarquable s’inscrivent dans le développement actuel des études menées sur l’habitat du Bronze et du premier âge du Fer en France, comme l’ont souligné les communications du colloque de l’AFEAF de Rennes (Villard-le-Tiec, 2018). 

Mieux appréhender le paysage régional de la Protohistoire

L’intervention conduite sur le site des Grands Champs appartient à ces opérations de fouilles effectuées sur une surface modeste, limitées par les contraintes des projets mais qui apportent des données significatives. C’est le récolement systématique des informations, souvent hétérogènes, collectées sur les fouilles et les diagnostics d’archéologie préventive qui contribue actuellement au renouvèlement progressif de notre connaissance de l’habitat de ces cultures anciennes.
Dans le Centre-ouest, cette dynamique est illustrée d’ailleurs par les données issues de trois nouvelles fouilles et au moins deux diagnostics concernant des occupations du premier âge du Fer qui ont fait l’objet de reconnaissances plus ou moins étendues. Elles regroupent les sites du Chemin de la Tonnelle à Chaniers (Ruzzu, à paraître) et Les Bonneveaux à Saint-Vivien (Giraud, à paraître) pour lesquels de nouveaux bâtiments circulaires sont mentionnés, le site des Cottes Mailles à Aytré (Fouéré et coll., 2024) et du Petit Bitard à Mauzé-sur-le-Mignon (Vacher, 2021) qui ont révélé, quant à eux, de grands bâtiments quadrangulaires et le site de Fief de Cheusse à Dompierre-sur-Mer où une nouvelle intervention a permis de circonscrire la fin de l’enclos palissadé reconnu en 2009 (Maitay, 2019).

La multiplication de ces découvertes lors d’opérations d’archéologie préventive permet de même, de produire une actualité scientifique qui touche aussi à nos pratiques professionnelles, dès la conduite des diagnostics. Ces sites de la Protohistoire ancienne, dépourvus des puissants fossés qui marquent les habitats du second âge du Fer, sont en effet plus difficilement repérables à l’occasion de survols aériens ou de diagnostics mécaniques. Ils sont encore sous représentés dans les fouilles ou décelés tardivement, lors de cette phase, sur des sites complexes où plusieurs périodes d’occupation sont présentes. Mais il est certain que dans l’avenir, leur meilleure caractérisation permettra d’améliorer leur identification dès les diagnostics, et donc, de multiplier les fouilles sur ces habitats ruraux qui restent encore méconnus sur la façade atlantique du Centre-ouest. 

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Présentation générale

1.1. Localisation et contexte environnemental
1.2. Contexte archéologique
1.3. Méthode et historique de l'intervention

2. La phase 1, des traces fugaces du Néolithique
récent

2.1. Le bâtiment 16
2.2. La structure de combustion 301
2.3. Les structures attribuables aux phases 1 ou 2
2.4. Répartition spatiale et interprétation des traces du Néolithique récent

3. La phase 2, l’occupation du Bronze ancien

3.1. Le bâtiment naviforme 14
3.2. Des structures associées au bâtiment 14 ?
3.3. La structure 13 : les traces fugace d’un second bâtiment naviforme ?
3.4. Le foyer 98
3.5. L’occupation du Bronze ancien dans son contexte régional

4. La phase 3, un habitat clos du début de l’âge du
Fer, Hallstatt C/D

4.1. La clôture du site et son entrée, le bâtiment 13
4.2. Les bâtiments circulaires
4.3. Les bâtiments annexes
4.4. Des alignements de trous de poteau dans la structure interne de l’enclos
4.5. Des trous de poteau épars
4.6. Les fosses
4.7. Les structures de combustion
4.8. L'organisation spatiale du site
4.9. Comparaison régionale

5. Phase 4, des traces d’occupation médiévale

5.1. La sépulture 263
5.2. Les fosses attribuées à la période médiévale
5.3. L’organisation des structures médiévales

6. Analyse morpho-stylistique du mobilier céramique protohistorique des Grands Champs à Longèves

6.1. Méthodologie
6.2. Répartition spatiale et quantitative du mobilier
6.3. Description du mobilier céramique par ensemble et par structure
6.4. Attribution chronologique
6.5. Conclusion

7.  Le mobilier hors céramique protohistorique

7.1. Le torchis
7.2. Quelques fragments de céramique historique
7.3. Le mobilier lithique
7.4. Le mobilier métallique
7.5. Le verre
7.6. La faune

8. Conclusion

Bibliographie

Liste des figures

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

VACHER, Stéphane (dir.). (2019).  Longèves (17), rue des Grands Champs - Bâtiments naviformes et circulaires : nouvelles données sur l'habitat protohistorique en Aunis (Rapport de fouille., 1 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0157186>.

