Mise en défense du port de La Rochelle et de ses abords (XIVe-XXe siècles) : l’enceinte du Gabut (Charente-Maritime, Nouvelle-Aquitaine)

Sous-titre

Rapport de fouille 2019

Numéro DAP
44
Image d'entête
DAP 44 | La Rochelle « Parking du Gabut » (Charente-Maritime)
Média
DAP 44 | La Rochelle « Parking du Gabut » (Charente-Maritime)
date expertise
décembre 2022
date achevement
mars 2019
Paragraphes

Le projet de réaménagement des abords du Vieux Port de La Rochelle a nécessité la réalisation d’une fouille archéologique. Celle-ci s’est cantonnée à l’espace d’un parking situé au sud du havre hébergeant le port de la ville et a permis, entre autres, de mettre au jour l’arase d’une des enceintes rochelaises du XIVe siècle (fig. 1).

Fig. 1 : Vue d’ensemble de la fouille et de la tour Saint-Nicolas. Cliché : L’œil du drône.

Ce quartier appelé le Gabut est aménagé à l’extérieur du secteur intra-muros délimité par une enceinte fondée dans les années 1160-70. Cette dernière permettait d’asseoir le statut de cette cité portuaire qui s’émancipait rapidement en englobant, dès le début du XIIIe siècle, deux nouveaux quartiers (Saint-Jean du Perrot et Saint-Nicolas). Développés sur deux îlots encadrant, à l’ouest et à l’est, le havre portuaire, ils furent à leur tour dotés de leur propre enceinte. Le Gabut, situé entre le rivage et le quartier Saint-Nicolas, ne fut intégré à la ville qu’à la fin du XIVe siècle, suite à la construction d’une dernière enceinte médiévale reliant la tour Saint-Nicolas à la porte du même nom. Le port était dès lors entouré de murailles et son accès encadré par deux puissantes tours dont l’intérêt stratégique est réel sans omettre toutefois la portée symbolique de cette clôture monumentale qui barrait l’entrée du port. Ce dernier n’était toutefois pas complètement ouvert sur la ville. En effet, les différents quartiers étaient chacun délimités par leurs enceintes dont le franchissement était assuré au moyen de portes flanquées telle la Porte de la Vérité qui ouvrait depuis le quartier Saint-Nicolas vers le Gabut. Les populations usagères prenaient soin de se tenir à distance, en raison des dangers de cette ouverture sur la mer (Tranchant, 2017, p. 227) à l’image des grands ports d’estuaires tels Nantes ou Bordeaux ou de quelques ports côtiers comme à Vannes.

La fouille, située au pied de la tour Saint-Nicolas a permis de reconnaître une portion de l’enceinte du Gabut ainsi que son mode de construction jusqu’alors peu documenté. Sa fondation légèrement talutée a pu être partiellement observée. Elle repose sur une risberme aménagée en galets de lest et renforcée à l’aide de pieux assemblés. Cette découverte fait écho à quelques observations plus anciennes réalisées à plus d’une centaine de mètres vers l’est. Plus récemment, un diagnostic géotechnique mené aux abords de la tour Saint-Nicolas (Boisserie, 2022) a montré que le socle de fondation des murs et tourelles est formé d’un ensemble de pieux battus quasi-jointifs, confirmant ainsi un complexe système de fondation sur pieux dont la date d’abattage renseigné par dendrochronologie implique un début de chantier dans le second quart du XIVe siècle. Ces différentes interventions ont donc permis de documenter une technique de construction méconnue pour le Moyen Âge en dehors de celles adoptées pour les ponts. Le projet de construction de l’enceinte du Gabut et des tours barrant l’entrée du port participent à cet effet d’un chantier exceptionnel assurant à la fin du XIVe siècle sa mise en sécurité. Cette enceinte battue par les flots fut détachée de la cité jusqu’à l’époque moderne. Il faut en effet attendre la seconde moitié du XVIe siècle pour de nécessaires adaptations à l’évolution de l’artillerie. Le parement interne est alors utilisé comme dépotoir. Il sert de fondation à l’installation d’une terrasse maintenue par un muret avec contreforts saillants construit exclusivement en galets de lest (fig. 2). De nombreux rejets domestiques (faune, poissons, poteries, scories métalliques…etc.) étaient mêlés à ces abondants dépôts sédimentaires. Ce constat confirme ceux observés au sein de ports tels Bordeaux ou Brouage (Mouchard, 2019) où l’utilisation d’épaves de bateaux et de galets de lest participaient au renforcement des berges. Enfin, le réemploi de ces mêmes galets dans la construction relève d’une pratique régulière observée dans d’autres villes portuaires à l’instar de murets découverts au niveau de la place Gambetta à Bordeaux (Masson, 2022).

Fig. 2 : Sols des bâtiments des chantiers navals installés contre le mur de terrasse de l’enceinte de la fin du XVIe siècle. Cliché : Barbier E., Inrap.

