Bâtiments naviforme et circulaires : nouvelles données sur l’habitat protohistorique en Aunis (Nouvelle-Aquitaine, Charente-Maritime, Longèves, Rue des Grands Champs)

Sous-titre

Rapport de fouille 2019

Numéro DAP
47
Image d'entête
DAP 47 | Longèves « Rue des Grands Champs » (Charente-Maritime)
Média
DAP 47 | Longèves « Rue des Grands Champs » (Charente-Maritime)
date expertise
décembre 2022
date achevement
août 2019
Paragraphes

Le contexte

L’opération menée rue des Grands Champs à Longèves sur 6 800 m² s’inscrit dans la recherche et l’identification des occupations anciennes en bordure de l’ancien golfe des Pictons. Ce terroir qui marque les abords actuels du marais Poitevin, entre terre sèche, marais et frange maritime, présentait une diversité de biotopes et de ressources particulièrement propice aux implantations humaines.

À l’issue du diagnostic, les bâtiments identifiés sur l’emprise avaient été datés du Néolithique récent par une analyse radiocarbone. Lors de la fouille, cette phase est apparue finalement comme peu marquée sur le site et ce sont les traces archéologiques du Bronze ancien, et de manière plus accentuée, du Hallstatt C2 qui ont présentées les résultats les plus remarquables avec un ensemble de grands bâtiments.

L’habitat protohistorique

Pour le Bronze ancien, le nombre de structures identifiées et la quantité de mobilier mise au jour peuvent apparaître modestes, mais la découverte de l’emprise d’un bâtiment naviforme au plan particulièrement bien structuré est un élément scientifique nouveau pour la connaissance des grandes constructions de cette période (fig. 1). En effet, l’édifice mesurait 13 mètres de long, pour une largeur variant de 2,65 à 6 mètres. Soit une superficie totale de 54 m². Il présente la trace d’un foyer en partie centrale et il est bien calé chronologiquement par un petit lot de céramiques et deux datations C14. Il vient s’intégrer à la série des grands bâtiments du Bronze ancien de la région, tous naviformes, qui ne compte actuellement que quatre autres exemples, issus de trois sites. Sur ces derniers, comme dans le cas de Longèves, la phase d’occupation du Bronze ancien n’avait pas été perçue lors des diagnostics, les grands bâtiments présentaient peu ou pas de structures satellites et les ensembles mobilier ont toujours été restreints. Au niveau régional, ces sites se distinguent clairement de deux autres types d’implantation du Bronze ancien. Le premier regroupe les sites plus ou moins étendus, à structures diverses où sont présents de petits bâtiments quadrangulaires, souvent de type « greniers ». Le second concerne des gisements uniquement marqués par quelques structures isolées, dont certaines peuvent livrer des lots de mobilier significatifs. Le rapport entre ces trois grands types d’occupations et les bâtiments qu’ils abritent reste à définir.

Fig. 1 : Bâtiment naviforme du Bronze ancien en cours de fouille en période hivernale. Photo :  S. Vacher, Inrap.

Les données issues de l’occupation du Hallstatt C2, entre 725 et 650 av. J.-C, établissent une nouvelle source de référence pour les établissements ruraux du premier âge du Fer. L’étude a permis de relever le plan détaillé d’une occupation, délimitée par un enclos curvilinéaire palissadé d’une surface supérieure à 4 400 m², dans laquelle l’organisation spatiale apparaît clairement. Elle s’articule autour des deux premières maisons circulaires identifiées au sud de la Loire (fig. 2).

Fig. 2 : Entrée de l’enclos du premier âge du Fer marqué par un bâtiment sur sa partie interne. Photo : S. Vacher, Inrap.

La présence des traces de ces constructions à structure complexe, d’une typologie qui n’avait pas encore était mise au jour jusqu’à présent dans le Centre-ouest, vient alimenter une base de données régionale encore pauvre en grands bâtiments de type habitation, bien qu’elle s’enrichisse rapidement depuis ces dix dernières années. Ces constructions, qui couvrent des surfaces de plus de 100 m², présentent deux couronnes de poteaux et se différencient pour l’une, par un porche ou portique et, pour l’autre, par un poteau central. Elles sont accompagnées de treize bâtiments satellites quadrangulaires, dont certains forment des alignements et dont un, voire deux, sont directement associés à l’entrée de l’enclos. Cette dernière est axée sur l’entrée de l’une des maisons circulaires. On remarque aussi, dans l’emprise enclose, la présence d’espaces dégagés, laissés volontairement libres de tout aménagement.

Sur ce site, marqué essentiellement par des trous de poteau, le lot de mobilier découvert reste restreint, en raison de l’absence de niveau de sol ancien conservé ou de fosses dépotoirs. La céramique apporte cependant une attribution chronologique fine qui a été confirmée par six analyses radio carbone.
Comme pour la période du Bronze ancien, au vu du faible lot de mobilier et de la taille des restes découverts, on peut s’interroger sur leur nature et sur la gestion des déchets domestiques dans ces implantations ainsi que leur lieu de rejet. En effet, si l’on part de l’hypothèse que même si une seule famille nucléaire a fréquenté ces bâtiments pendant une génération, soit une trentaine d’années, la masse de rebuts produite et laissée sur place aurait dû être conséquente (fig. 3).

Fig. 3 : Bâtiment naviforme du Bronze ancien en cours de fouille. Photo : S. Vacher, Inrap.

Les données archéologiques collectées sur ces différents grands bâtiments au plan remarquable s’inscrivent dans le développement actuel des études menées sur l’habitat du Bronze et du premier âge du Fer en France, comme l’ont souligné les communications du colloque de l’AFEAF de Rennes (Villard-le-Tiec, 2018). 

Mieux appréhender le paysage régional de la Protohistoire

L’intervention conduite sur le site des Grands Champs appartient à ces opérations de fouilles effectuées sur une surface modeste, limitées par les contraintes des projets mais qui apportent des données significatives. C’est le récolement systématique des informations, souvent hétérogènes, collectées sur les fouilles et les diagnostics d’archéologie préventive qui contribue actuellement au renouvèlement progressif de notre connaissance de l’habitat de ces cultures anciennes.
Dans le Centre-ouest, cette dynamique est illustrée d’ailleurs par les données issues de trois nouvelles fouilles et au moins deux diagnostics concernant des occupations du premier âge du Fer qui ont fait l’objet de reconnaissances plus ou moins étendues. Elles regroupent les sites du Chemin de la Tonnelle à Chaniers (Ruzzu, à paraître) et Les Bonneveaux à Saint-Vivien (Giraud, à paraître) pour lesquels de nouveaux bâtiments circulaires sont mentionnés, le site des Cottes Mailles à Aytré (Fouéré et coll., 2024) et du Petit Bitard à Mauzé-sur-le-Mignon (Vacher, 2021) qui ont révélé, quant à eux, de grands bâtiments quadrangulaires et le site de Fief de Cheusse à Dompierre-sur-Mer où une nouvelle intervention a permis de circonscrire la fin de l’enclos palissadé reconnu en 2009 (Maitay, 2019).