Autres rapports d'opérations

GIRAUD, Pierre (dir.). (à paraître). Les Bonneveaux, Saint Vivien, Charente Maritime (Rapport de fouille). CDG 17.

MAITAY, Christophe (dir.). (2019). Un habitat palissadé du premier âge du Fer et des réseaux fossoyés d’époques moderne et contemporaine, Fief de Cheusse, Fief de la Garenne – phase 3 à Dompierre-sur-Mer, Charente-Maritime (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0155127>.

RUZZU, Florent (dir.). (à paraître). Chemin de La Tonnelle, Chaniers, Charente Maritime (Rapport de fouille). Archéodunum.

VACHER, Stéphane (dir.). ­(2021). Nouvelle-Aquitaine, Deux-Sèvres (79), Mauzé-sur-Le-Mignon, Fief du Petit Bitard, Bâtiment, enclos circulaire et grande fosse protohistoriques (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0163944>.

Publications

FOUERE, Pierrick , BARBIER, Emmanuel & VACHER, Stéphane. (2023). 6000 ans d’occupation sur le plateau des Cottes mailles à Aytré, du Néolithique au grand siège de Richelieu. La lettre d’Archéaunis, supplément n° 1, 46 p.

RIQUIER, Vincent, MAITAY, Christophe, LEROY-LANGELIN, Emmanuelle, MAGUER, Patrick, LE GALL, Joseph (coll.), LORIN, Yann (coll.) & ROBERT, Gaëlle (coll.). (2018). Maison et dépendances à l’âge du Fer dans le nord et l’ouest de la France : du premier âge du Fer au début de La Tène. Dans A. Villard-Le-Tiec (dir.), Architectures de l’âge du Fer en Europe occidental et central : actes du 40e colloque international de l'AFEAF, Rennes, du 4 au 7 mai 2016 (p. 276-301). Rennes : Presse Universitaire de Rennes.

VILLARD-LE-TIEC, Anne (dir.). (2018). Architectures de l’âge du Fer en Europe occidentale et centrale : actes du 40e colloque international de l’AFEAF, Rennes, du 4 au 7 mai 2016. Rennes : Presse Universitaire de Rennes, 735 p.

Citations

VACHER, Stéphane (dir.), MAITAY, Christophe, MOREAU, Nathalie, BIDART, Patrick (coll.), BILLY, Benoît (coll.), BRYAND, Jean-Marc (coll.), GALTIÉ, Emmanuelle (coll.), MANGEON, Guillaume (coll.) & MIAILHE, Vincent (coll.). (2024). Bâtiments naviforme et circulaires : nouvelles données sur l’habitat protohistorique en Aunis (Nouvelle-Aquitaine, Charente-Maritime, Longèves, Rue des Grands Champs) : rapport de fouille 2019 (1 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 47). DOI : 10.34692/kvd4-jm29.

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Quel était, dans le passé proche ou lointain, le quotidien d’un individu handicapé? Était-il pris en charge par les siens? Rejeté? Soigné?...

Mise en défense du port de La Rochelle et de ses abords (XIVe-XXe siècles) : l’enceinte du Gabut (Charente-Maritime, Nouvelle-Aquitaine)

Sous-titre

Rapport de fouille 2019

Numéro DAP
44
Image d'entête
DAP 44 | La Rochelle « Parking du Gabut » (Charente-Maritime)
Média
DAP 44 | La Rochelle « Parking du Gabut » (Charente-Maritime)
date expertise
décembre 2022
date achevement
mars 2019
Paragraphes

Le projet de réaménagement des abords du Vieux Port de La Rochelle a nécessité la réalisation d’une fouille archéologique. Celle-ci s’est cantonnée à l’espace d’un parking situé au sud du havre hébergeant le port de la ville et a permis, entre autres, de mettre au jour l’arase d’une des enceintes rochelaises du XIVe siècle (fig. 1).

Fig. 1 : Vue d’ensemble de la fouille et de la tour Saint-Nicolas. Cliché : L’œil du drône.