Ce paysage urbain s’est maintenu jusqu’à la fin du XIXe siècle, moment où l’enceinte a été démantelée. Elle avait été préservée pour répondre à une insécurité manifeste et continue dans la région. Il importe toutefois de signaler la qualité du site naturel protégé, au fond du havre et son adaptation, sur une longue période aux contraintes nautiques. Ces multiples atouts ont participé à la renommée internationale du port de La Rochelle qui était soucieuse d’asseoir ses ambitions politique et économique. Les soins portés à son développement et à sa mise en sécurité, attestent de cette farouche volonté.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Présentation de l’intervention

1.1. Cadre géologique et géographique
1.2. Contextes archéologique et historique
1.3. Objet de l’intervention
1.4. Méthodologie opératoire
1.5. L’enregistrement des données de fouille

2. Les résultats

2.1. La construction de l’enceinte
2.2. Le remblaiement des abords de l’enceinte (XVe-première moitié XVIe siècle)
2.3. Une reprise de la partie occidentale de l’enceinte (M1.14)
2.4. L’installation d’une terrasse d’artillerie
2.5. L’installation de bâtiments contre le mur de terrasse
2.6. L’abandon des bâtiments au profit d’une fosse (fin XVIIIe siècle ?)
2.7. Les derniers aménagements sur l’enceinte
2.8. La construction des bâtiments de la DDE maritime

3. Synthèses

3.1. La construction de l’enceinte du Gabut à la fin du XIVe siècle : un débat clos ?
3.2. Une importante campagne de réfection de la partie ouest de l’enceinte : un aménagement méconnu ?
3.3. L’aménagement de la plate-forme de tir : une adaptation à l’évolution de l’artillerie
(fin XVIe siècle)
3.4. Un nouveau quartier portuaire : magasins d’artillerie et chantiers navals (post 1630)
3.5. L’abandon des magasins d’artillerie (fin XVIIIe siècle)
3.6. Un affranchissement tardif de l’enceinte (fin XIXe siècle)

4. Conclusion

Bibliographie

Liste des illustrations

III. Études spécialisées

Annexe 1 : La céramique moderne

Annexe 2 : Étude du petit mobilier

Annexe 3 : Catalogue des monnaies

Annexe 4 : La verrerie

Annexe 5 : Les scories de fer

Annexe 6 : Étude des provenances de la pierre

Annexe 7 : Dendrochronologie

Annexe 8 : Étude archéozoologique

Annexe 9 : Exploitation et utilisation des invertébrés marins à l’époque
moderne

Annexe 10 : Documentation sur les magasins d’artillerie situés sur "La
Grave"

Annexe 11 : Diagrammes stratigraphiques

IV. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

BARBIER, Emmanuel (dir.). (2019). La Rochelle (17), Parking du Gabut - L'enceinte du Gabut : mise en défense du port et ses abords (XIVe-XXe siècles)  (Rapport de fouille, 1 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0155205>.

Autres rapports d'opération

BOISSERIE, F., GERBAUD, C., ARQUÉ, G., BÉRARD, M. (2022). La Rochelle, Tour Saint-Nicolas. Suivi archéologique de sondages structurels et géotechniques (Rapport final d’opération). Atemporelle Archéologie.

DEMEURE, G. (2009). La Rochelle, 9 pl. du commandant de la Motte Rouge, La Rochelle (17) (Rapport final d’opération archéologique, 2 vol.). Éveha.

GISSINGER, B. (dir.). (2019). La Rochelle, Réhabilitation du Vieux-Port-Quais Maubec, Duperré et Durand (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Département de la Charente-Maritime. 370 p.

GISSINGER, B. (dir.). (2014). La Rochelle, 7-9-11 rue de la Fabrique. L’évolution d’un quartier médiéval et moderne (Rapport de fouille, 3 vol.). Département de la Charente-Maritime. 945 p.

NIBODEAU, Jean-Paul. (2004). La Rochelle (17), quartier Motte-Rouge, Quai de la Georgette (Rapport de diagnostic). Poitiers : Inrap Grand Sud-Ouest.

NIBODEAU, Jean-Paul. (1999). La Rochelle, rue de l’Armide - rue de l’Archimède « Gabut 2 » (Rapport d’expertise). Poitiers : SRA Poitou-Charentes.

POUPONNOT, G. (2010). De nouvelles sections du rempart médiéval dans le quartier Saint-Nicolas (Rapport de diagnostic). Poitiers : Inrap Grand Sud-Ouest.

RICARD, J.-L. (1991). La Rochelle, le Gabut 2 (Sondages d’évaluation). Poitiers : SRA Poitou-Charentes.

ZÉLIE, B.  (dir.). (2010). 23, rue du Duc, quartier Saint-Nicolas, La Rochelle (17), Une fenêtre sur l’urbanisation extra-muros et moderne du quartier (Rapport de fouille, 3 vol). Poitiers : SRA Poitou-Charentes.

Littérature grise

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Publications

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BARBIER, Emmanuel et BONNIN, Jean-Claude. (coll.). (2019). Découvertes archéologiques récentes sur l’enceinte du Gabut et ses abords : une histoire récente et mouvementée. La Lettre d’Archéaunis, 50, 2019, 4-17.

BARBIER, Emmanuel. (2018). Les fouilles du square Valin et du parking du Gabut : redécouverte d’une histoire récente méconnue de la ville de La Rochelle. Arcades.