La multiplication de ces découvertes lors d’opérations d’archéologie préventive permet de même, de produire une actualité scientifique qui touche aussi à nos pratiques professionnelles, dès la conduite des diagnostics. Ces sites de la Protohistoire ancienne, dépourvus des puissants fossés qui marquent les habitats du second âge du Fer, sont en effet plus difficilement repérables à l’occasion de survols aériens ou de diagnostics mécaniques. Ils sont encore sous représentés dans les fouilles ou décelés tardivement, lors de cette phase, sur des sites complexes où plusieurs périodes d’occupation sont présentes. Mais il est certain que dans l’avenir, leur meilleure caractérisation permettra d’améliorer leur identification dès les diagnostics, et donc, de multiplier les fouilles sur ces habitats ruraux qui restent encore méconnus sur la façade atlantique du Centre-ouest. 

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Présentation générale

1.1. Localisation et contexte environnemental
1.2. Contexte archéologique
1.3. Méthode et historique de l'intervention

2. La phase 1, des traces fugaces du Néolithique
récent

2.1. Le bâtiment 16
2.2. La structure de combustion 301
2.3. Les structures attribuables aux phases 1 ou 2
2.4. Répartition spatiale et interprétation des traces du Néolithique récent

3. La phase 2, l’occupation du Bronze ancien

3.1. Le bâtiment naviforme 14
3.2. Des structures associées au bâtiment 14 ?
3.3. La structure 13 : les traces fugace d’un second bâtiment naviforme ?
3.4. Le foyer 98
3.5. L’occupation du Bronze ancien dans son contexte régional

4. La phase 3, un habitat clos du début de l’âge du
Fer, Hallstatt C/D

4.1. La clôture du site et son entrée, le bâtiment 13
4.2. Les bâtiments circulaires
4.3. Les bâtiments annexes
4.4. Des alignements de trous de poteau dans la structure interne de l’enclos
4.5. Des trous de poteau épars
4.6. Les fosses
4.7. Les structures de combustion
4.8. L'organisation spatiale du site
4.9. Comparaison régionale

5. Phase 4, des traces d’occupation médiévale

5.1. La sépulture 263
5.2. Les fosses attribuées à la période médiévale
5.3. L’organisation des structures médiévales

6. Analyse morpho-stylistique du mobilier céramique protohistorique des Grands Champs à Longèves

6.1. Méthodologie
6.2. Répartition spatiale et quantitative du mobilier
6.3. Description du mobilier céramique par ensemble et par structure
6.4. Attribution chronologique
6.5. Conclusion

7.  Le mobilier hors céramique protohistorique

7.1. Le torchis
7.2. Quelques fragments de céramique historique
7.3. Le mobilier lithique
7.4. Le mobilier métallique
7.5. Le verre
7.6. La faune

8. Conclusion

Bibliographie

Liste des figures

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

VACHER, Stéphane (dir.). (2019).  Longèves (17), rue des Grands Champs - Bâtiments naviformes et circulaires : nouvelles données sur l'habitat protohistorique en Aunis (Rapport de fouille., 1 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0157186>.

Autres rapports d'opérations

GIRAUD, Pierre (dir.). (à paraître). Les Bonneveaux, Saint Vivien, Charente Maritime (Rapport de fouille). CDG 17.

MAITAY, Christophe (dir.). (2019). Un habitat palissadé du premier âge du Fer et des réseaux fossoyés d’époques moderne et contemporaine, Fief de Cheusse, Fief de la Garenne – phase 3 à Dompierre-sur-Mer, Charente-Maritime (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0155127>.

RUZZU, Florent (dir.). (à paraître). Chemin de La Tonnelle, Chaniers, Charente Maritime (Rapport de fouille). Archéodunum.

VACHER, Stéphane (dir.). ­(2021). Nouvelle-Aquitaine, Deux-Sèvres (79), Mauzé-sur-Le-Mignon, Fief du Petit Bitard, Bâtiment, enclos circulaire et grande fosse protohistoriques (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0163944>.

Publications

FOUERE, Pierrick , BARBIER, Emmanuel & VACHER, Stéphane. (2023). 6000 ans d’occupation sur le plateau des Cottes mailles à Aytré, du Néolithique au grand siège de Richelieu. La lettre d’Archéaunis, supplément n° 1, 46 p.

RIQUIER, Vincent, MAITAY, Christophe, LEROY-LANGELIN, Emmanuelle, MAGUER, Patrick, LE GALL, Joseph (coll.), LORIN, Yann (coll.) & ROBERT, Gaëlle (coll.). (2018). Maison et dépendances à l’âge du Fer dans le nord et l’ouest de la France : du premier âge du Fer au début de La Tène. Dans A. Villard-Le-Tiec (dir.), Architectures de l’âge du Fer en Europe occidental et central : actes du 40e colloque international de l'AFEAF, Rennes, du 4 au 7 mai 2016 (p. 276-301). Rennes : Presse Universitaire de Rennes.

VILLARD-LE-TIEC, Anne (dir.). (2018). Architectures de l’âge du Fer en Europe occidentale et centrale : actes du 40e colloque international de l’AFEAF, Rennes, du 4 au 7 mai 2016. Rennes : Presse Universitaire de Rennes, 735 p.

Citations

VACHER, Stéphane (dir.), MAITAY, Christophe, MOREAU, Nathalie, BIDART, Patrick (coll.), BILLY, Benoît (coll.), BRYAND, Jean-Marc (coll.), GALTIÉ, Emmanuelle (coll.), MANGEON, Guillaume (coll.) & MIAILHE, Vincent (coll.). (2024). Bâtiments naviforme et circulaires : nouvelles données sur l’habitat protohistorique en Aunis (Nouvelle-Aquitaine, Charente-Maritime, Longèves, Rue des Grands Champs) : rapport de fouille 2019 (1 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 47). DOI : 10.34692/kvd4-jm29.