Ce quartier appelé le Gabut est aménagé à l’extérieur du secteur intra-muros délimité par une enceinte fondée dans les années 1160-70. Cette dernière permettait d’asseoir le statut de cette cité portuaire qui s’émancipait rapidement en englobant, dès le début du XIIIe siècle, deux nouveaux quartiers (Saint-Jean du Perrot et Saint-Nicolas). Développés sur deux îlots encadrant, à l’ouest et à l’est, le havre portuaire, ils furent à leur tour dotés de leur propre enceinte. Le Gabut, situé entre le rivage et le quartier Saint-Nicolas, ne fut intégré à la ville qu’à la fin du XIVe siècle, suite à la construction d’une dernière enceinte médiévale reliant la tour Saint-Nicolas à la porte du même nom. Le port était dès lors entouré de murailles et son accès encadré par deux puissantes tours dont l’intérêt stratégique est réel sans omettre toutefois la portée symbolique de cette clôture monumentale qui barrait l’entrée du port. Ce dernier n’était toutefois pas complètement ouvert sur la ville. En effet, les différents quartiers étaient chacun délimités par leurs enceintes dont le franchissement était assuré au moyen de portes flanquées telle la Porte de la Vérité qui ouvrait depuis le quartier Saint-Nicolas vers le Gabut. Les populations usagères prenaient soin de se tenir à distance, en raison des dangers de cette ouverture sur la mer (Tranchant, 2017, p. 227) à l’image des grands ports d’estuaires tels Nantes ou Bordeaux ou de quelques ports côtiers comme à Vannes.

La fouille, située au pied de la tour Saint-Nicolas a permis de reconnaître une portion de l’enceinte du Gabut ainsi que son mode de construction jusqu’alors peu documenté. Sa fondation légèrement talutée a pu être partiellement observée. Elle repose sur une risberme aménagée en galets de lest et renforcée à l’aide de pieux assemblés. Cette découverte fait écho à quelques observations plus anciennes réalisées à plus d’une centaine de mètres vers l’est. Plus récemment, un diagnostic géotechnique mené aux abords de la tour Saint-Nicolas (Boisserie, 2022) a montré que le socle de fondation des murs et tourelles est formé d’un ensemble de pieux battus quasi-jointifs, confirmant ainsi un complexe système de fondation sur pieux dont la date d’abattage renseigné par dendrochronologie implique un début de chantier dans le second quart du XIVe siècle. Ces différentes interventions ont donc permis de documenter une technique de construction méconnue pour le Moyen Âge en dehors de celles adoptées pour les ponts. Le projet de construction de l’enceinte du Gabut et des tours barrant l’entrée du port participent à cet effet d’un chantier exceptionnel assurant à la fin du XIVe siècle sa mise en sécurité. Cette enceinte battue par les flots fut détachée de la cité jusqu’à l’époque moderne. Il faut en effet attendre la seconde moitié du XVIe siècle pour de nécessaires adaptations à l’évolution de l’artillerie. Le parement interne est alors utilisé comme dépotoir. Il sert de fondation à l’installation d’une terrasse maintenue par un muret avec contreforts saillants construit exclusivement en galets de lest (fig. 2). De nombreux rejets domestiques (faune, poissons, poteries, scories métalliques…etc.) étaient mêlés à ces abondants dépôts sédimentaires. Ce constat confirme ceux observés au sein de ports tels Bordeaux ou Brouage (Mouchard, 2019) où l’utilisation d’épaves de bateaux et de galets de lest participaient au renforcement des berges. Enfin, le réemploi de ces mêmes galets dans la construction relève d’une pratique régulière observée dans d’autres villes portuaires à l’instar de murets découverts au niveau de la place Gambetta à Bordeaux (Masson, 2022).

Fig. 2 : Sols des bâtiments des chantiers navals installés contre le mur de terrasse de l’enceinte de la fin du XVIe siècle. Cliché : Barbier E., Inrap.

Ce paysage urbain s’est maintenu jusqu’à la fin du XIXe siècle, moment où l’enceinte a été démantelée. Elle avait été préservée pour répondre à une insécurité manifeste et continue dans la région. Il importe toutefois de signaler la qualité du site naturel protégé, au fond du havre et son adaptation, sur une longue période aux contraintes nautiques. Ces multiples atouts ont participé à la renommée internationale du port de La Rochelle qui était soucieuse d’asseoir ses ambitions politique et économique. Les soins portés à son développement et à sa mise en sécurité, attestent de cette farouche volonté.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Présentation de l’intervention

1.1. Cadre géologique et géographique
1.2. Contextes archéologique et historique
1.3. Objet de l’intervention
1.4. Méthodologie opératoire
1.5. L’enregistrement des données de fouille