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Fouille et mise en perspective de deux enclos funéraires fossoyés circulaires protohistoriques dans leur contexte local (Grand Est, Aube, Marigny-le-Châtel, L’Épine Gérard)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2017

Numéro DAP
24
Image d'entête
DAP 24 | Marigny-le-Châtel « L'Épine Gérard » (Aube)
Média
DAP 24 | Marigny-le-Châtel « L'Épine Gérard » (Aube)
date expertise
décembre 2017
date achevement
septembre 2017
Paragraphes

La fouille de près de 5000 m² réalisée en 2014 sur la commune de Marigny-le-Châtel (Aube), lieu-dit « L’Epine Gérard », s’inscrit dans le cadre d’un vaste projet d’aménagement du territoire, l’implantation du gazoduc « Arc de Dierrey » sous la maîtrise d’ouvrage de GRT gaz. Celui-ci parcours plus de 300 kilomètres depuis le nord vers le centre de la France, dont près de 88 kilomètres (266 hectares) en Champagne-Ardenne (département de l’Aube et de la Haute-Marne).
L’emprise de ce tracé a fait l’objet d’une attention archéologique particulière de la part du service régional de l’archéologie, d’abord par la prescription d’un diagnostic archéologique exhaustif sur toute la largeur de la bande concernée, parfois même d’un décapage intégral immédiat des zones soupçonnées être les plus prometteuses.
L’ouvrage traverse en effet la Seine à deux reprises dans des secteurs déjà richement documentés, en particuliers les terrains alluviaux convoités par l’exploitation de granulats, le Nogentais et dans une moindre mesure le Vaudois. Il rencontre aussi des territoires peu soumis à la recherche archéologique, le sud de la Brie, le Pays d’Othe, le Barrois, et plus généralement le plateau crayeux champenois.
Au total près de 45 occupations archéologiques ont été révélées, qui se sont traduites par près de 20 ha de prescriptions (Durost, 2016).

L’emprise de cette fouille présente justement le double intérêt d’être localisée d’une part dans un de ces secteurs de la plaine crayeuse peu sujets aux opérations archéologiques, d’autre part en rase campagne, à l’écart des traditionnels secteurs d’aménagement du territoire.
La commune de Marigny-le-Châtel se trouve en effet en Champagne crayeuse dite aussi Champagne sèche, en rive gauche de la vallée de la Seine. Elle est traversée par un petit affluent de celle-ci, l’Ardusson, qui prend sa source un peu en amont sur le territoire communal de Sainte-Flavy, avant de s’écouler sur près de 27 km jusqu’à sa confluence avec le fleuve à Nogent-sur-Seine. Le tracé de la canalisation de gaz orienté nord-ouest / sud-est, recoupe celui du ruisseau à Saint-Martin de Bossenay, avant de suivre son cours à distance en rive gauche à hauteur du village de Marigny-le-Châtel. À quelques 2 kilomètres du fond de la vallée, il s’agit de l’amorce des reliefs occidentaux, une position topographique assez remarquable.
La présence du cours d’eau induit une anthropisation précoce et pérenne de ce territoire comme le montrent les quelques opérations archéologiques réalisées à proximité.
C’est notamment le cas en rive gauche, par l’implantation d’habitats dès la fin de l’âge du Bronze, au cours de l’âge du Fer et durant la période gallo-romaine (Thomas, Fechner et al., 2008 ; Alcantara et al., 2015), ainsi que celle de nécropoles afférentes pour l’âge du Bronze, l’âge du Fer (présente opération, Filipiak et al., 2018 ; Vistel et al., 2015) et l’Antiquité (Thomas, Fechner et al., 2008).
Cela se vérifie aussi en rive droite de l’Ardusson, avec toujours des occupations funéraires sur la pente pour l’âge du Bronze et l’âge du Fer (Achard-Corompt et al., 2017, Lefebvre et al., 2019 et Daroque, 2020), et probablement de l’habitat protohistorique et antique à proximité des berges (Filipiak et al., 2021).
Ces découvertes viennent confirmer le potentiel archéologique local, esquissé déjà par quelques découvertes anciennes exceptionnelles telles que les phalères discoïdes en Bronze du trésor de Saint-Martin de Bossenay (conservées au musée archéologique de Troyes et au musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye), ainsi que par les nombreuses campagnes de prospections aériennes effectuées depuis les années 80 (Denajar, 2005).

Le présent décapage réalisé au lieu-dit « l’Épine Gérard » a été motivé par la découverte lors du diagnostic d’un vaste enclos fossoyé ouvert (18 mètres de diamètre) dépourvu de sépulture, dont les quelques fragments de céramique recueillis dans le comblement du fossé se rapportaient à une unique forme en usage au début du Bronze final sans doute passée au bûcher (Desmarchelier et al., 2013).
Lors de la fouille, un second enclos du même type bien que plus modeste en taille (5 mètres de diamètre) a été mis au jour à proximité du premier, toujours sans aucune tombe dans l’emprise des monuments ou sur les pourtours malgré une fenêtre d’observation étendue de part et d’autre des monuments.
À l’issue de la fouille, les éléments de datation sont malheureusement restés tenus pour asseoir la chronologie des vestiges, soit quelques tessons de céramique pouvant en effet se rapporter à l’étape initiale du Bronze final, en association à de l’industrie lithique à la chronologie peu assurée (grattoir et fragment de lame). Les datations réalisées sur des charbons issus du comblement inférieur des fossés ont livré sans surprise des fourchettes hétérogènes et globalement larges, comprises entre le Bronze ancien et La Tène ancienne pour le plus grand monument, entre le Néolithique ancien et La Tène ancienne pour le plus petit.
L’implantation des structures, relativement bien conservées, semble coïncider avec la présence d’un « petit monticule crayeux » bordé de légères dépressions au sein d’un plus vaste paléovallon colmaté et perpendiculaire au cours actuel de l’Ardusson. Il s’agit d’une probable zone d’écoulement naturelle des eaux de surface vers la vallée. Une érosion différenciée caractérise d’ailleurs les vestiges, signe d’un relief initial partiellement érodé et sans doute nivelé au cours du temps par l’action des travaux agricoles ayant pu emporter les structures funéraires associées, éventuellement des incinérations. Hors emprise, un troisième enclos reconnu par photo aérienne vient compléter cet ensemble, un pôle modeste qui s’inscrit en réalité au sein d’une vaste aire funéraire présente tout autour de Marigny.

En effet, comme énoncé dans le contexte archéologique, deux autres décapages réalisés dans le cadre du gazoduc « Arc de Dierrey » dans ce même secteur ont fait l’objet de rapports distincts. Ils concernaient principalement des vestiges funéraires protohistoriques, en particulier des monuments. Quelques centaines de mètres au nord de « L’Épine Gérard », au lieu-dit « Le Pont de Riom, Chemin de la Pèze », il s’agit de trois enclos fossoyés avec tombes, un circulaire et deux quadrangulaires, de trois enclos palissadés quadrangulaires, dont au moins un avec fosse sépulcrale, ainsi qu’une trentaine de tombes en fosses, inhumations et crémations confondus, sans doute dépourvues de monument, parfois aménagées de blocs de grès, et pour certaines richement dotées de dépôts céramiques et/ou métalliques (Filipiak et al., 2018). La chronologie de cette nécropole, bien déterminée grâce à l’abondant mobilier associé aux tombes, s’étend de l’étape initiale au début de l’étape moyenne du Bronze final. Quelques centaines de mètres au sud de l’emprise, un imposant enclos fossoyé quadrangulaire localisé au lieu-dit « Le Saussoir à Jollier », s’inscrit quant à lui dans la typologie des monuments aristocratiques de la fin du premier âge du Fer (Vistel et al., 2015), malheureusement dépourvu de tombe.
En rive droite de l’Ardusson, la nécropole fouillée en 2017 comportait quant à elle un grand enclos palissadé avec une tombe associée, un ensemble daté du premier âge du Fer, probablement l’étape moyenne du Hallstatt, et un second enclos de forme quadrangulaire, fossoyé, présentant deux états distincts, avec deux tombes associées pour une datation comprise entre La Tène A et La Tène D. Un dernier enclos fossoyé circulaire dépourvu de tombe mis en jour sur la parcelle adjacente lors d’un diagnostic vient compléter l’étendue de cette nécropole vers l’ouest. Une datation de la fin de l’âge du Bronze est ici suggérée de par le mobilier exhumé (Daroque, 2020).

Comme évoqué, la présence d’enclos dans cette vallée secondaire était reconnue depuis les campagnes de prospections aériennes des années 80. Les fouilles réalisées, en particulier celle-ci, ont permis de documenter ces vestiges funéraires en apportant des éléments de réponse concernant la datation, à partir de l’étape initiale du Bronze final puis au cours des âges du Fer, sur le choix de leur implantation, l’amorce des pentes de part et d’autre de la vallée, enfin l’organisation de l’espace, des pôles plus ou moins importants au sein d’une vaste zone concernée. Cette nécropole présente de nombreuses similitudes avec les contextes reconnus de la confluence Seine-Yonne, dans l’architecture des monuments (enclos fossoyés mais aussi palissadés), mais aussi des tombes (aménagement des fosses avec des blocs de grès), ainsi que dans la culture matérielle exhumée (céramique, parures, assemblages caractéristiques). Elles sont, par ailleurs, en lien avec quelques zones d’habitats contemporaines reconnues dans la vallée à proximité.

Les résultats de cette fouille, à la lecture du contexte archéologique local en cours d’enrichissement, s’inscrivent parfaitement dans l’axe 5 de la programmation nationale de la recherche archéologique consacré aux âges des métaux. Malgré l’étroitesse des fenêtres d’observation, n’offrant qu’une vision partielle des vestiges, l’opportunité de ce tracé linéaire a permis de documenter une nécropole très étendue dans le temps et dans l’espace, dans un secteur n’ayant que très peu de chance d’être impacté de nouveau par l’archéologie préventive. Il en ressort néanmoins quelques hypothèses sur l’organisation des espaces funéraires dans ce secteur, la nature et la matérialisation des sépultures, le lien avec les zones d’habitat, un fort potentiel à continuer d’explorer.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. État des connaissances avant l’opération

1.1. Les circonstances de l’intervention
1.2. Le contexte géographique et géologique
1.3. Le contexte archéologique

2. Stratégie et méthodes mise en œuvre

2.1. Les objectifs scientifiques de l’opération
2.2. Le déroulement de l’opération
2.3. Les contraintes rencontrées
2.4. La phase d’étude
2.5. Le contenu du rapport

3. Les résultats

3.1. Le terrain naturel encaissant
3.2. Les vestiges archéologiques
3.3. Les contraintes rencontrées
3.4. La phase d’étude
3.5. Le contenu du rapport

4. Conclusion

5. Annexes

5.1. La céramique protohistorique
5.2. Description de l’industrie lithique de l’enclos 1 de Marigny-le-Châtel « L’Épine Gérard », fouille Gazoduc Arc de Dierrey, tranche 2, zone 2
5.3. Le mobilier métallique
5.4. Étude carpologique de prélèvements issus des enclos du site de Marigny‑le-Châtel « L’Épine Gérard »
5.5. Les datations 14C

6. Bibliographie

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

FILIPIAK, Benoit (dir.), PEAKE, Rebecca, DAOULAS, Geneviève, LANGRY-FRANOIS Fabien (2017). Fouille et mise en perspective de deux enclos funéraires fossoyés circulaires protohistoriques dans leur contexte local : Grand Est, Aube, Marigny-le-Châtel, « L’Épine Gérard » (Rapport de fouille, 1 vol.). Metz : Inrap Grand-Est-Nord. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0147728>.

Rapports cités dans l'introduction

FILIPIAK, Benoit (dir.). (2021). Marigny-le-Châtel, Aube, « Rue des Cimetières » (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Metz : Inrap Grand-Est. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0163569>.

DAROQUE, Carole (dir.). (2020). Enclos circulaire et extension d’une nécropole protohistorique : Marigny-le-Châtel, Aube, « 1, rue de la Glacière, Grand Est » (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Metz :Inrap Grand-Est. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0160255>.

LEFEBVRE, Arnaud (dir.), DUBUIS, Bastien, GONNET, Adrien & LANGRY-FRANCOIS, Fabien. (2019). Trois enclos funéraires de l’âge du Fer sur les rives de l’Ardusson : Marigny-le-Châtel, Aube « Le Bas de La Glacière » (Rapport de fouille, 1 vol.). Metz : Inrap Grand-Est. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0157202>.

FILIPIAK, Benoit (dir.), DAOULAS, Geneviève, GIROS, Romain, LE GOFF, Isabelle et coll. (2018). Marigny-le-Châtel « Chemin de la Pèze, Le Pont de Riom », Une importante nécropole de l’étape initiale du Bronze final, des fosses de piégeage du Néolithique ancien et un habitat de l’époque médiévale (Rapport de fouille, 2 vol.). Metz : Inrap Grand-Est. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0148926>.

CHARD-COROMPT, Nathalie (dir.), MONNIER, Alexandre. (2017). Un ensemble funéraire du premier âge du Fer : Grand Est, Aube, Marigny-le-Châtel, « Le Bas de la Glacière » (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Metz : Inrap Grand-Est. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0147735>.

ALCANTARA, Aurélien, MARCO, Zabeo (dir.) et coll. (2015). Marigny-le-Châtel (10), « Le Saussoir à Jollier », occupations protohistoriques et antiques. Bronze final III, Hallsatt C-D, La Tène D2, Antiquité (Ier au IVe s. ap. J.-C.) (Rapport de fouille, 5 vol.). Chaponnay : Archeodunum. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0139081>.

VISTEL, S(dir.), DEBROSSE-DEGOBERTIERE (S.), GIROS (R.), ZIPPER (K.). (2015). Un enclos du Hallstatt final/La Tène ancienne : Marigny-le-Châtel, Aube, « Le Saussoir à Jollier », Gazoduc zone 2 tranche 1 (Rapport de fouille, 1 vol.). Metz : Inrap Grand-Est-Nord. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0139286>.

DESMARCHELIER, Virginie (dir.), CARVALHO DE, Isabelle, DUFAYET, Clélia & GIROS, Romain. (2013). Canalisation de transport de gaz dite « Arc de Dierrey » Marigny-le-Châtel, Saint-Martin de Bossenay, Gélannes (Aube) (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Metz : Inrap Grand-Est-Nord. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0129775>.