2. Les résultats

2.1. La construction de l’enceinte
2.2. Le remblaiement des abords de l’enceinte (XVe-première moitié XVIe siècle)
2.3. Une reprise de la partie occidentale de l’enceinte (M1.14)
2.4. L’installation d’une terrasse d’artillerie
2.5. L’installation de bâtiments contre le mur de terrasse
2.6. L’abandon des bâtiments au profit d’une fosse (fin XVIIIe siècle ?)
2.7. Les derniers aménagements sur l’enceinte
2.8. La construction des bâtiments de la DDE maritime

3. Synthèses

3.1. La construction de l’enceinte du Gabut à la fin du XIVe siècle : un débat clos ?
3.2. Une importante campagne de réfection de la partie ouest de l’enceinte : un aménagement méconnu ?
3.3. L’aménagement de la plate-forme de tir : une adaptation à l’évolution de l’artillerie
(fin XVIe siècle)
3.4. Un nouveau quartier portuaire : magasins d’artillerie et chantiers navals (post 1630)
3.5. L’abandon des magasins d’artillerie (fin XVIIIe siècle)
3.6. Un affranchissement tardif de l’enceinte (fin XIXe siècle)

4. Conclusion

Bibliographie

Liste des illustrations

III. Études spécialisées

Annexe 1 : La céramique moderne

Annexe 2 : Étude du petit mobilier

Annexe 3 : Catalogue des monnaies

Annexe 4 : La verrerie

Annexe 5 : Les scories de fer

Annexe 6 : Étude des provenances de la pierre

Annexe 7 : Dendrochronologie

Annexe 8 : Étude archéozoologique

Annexe 9 : Exploitation et utilisation des invertébrés marins à l’époque
moderne

Annexe 10 : Documentation sur les magasins d’artillerie situés sur "La
Grave"

Annexe 11 : Diagrammes stratigraphiques

IV. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

BARBIER, Emmanuel (dir.). (2019). La Rochelle (17), Parking du Gabut - L'enceinte du Gabut : mise en défense du port et ses abords (XIVe-XXe siècles)  (Rapport de fouille, 1 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0155205>.

Autres rapports d'opération

BOISSERIE, F., GERBAUD, C., ARQUÉ, G., BÉRARD, M. (2022). La Rochelle, Tour Saint-Nicolas. Suivi archéologique de sondages structurels et géotechniques (Rapport final d’opération). Atemporelle Archéologie.

DEMEURE, G. (2009). La Rochelle, 9 pl. du commandant de la Motte Rouge, La Rochelle (17) (Rapport final d’opération archéologique, 2 vol.). Éveha.

GISSINGER, B. (dir.). (2019). La Rochelle, Réhabilitation du Vieux-Port-Quais Maubec, Duperré et Durand (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Département de la Charente-Maritime. 370 p.

GISSINGER, B. (dir.). (2014). La Rochelle, 7-9-11 rue de la Fabrique. L’évolution d’un quartier médiéval et moderne (Rapport de fouille, 3 vol.). Département de la Charente-Maritime. 945 p.

NIBODEAU, Jean-Paul. (2004). La Rochelle (17), quartier Motte-Rouge, Quai de la Georgette (Rapport de diagnostic). Poitiers : Inrap Grand Sud-Ouest.

NIBODEAU, Jean-Paul. (1999). La Rochelle, rue de l’Armide - rue de l’Archimède « Gabut 2 » (Rapport d’expertise). Poitiers : SRA Poitou-Charentes.

POUPONNOT, G. (2010). De nouvelles sections du rempart médiéval dans le quartier Saint-Nicolas (Rapport de diagnostic). Poitiers : Inrap Grand Sud-Ouest.

RICARD, J.-L. (1991). La Rochelle, le Gabut 2 (Sondages d’évaluation). Poitiers : SRA Poitou-Charentes.

ZÉLIE, B.  (dir.). (2010). 23, rue du Duc, quartier Saint-Nicolas, La Rochelle (17), Une fenêtre sur l’urbanisation extra-muros et moderne du quartier (Rapport de fouille, 3 vol). Poitiers : SRA Poitou-Charentes.

Littérature grise

WARMOES, I. (1991). Les fortifications médiévales de La Rochelle, étude des documents iconographiques (Mémoire de maîtrise d’archéologie, 2 vol.). Université Paris I La Sorbonne. 127 p. + figures.

Publications

AUGERON, Mickaël, BONNIN, Jean-Claude, FAUCHERRE, Nicolas, POTON, Didier, RAMBEAUD, Pascal, SAINT AFFRIQUE, Olga de, THOUVENOT, Christophe & VRAY, Nicole. (1998). La Rochelle, capitale atlantique, capitale huguenote. Paris : Éd. du Patrimoine. 77 p. <https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3322414w>.