THOMAS, Y., FECHNER, K., BANDELLI, A., BOULEN, M., DELIGNE, F., DELOR-AHU, A., RICHARD, I., VAN ES, M. & YVINEC, J.-H. (2008). Marigny-le-Châtel (Aube) « Les Marnes », Occupations au Ha D3 / LT A, à La Tène D et au Haut Empire – sols, habitats et nécropole (Rapport final d’opération). Service Régional de l’Archéologie Grand Est, Châlons-en-Champagne.

Publications citées dans l'introduction

DUROST, R. (2016). De la Seine à la Seine, en passant par les plateaux : Résultats archéologiques de l’Arc de Dierrey champardennais. Bulletin de la Société archéologique champenoise, 109 (3), 49-61. Disponible sur <https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-02507874> (consulté le 14 février 2022).

DENAJAR, Laurent. (2005). Carte Archéologique de la Gaule. 10. L’Aube. Paris : Éditions de la Maison des sciences de l'homme.

Citations

FILIPIAK, Benoit (dir.), PEAKE, Rebecca, DAOULAS, Geneviève, LANGRY-FRANÇ​OIS, Fabien, WIETHOLD, Julian (coll.) & DESIDERIO, Anna-Maria (coll.). (2022). Fouille et mise en perspective de deux enclos funéraires fossoyés circulaires protohistoriques dans leur contexte local (Grand Est, Aube, Marigny-le-Châtel, L’Épine Gérard) : rapport de fouille archéologique 2017 (1 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 24). <https://doi.org/10.34692/29np-ph11>.

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CTRA
Chronique de site
L'Épine Gérard, Le Chemin de Riom à Marigny-le-Châtel (Aube)
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Un établissement agricole du second âge du Fer (Bretagne, Ille-et-Vilaine, Erbrée « La Huperie »)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2017

Numéro DAP
11
Image d'entête
DAP 11 | Erbrée « La Huperie » (Ille-et-Vilaine)
Média
DAP 11 | Erbrée « La Huperie » (Ille-et-Vilaine)
date expertise
septembre 2017
date achevement
mai 2017
Paragraphes

Le site d’Erbrée « La Huperie » en Ille-et-Vilaine, a fait l’objet d’une fouille durant l’hiver 2014-2015 à l’emplacement d’une future plate-forme logistique d’Inter-Marché. Elle fait suite à un diagnostic réalisé en 2014 (Aubry, 2014). Le projet initial portant sur 24 ha, ce sont 6,25 ha qui ont été décapés dans le cadre de cette fouille. L’ensemble est situé sur un plateau à une altitude moyenne de 133 m NGF, dominant un réseau hydrologique assez fourni et reposant sur des formations limoneuses éoliennes venant recouvrir des altérites du Briovérien. Il se présente sous la forme d’une ferme indigène isolée, dont l’occupation est attestée du Hallstatt final jusqu’à la fin de La Tène finale. Quelques rares indices laissent penser à une présence humaine à l’époque antique et médiévale, sans qu’il soit possible de parler de perduration et sans que le diagnostic ait permis de localiser leur emplacement.

Le site est structuré sous la forme d’enclos accolés et emboîtés, moins bien conservés en façade sud. L’entrée principale se fait vers l’est, à partir d’un chemin est-ouest traversant deux enceintes. Un autre chemin au nord, paraît se rattacher à un parcellaire, menant vraisemblablement aux champs. À l’intérieur de la partie centrale des enclos, dans ce qui pourrait être l’enclos principal, se trouve un ensemble de bâtiments sur poteaux et tranchées à parois rejetées. Certains ont la particularité de présenter des plans facilement lisibles formant un carré à quatre poteaux. Des recoupements entre eux, ainsi qu’avec des fossés de partition, permettent de proposer un phasage à l’intérieur de la période de La Tène. Les greniers sur quatre poteaux sont soit rejetés dans les enclos extérieurs, soit à proximité de bâtiments mais pas dans l’enclos principal. Il semble donc y avoir une nette séparation entre la partie habitat et la zone de stockage. De même certains enclos vides de toute construction doivent correspondre à des emplacements de pacage pour les animaux ou des zones maraichères.

Le mobilier non céramique retrouvé correspond à celui présent dans les fermes de cette période permettant de travailler le bois, à savoir : fer de hache, peut-être un ciseau à bois et une serpe à croc (pour les récoltes). Il faut y ajouter des fragments de meule témoin d’une activité domestique. Par contre la non conservation de la faune dans les milieux acides ne permet pas de préciser la nature des élevages.

Il faut noter la présence d’au moins un foyer de forge ayant livré une forte concentration de scories et de culots témoignant soit d’une accumulation dans le temps, soit d’une demande de plusieurs fermes sur un court laps de temps.

Jusqu’à maintenant, le site de référence local pour cette période restait la fouille de « La Grande Haie » à Vitré (Hamon, 2010). Le site d’Erbrée permet de compléter nos connaissances pour le second âge du Fer dans ce secteur géographique peu documenté. En effet, nous manquons encore de données pour mieux appréhender l’implantation de ces établissements dans ce terroir restreint. Quel est l’impact à la fois sur l’environnement et sur l’économie locale. Ils semblent en effet vivre en relative autarcie. Il n’y a pas comme pour les établissements proches de Rennes, une implantation gallo-romaine venant se superposer à l’établissement gaulois.

La fouille du site d’Erbrée s’intègre donc dans l’axe 5 de la programmation nationale de la recherche archéologique en France. En effet elle concerne à la fois l’organisation de l’espace rural à l’âge du Fer et les formes d’occupation.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. L’opération archéologique

1. ​Introduction

1.1. Circonstances
1.2. Contexte géographique et géologique
1.3. Contexte archéologique
1.4. Méthode
1.5. Données du diagnostic
1.6. Les objectifs scientifiques

​2. Phases d'occupations

2.1 Introduction
2.1. Période contemporaine
2.2. Période gauloise
2.3. L’occupation gallo-romaine
2.4. Phasage du site Jean-Claude Durand
Conclusion
Bibliographie
Listing des figures
Listing des tableaux
Annexes

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

DURAND, Jean-Claude (dir.). (2017). Un établissement agricole du second âge du Fer, "La Huperie", Erbrée, (Ille-et-Vilaine) (Rapport de fouille, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0146277>.

Rapports cités dans l'introduction

AUBRY, Laurent (dir.). (2014). Plateforme logistique de la Huperie, Erbrée, (Ille-et-Vilaine) (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand-Ouest, SRA Bretagne. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0132136>.

HAMON, Anne-Louise (dir.). (2010). La ferme laténienne de la Grande Haie : Vitré, Boulevard de Laval (Ille-et-Vilaine) (Rapport de fouille, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand-Ouest, 2010. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0114469>.

Citations

DURAND,Jean-Claude (dir.), BRISOTTO, Vérane , DELAGE, Richard, DELNEF, Hélène, MAGUER, Patrick, MORZADEC, Hervé, PETIT, Pauline, SEIGNAC, Hélène, ZAOUR, Nolwenn et coll. (2020). Un établissement agricole du second âge du Fer (Bretagne, Ille-et-Vilaine, Erbrée « La Huperie ») : rapport de fouille archéologique 2017. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 11). <https://doi.org/10.34692/7sye-t329>.

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La Huperie à Erbrée (Ille-et-Vilaine)
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Gif-sur-Yvette, sud-ouest du rond-point de Corbeville (Île-de-France, Essonne)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2016

Numéro DAP
3
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DAP 3 | Gif-sur-Yvette « Rond-point de Corbeville » (Essonne)
Média
DAP 3 | Gif-sur-Yvette « Rond-point de Corbeville » (Essonne)
date expertise
octobre 2017
date achevement
février 2016
Paragraphes

La fouille réalisée en 2005-2006 sur la commune de Gif-sur-Yvette, dans l’Essonne, au lieu-dit « Le Rond-Point de Corbeville », s’inscrit dans une série d’opérations de diagnostics et de fouilles réalisées par l’Inrap sur le Plateau de Saclay dans le cadre des aménagements liés à l’Opération d’Intérêt Nationale menée par l’EPA Saclay pour la réalisation du développement du pôle scientifique sud-Paris. L’opération a permis la découverte, en rebord du plateau, des vestiges d’un village celtique de la fin du premier âge du Fer (fin du VIe-première moitié du Ve siècle av. J.-C.). Deux étapes d’occupation ont été perçues pour cette phase. Des témoins d’occupations plus récents (La Tène finale et Gallo-romaine) sont également présents.

C’est sur le caractère tout à fait exceptionnel de la découverte d’un village du Hallstatt final, cas pratiquement unique pour le Nord de la France, inédit pour l’Île-de-France, qu’il faut insister. Le site de Gif-sur-Yvette constitue désormais une référence et sa publication fera l’objet d’un article.

Ainsi, le site s’organise en deux espaces bien distincts, mais certainement liés : à l’ouest, un enclos à double fossé dont le centre est occupé par plusieurs structures bâties principalement à fonction d’habitat par la présence de céramique culinaire ; à l’est un espace parcellisé, organisé en « unités », assez régulières et comparables en surface (on peut restituer un module d’environ 70 x 30-40 m, soit une surface moyenne de 2 000 à 2 500 m2) et aux caractéristiques communes, en particulier dans la disposition des bâtiments.
Si le terme de « village » vient à l’esprit, il faut néanmoins rester prudent, car les comparaisons manquent pour cette période dans notre région. Des exemples extra régionaux et européens, existent néanmoins, en Allemagne en particulier et dans le nord de la France.
On insistera également sur la présence attestée d’une petite métallurgie du fer, d’activités liés au tissage et à l’étude des restes carpologiques et fauniques qui apporte des données inédites sur les activités, les modes de consommation et les pratiques agricoles liées à ce site.

Jattes carénées (fin du VIe s. av. J.-C.). Gif-sur-Yvette, « Rond-point de Corbeville ». DAO : David Bardel, Inrap.

Une restructuration datée de La Tène ancienne (fin du Ve siècle/début du IVe siècle) est attesté dans la partie ouest du site par la division de l’unité rurale la plus occidentale. Elle ne concerne que cette partie du site. Elle a également été perçue pour l’enclos, par la présence de céramique dans les couches de comblement les plus récentes de son fossé.
Bien après la disparition de cette occupation, sont à signaler, à l’ouest du site, quelques bâtiments de La Tène finale. Ils se distinguent d’une part par leur orientation, très légèrement différente de celle des bâtiments du Hallstatt, et par un mobilier caractéristique. Ces témoins doivent très certainement être rattachée à un habitat dont d’autres éléments ont été repérées en diagnostic dans la parcelle située immédiatement au nord-ouest de l’emprise fouillée.

Enfin, à la période gallo-romaine appartient une mare localisée dans la partie nord-est de l’emprise décapée. Une canalisation en pierres couverte de dalles y aboutit, mais qui fut peut être aussi en lien avec un puits postérieur à son comblement. Cette mare semble avoir servi de réservoir pour un réseau de distribution d’eau ou d’irrigation rayonnant dont plusieurs fossés rectilignes ont été retrouvés. Ils suivent la ligne de plus grande pente du terrain et se dirigent vers le sud et le sud-est.

Les opérations d’archéologie préventive menées depuis quelques années sur le plateau de Saclay complètent progressivement la carte du réseau de peuplement de ce secteur de l’Île-de-France, en particulier pour la période gauloise souvent mal représentée en prospection.
Le site de Gif-sur-Yvette s’inscrit dans ce contexte de connaissance du terroir protohistorique et antique du sud de l’Île-de-France, dans une partie encore modeste en données pour cette période. Nous sommes ici dans la partie la plus méridionale du territoire des Parisii, mais aussi dans la zone de frontière encore mal cernée avec les deux peuples qui lui sont limitrophes, les Carnutes à l’ouest et les Sénons, au sud (la vallée de l’Yvette étant la limite géographique généralement admise).
La découverte d’un habitat des VIe-Ve siècles av. J.-C. est remarquable, car elle ouvre le questionnement de l’origine de la constitution des terroirs protohistoriques de ce secteur, de leurs spécificités et de leurs caractéristiques tout en permettant d’en cerner déjà quelques caractères. Cela fait du village Hallstatt de Gif-sur-Yvette, une référence pour le nord de la France.

Sommaire

Volume 1

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Introduction

1.1 Circonstances de l’intervention
1.2 Etats des connaissances
1.3 Stratégies et méthodes mises en oeuvre

2. L’occupation archéologique

2.1 Présentation générale
2.2 L’occupation de la fin du Hallstatt (zones 1 et 2)
2.3 Les témoins d’une occupation de La Tène finale (zone 1)
2.4 L’occupation gallo-romaine (zones 1 et 2)

3. Conclusion

4. Les études spécialisées : les mobilier

4.1 Le mobilier céramique
4.2 Les restes fauniques du site du Hallstatt final de Gif-sur-Yvette (Essonne)
4.3 Le mobilier métallique
4.4 Les fusaïoles
4.5 Le lithique

5. Les études spécialisées : géoarchéologie et paléoenvironnement

5.1 Approche géoarchéologique
5.2 La micromorphologie
5.3 Rapport d’étude carpologique
5.4 Analyse palinologique

Bibliographies

Plaquette de communication

Table des illustrations


Volume 2

III. Inventaires technique

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

BLIN, Olivier (dir.). (2016). Gif-sur-Yvette (Essonne), Sud-Ouest du Rond-Point de Corbeville (Rapport de fouille, 2 vol.). Pantin : Inrap Centre - Île-de-France. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0140387>.