BARBEAU, Shannah & MOUCHARD, Jimmy. (2019). Un site portuaire médiéval en baie de Cayola à Château-d’Olonne, Vendée. Les Nouvelles de l’Archéologie, 156. DOI : 10.4000/nda.6686.

BARBIER, Emmanuel et BONNIN, Jean-Claude. (coll.). (2019). Découvertes archéologiques récentes sur l’enceinte du Gabut et ses abords : une histoire récente et mouvementée. La Lettre d’Archéaunis, 50, 2019, 4-17.

BARBIER, Emmanuel. (2018). Les fouilles du square Valin et du parking du Gabut : redécouverte d’une histoire récente méconnue de la ville de La Rochelle. Arcades.

BARBOT, Amos. (1890). Histoire de La Rochelle. Archives Historiques de la Saintonge et de l’Aunis, T. XVIII. Paris : Denys d'Aussy.

BONNIN, Jean-Claude. (1996). L’ancien château de Vauclerc à La Rochelle. La Rochelle.

CHAPELOT, Jean. (2005). Le raffinage du sucre dans la deuxième moitié du XVIe siècle à La Rochelle et ses relations avec les ateliers céramiques régionaux. Archéologie médiévale35, 141-173.

​DELAFOSSE, Marcel. (dir.). (2002). Histoire de La Rochelle. Toulouse : Privat. 312 p

DURANDIÈRE, Ronan, GALLICÉ, Alain, BURON, Gildas, DEVALS, Christophe, DELPIRE, Laurent & CUSSONNEAU, Christian. (2014). Guérande, ville close, territoire ouvert. Nantes : Revue 303. (Cahiers du Patrimoine, 111).

FAUCHERRE, Nicolas. (1996). Places fortes, bastion du pouvoir. Paris : Rempart. 115 p.

FAVREAU, Robert (dir.). (2014). Histoire de l’Aunis et de la Saintonge. Volume 2 : le Moyen Âge. La Crèche : La Geste. 567 p.

FAVREAU, Robert. (1987). Les débuts de la ville de La Rochelle. Cahiers de Civilisation Médiévale, XXX, 5-35.

FAVREAU, Robert, RECH, Régis & RIOU, Yves-Jean. (2002). Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque de Saint-Jean d’Angély, 24-25 sept. 1999, à l'occasion du 8e centenaire des chartes de commune. Poitiers : Société des Antiquaires de l’Ouest. 468 p. (Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers ; 8).

GERBER, Frédéric & NIBODEAU, Jean-Paul. (2014). Impact de la découverte du Nouveau Monde sur l’espace urbain des villes portuaires de la façade atlantique : Bordeaux et La Rochelle. Les Nouvelles de l’Archéologie137, 14‑18.

GERBER, Frédéric. (2010). Le port, lieu de recyclage. Deux exemples à Bordeaux du XIIe au XVe siècle. Archéopages, 29, 58‑63. DOI : 10.4000/nda.2577.

HENIGFLED, Yves & MASQUILIER, Amaury. (dir.) (2008). Archéologie des enceintes urbaines et de leurs abords en Lorraine et en Alsace (XIIe-XVe siècle). Revue Archéologique de l’Est, 26e  supplément. Dijon : ARTEHIS Édition. DOI : 10.4000/books.artehis.12640.

JOURDAN, Jean-Baptiste-Ernest. (1979). Éphémérides historiques de La Rochelle.  2 vol. La Rochelle : A. Siret.. 1ère éd. de 1861 consultable sur : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65690656.

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MAHÉ, Jean-Louis. (1997). La Rochelle retrouvée. Saintes : Le Croît Vif.

MASSON, Juliette. (2022). Remploi de galets de lest dans un muret de la fouille place Gambetta à Bordeaux. Carnet du GDR ReMArch : https://remarch.hypotheses.org/723.

MESQUI, Jean. (1991). Châteaux et enceintes de la France médiévale. 2 vol. Paris : Picard.

MESQUI, Jean. (1990). Une double-révolution à La Rochelle, la tour Saint-Nicolas. Bulletin Monumental, 148 (2), 155-190. DOI : 10.3406/bulmo.1990.4288.

MEYNEN, Nicolas. (2007). La Rochelle au XIXe siècle. De la place forte au port de commerce. La Crèche : CPPC.

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Citations

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