Publication

TOULEMONDE, Françoise. (2010). L’alimentation végétale durant la Protohistoire ancienne en Île-de-France. Étude carpologique des sites de «​ Gif-sur-Yvette Rond-Point de Corbeville » (Essonne) et Villiers-sur-Seine «​ Le Gros Buisson » (Seine-et-Marne). Revue archéologique d’Île-de-France, 3, 63-83. Disponible en ligne sur <http://www.raif.fr/images/raif-03-2010/RAIF-03-04-Toulemonde.pdf> (consulté le 11 décembre 2019).

Citations

L’ensemble

BLIN, Olivier (dir.), ALLENET DE RIBEMONT, Gisèle, BANDELLI, Alessio, BARDEL, David, CAMMAS, Cécilia, COUDERC, Jérémie ... MÉNIEL, Patrice. (2019). Gif-sur-Yvette, sud-ouest du rond-point de Corbeville (Île-de-France, Essonne) : rapport de fouille archéologique 2016. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 3). <https://doi.org/10.34692/xq10-3w25>.

Le volume 1

BLIN, Olivier (dir.), ALLENET DE RIBEMONT, Gisèle, BANDELLI, Alessio, BARDEL, David, CAMMAS, Cécilia, COUDERC, Jérémie ... MÉNIEL, Patrice. (2019). Gif-sur-Yvette, sud-ouest du rond-point de Corbeville (Île-de-France, Essonne) : rapport de fouille archéologique 2016.  Vol 1, Texte, figures et études spécialisées. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 3). <https://doi.org/10.34692/xq10-3w25>.

Le volume 2

BLIN, Olivier (dir.), ALLENET DE RIBEMONT, Gisèle, BANDELLI, Alessio, BARDEL, David, CAMMAS, Cécilia, COUDERC, Jérémie ... MÉNIEL, Patrice. (2019). Gif-sur-Yvette, sud-ouest du rond-point de Corbeville (Île-de-France, Essonne) : rapport de fouille archéologique 2016. Vol 2, Inventaires et archives graphiques. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 3).  <https://doi.org/10.34692/xq10-3w25>.

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Rond-point de Corbeville à Gif-sur-Yvette (Essonne)
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L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot du Bronze final au XIIe siècle ap. J.-C. (Aquitaine, Lot-et-Garonne, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de La Mariniesse)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2015

Numéro DAP
1
Image d'entête
DAP 1 | Saint-Sylvestre-sur-Lot « ZAC de La Mariniesse » (Lot-et-Garonne)
Média
DAP 1 | Saint-Sylvestre-sur-Lot « ZAC de La Mariniesse » (Lot-et-Garonne)
date expertise
février 2016
date achevement
août 2015
Paragraphes

L’opération archéologique réalisée à Saint-Sylvestre-sur-Lot est le prolongement d’un diagnostic mené par Frédéric Sergent (2010) sur environ 10 ha, dont les résultats étaient suffisamment riches et pertinents pour qu’ils conduisissent le service régional de l’Archéologie à prescrire l’ouverture d’une fouille sur un secteur de 3,2 ha. Les résultats de cette fouille sont ici directement livrés à la suite des expertises réalisées par la Commission territoriale de la recherche archéologique de l’interrégion Sud-Ouest.
Localement le secteur demeurait jusqu’alors peu exploré par l’archéologie ; il était toutefois attendu qu’y soit détectée une occupation humaine sur une longue durée : terrasse en limite de zone inondable, exposition plein sud, proximité d’un cours d’eau (le Lot) et d’un point de passage d’une rive à l’autre. Ainsi, ont pu être identifiées quatre occupations entre le Bronze final et le XIe siècle de notre ère, cela malgré les difficultés d’observations archéologiques propre à un terroir qui fut mis en culture par la suite, jusqu’à nos jours, entraînant arasement ou disparition des vestiges antérieurs et « fugacité » des indices.

Il convient de signaler la présence de quelques silex taillés : soit qu’il s’agisse de rares témoins d’une fréquentation très ancienne (en particulier au Néolithique), soit qu’il s’agisse de remplois, voire d’une industrie protohistorique. La première occupation bien caractérisée du lieu, sise sur sa partie la plus haute, est un habitat du Bronze final IIb-IIIa dont la partie proprement « domestique » n’a toutefois pu être repérée. Les témoins de cette occupation consistent en plusieurs fosses, probablement des silos transformés en dépotoirs, riches en mobiliers céramiques et matériels de mouture. Environ 1 200 tessons appartenant au minimum à 89 objets ont permis notamment de dater le site outre une analyse C14 sur charbon de bois. C’est là un des apports importants de cette fouille que d’avoir mis en évidence dans un secteur peu exploré un site de cette période.
Au premier âge du Fer, l’endroit demeure occupé, toujours au sein de la zone la plus élevée. À des fosses-dépotoirs ayant livré un ensemble de vases domestiques s’associent quatre tombes à incinération dont les dépôts de mobiliers sont remarquables : ensembles de récipients, gobelets et vases polis ; et, pour une des tombes, torque, fibule et bracelet.

Curieusement, aucune trace du second âge du Fer n’a pu être repérée tandis qu’au Haut Empire un petit domaine agricole s’est installé, peut-être dès le milieu du 1er siècle avant notre ère. Il comprend notamment un bâtiment résidentiel qui présentait une galerie de façade et s’organisait en plusieurs pièces, escaliers menant à l’étage et tours d’angle ; le tout selon un plan symétrique conçu sur la base de pieds romains. Diverses structures appartiennent à cette phase d’occupation dont un important fossé est-ouest parallèle au bâtiment principal. L’occupation perdure jusqu’à l’Antiquité tardive comme en témoignent quelques fosses et petit bâtiment semi-excavé.

Si l’endroit semble abandonné au très haut Moyen Âge, en revanche aux XI-XIIe siècles un ensemble de vestiges marquent une nouvelle occupation située à l’ouest des précédentes : deux bâtiments sur poteaux auxquels s’associent un long fossé reconnu sur plus de 150 m et surtout un ensemble de silos et 6 fours culinaires répartis autour d’une fosse.

Sommaire

VOLUME 1 : textes

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. État des connaissances avant l’opération

1.1 Circonstances de l’intervention
1.2 Historique des recherches
1.3 Éléments de toponymie
1.4 Contexte géologique et géographique 

2. Stratégie, méthodes et techniques mises en œuvre

2.1 Présentation du projet et problématique scientifique
2.2 Calendriers de réalisation
2.3 Protocole de fouille et d’enregistrement
2.4 Traitements des données
2.5 Organisation des moyens humains et techniques
2.6 Coordination administrative et scientifique
2.7 Communication et diffusion scientifique

3. Un bruit de fond préhistorique ou une industrie lithique sommaire protohistorique et historique ? 

4. Une présence humaine attestée au Bronze final

4.1 La fosse FS1120 et le dépôt DP1140​
4.2 La fosse FS2073​
4.3 La fosse FS2114​
4.4 La fosse FS2118​
4.5 Synthèse sur l’occupation de l’âge du Bronze final

5. Une occupation du premier âge du Fer : fosses de rejets domestiques et fosses sépulcrales

5.1 Les témoins d’un habitat
5.2 Un ensemble sépulcral de quatre fosses à dépôt de crémation
5.3 Deux isolats céramiques, marqueurs altimétriques d’appui de poteau ?
5.4 Caractères de l’occupation du 1er âge du Fer à Saint-Sylvestre-sur-Lot

6. Un domaine agricole en activité au Haut-Empire…

6.1 Le bâtiment BAT 2140
6.2 Le four FR2124​
6.3 La fosse FS2123, vidange(s) de chauffe(s) indéterminée(s)
6.4 Le fossé FO1099 : l’un des éléments du parcellaire agricole ?
6.5 D’autres aménagements antiques, dispersés et mal datés
6.6 Caractérisation de l’occupation du Haut-Empire

7. … qui perdure au Bas-Empire

7.1 La fosse FS2057 : un bâtiment semi-enterré ?
7.2 La fosse FS2060, associée aux trous de poteau PO 2059 et 2061 ?
7.3 Des fosses d’extraction ? Les fosses FS2104 et FS2175​
7.4 Le lambeau de fosse ( ?) FS4105 : un indice lacunaire tardif du VIe siècle
7.5 Conclusion

8. Un habitat médiéval rural au XI-XIIe siècle

8.1 Un fossé à terminaison courbe (FO3012)
8.2 Deux constructions sur trous de poteau et un bâtiment excavé…
8.3 Des silos
8.4 A l’ouest, un ensemble de fours et de fosses associées
8.6 Caractéristiques de l’occupation médiévale

9. Exploitations agricoles modernes et contemporaines de la terrasse

9.1 Les aménagements du bord du talus
9.2 Les traces agricoles récentes

10. Vestiges dispersés et occupations multiphasées : des attributions chronologiques parfois complexes

10.1 Les leurres chronologiques
10.2 Les structures non datées

11. Études spécialisées

11.1 La céramique de la Protohistoire ancienne : L’âge du Bronze final
11.2 La céramique du premier âge du Fer
11.3 La céramique antique
11.4 La céramique médiévale
11.5 La terre comme matériau de construction
11.6 La vaisselle en verre
11.7 Catalogue de l’instrumentum11.8 Le matériel de mouture
11.9 Les scories
11.10 Note sur le mobilier lithique
11.11 Les restes osseux de crémations​
11.12 Rapport d’anthracologie​
11.13 Les tests carpologiques​
11.14 Inventaire de la faune
11.15 Datations radiocarbones

12. Conclusion : l’occupation cyclique d’un terroir

13. Bibliographie

14. Liste des figures


VOLUME 2 : Annexes et inventaires

I. Annexes

1. Mobilier archéologique lithique
2. La céramique protohistorique
3. La céramique antique
4. Mesures des tuiles
5. Le verre
6. La céramique médiévale
7. Anthropologie
8. Les meules
9. Descriptif des scories
10. Carpologie
11. La faune

II. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

MERLEAU, Marie-Luce (dir.). (2015). Saint-Sylvestre-sur-Lot (47), Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de la Mariniesse - L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot, du Bronze final au XIIe s. ap. J.-C. (Rapport de fouille, 2 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0140781>.

Publications

MERLEAU, Marie-Luce. (2018). Le site de la « La Mariniesse » à Saint-Sylvestre-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : l’occupation cyclique d’un rebord de terrasse en rive droite du Lot. Aquitania, 34, 293-310.

LAGARRIGUE, Anne & MERLEAU Marie-Luce. (2016). Le mobilier céramique des fosses Bronze final II de la Mariniesse à Saint-Sylvestre-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Dans C.-A. De CHAZELLES & M. SCHWALLER (dir.), Vie quotidienne, tombes et symboles des sociétés proto-historiques de Méditerranée nord occidentale. Mélanges offerts à Bernard Dedet (vol. 1, p. 745-762). Lattes : UMR 5140 ASM-CNRS, Éditions de l’ADAL.

Rapport cité dans l'introduction

SERGENT, Frédéric, BERTRAN, Pascal, JARRY, Marc & ROUQUET, Jérôme. (2010). Saint-Sylvestre-sur-Lot (47), Bourg Est, Bourg Nord (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Pessac : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0120135>.

Citations

L'ensemble

MERLEAU, Marie-Luce (dir.), BALLARIN, Catherine, CORNARDEAU, Sophie, DIETSCH-SELLAMI, Marie-France, LAGARRIGUE, Anne, MALATRAY, Marc … VIAROUGE, Marion. (2019). L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot du Bronze final au XIIe siècle ap. J.-C. (Aquitaine, Lot-et-Garonne, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de La Mariniesse) : rapport de fouille archéologique 2015. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 1).<https://doi.org/10.34692/fqcx-4675>.

Le volume 1

MERLEAU, Marie-Luce (dir.), BALLARIN, Catherine, CORNARDEAU, Sophie, DIETSCH-SELLAMI, Marie-France, LAGARRIGUE, Anne, MALATRAY, Marc … VIAROUGE, Marion. (2019). L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot du Bronze final au XIIe siècle ap. J.-C. (Aquitaine, Lot-et-Garonne, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de La Mariniesse) : rapport de fouille archéologique 2015. Vol 1, Textes. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 1). <https://doi.org/10.34692/fqcx-4675>.

Le volume 2

MERLEAU, Marie-Luce (dir.), BALLARIN, Catherine, CORNARDEAU, Sophie, DIETSCH-SELLAMI, Marie-France, LAGARRIGUE, Anne, MALATRAY, Marc … VIAROUGE, Marion. (2019). L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot du Bronze final au XIIe siècle ap. J.-C. (Aquitaine, Lot-et-Garonne, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de La Mariniesse) : rapport de fouille archéologique 2015. Vol 2, Annexes et inventaires. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 1). <https://doi.org/10.34692/fqcx-4675>.

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Errata

Page 104, figure 108 : le groupe de vase est au centre du contour de fosse (comme le montre la figure 102, p. 102)

Sépulture SP 2077, proposition de restitution du dépôt originel vue de profil. L’étoile signale le dépôt osseux et métallique

Figure 108 : Sépulture SP 2077, proposition de restitution du dépôt originel vue de profil. L’étoile signale le dépôt osseux et métallique. [Saint-Sylvestre-sur-Lot, ZAC de La Mariniesse]

©

Relevé de terrain M. Tregret, céramiques A. Lagarrigue, hypothèse M.-L. Merleau, DAO M. Viarouge, Inrap

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Pour l’ancienne région Nord – Pas-de-Calais, maintenant intégrée à la région Hauts-de-France, il faut attendre la fin des années 80 et le début de...

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