BARBOT, Amos. (1890). Histoire de La Rochelle. Archives Historiques de la Saintonge et de l’Aunis, T. XVIII. Paris : Denys d'Aussy.

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HENIGFLED, Yves & MASQUILIER, Amaury. (dir.) (2008). Archéologie des enceintes urbaines et de leurs abords en Lorraine et en Alsace (XIIe-XVe siècle). Revue Archéologique de l’Est, 26e  supplément. Dijon : ARTEHIS Édition. DOI : 10.4000/books.artehis.12640.

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MAHÉ, Jean-Louis. (1997). La Rochelle retrouvée. Saintes : Le Croît Vif.

MASSON, Juliette. (2022). Remploi de galets de lest dans un muret de la fouille place Gambetta à Bordeaux. Carnet du GDR ReMArch : https://remarch.hypotheses.org/723.

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MEYNEN, Nicolas. (2007). La Rochelle au XIXe siècle. De la place forte au port de commerce. La Crèche : CPPC.

MOUCHARD, Jimmy. (2019). L’archéologie des ports littoraux et estuariens. Les Nouvelles de l’Archéologie, 156, 44‑47. DOI : 10.4000/nda.6576.

PROUTEAU, Nicolas, DE CROUY-CHANEL, Emmanuel & FAUCHERRE Nicolas (dir.). (2011).  Artillerie et fortification, 1200-1600. Rennes : Presses universitaires de Rennes. 236 p.

SALAMAGNE, Alain. (2011). L’artillerie de la ville d’Arras en 1369. Dans N. Prouteau, E. De Crouy-Chanel et N. Fuacherre (dir.), Artillerie et fortification, 1200-1600 (p. 49-59). Rennes : Presses universitaires de Rennes.

SEGUIN, Marc. (2005). Histoire de l’Aunis et de La Saintonge : le début des Temps Modernes (1480-1610). La Crèche : La Geste. 428 p.

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TRANCHANT, Mathias. (2003). Le commerce maritime de La Rochelle à la fin du Moyen Âge. Rennes : Presses universitaires de Rennes.

Citations

BARBIER, Emmanuel (dir.), NIBODEAU, Jean-Paul, BARME, Maude, BONNIN, Jean-Claude, CLAVEL, Benoit, GAILLARD, Jacques, GENEVIÈVE, Vincent, LE DIGOL, Yannick, MOUGNE, Caroline, SAINT-DIDIER, Guillaume, SIMON, Laure, SOULAT, Jean, VÉQUAUD, Brigitte et coll. (2024). Mise en défense du port de La Rochelle et de ses abords (XIVe-XXe siècles) : l’enceinte du Gabut (Charente-Maritime, Nouvelle-Aquitaine) : Rapport de fouille 2019 (1 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 44). DOI :  https://doi.org/10.34692/v26y-5t77.

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Chronique de site
Parking du Gabut à La Rochelle (Charente-Maritime)
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Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans)

Sous-titre

Rapport de fouille 2021

Numéro DAP
37
Image d'entête
DAP 37 | Le Mans « Jardins de la cathédrale » (Sarthe)
Média
DAP 37 | Le Mans « Jardins de la cathédrale » (Sarthe)
date expertise
mai 2022
date achevement
décembre 2021
Paragraphes

Le projet d’aménagement des Jardins de la cathédrale au Mans a entraîné la mise en place de deux diagnostics archéologiques successifs réalisés début 2015 et à l’automne 2016, en amont des travaux sur les 2 800 m² d'emprise. Cette intervention fait suite à la fouille menée en 2014 au niveau de la place du Jet d'eau sur les parcelles attenantes à l'emprise (fig. 1 ; Cf. DAP 36). L'ensemble des opérations prescrites par le service régional de l'archéologie et réalisées par l'Inrap sont intrinsèquement liées ; elles permettent de renouveler grandement nos connaissances de la topographie historique de la ville. Le principal axe de recherche correspond à l'axe 9 de la programmation nationale de la recherche archéologique, en effet les travaux contribuent à mieux documenter le phénomène urbain.

Fig. 1 : Vue aérienne et emprises de fouilles (fond de plan BD ortho IGN). Stéphane Augry, Inrap.

Depuis la remise du rapport, les données collectées et les différentes synthèses et analyses sont venues alimenter annuellement le programme collectif de recherche dédié à l'enceinte romaine mis en place depuis 2017 par l'université de Nantes sous la houlette de Martial Monteil (Meunier et al., 2021). Avec les actes du colloque tenu à Villeneuve d’Ascq sur les Villes et fortifications de l’Antiquité tardive dans le nord de la Gaule, une première publication concernant la fortification antique a pu être réalisée (Meunier & Augry, 2019). Une nouvelle intégrant les acquis les plus récents ainsi que des éléments inédits concernant l'enceinte romaine (fig. 2) et son front oriental plus particulièrement est en préparation.

Fig. 2 : Relevé architectural de l'enceinte antique. Fabien Sanz-Pascual, Inrap.

Les recherches font écho à plusieurs axes de la programmation nationale de la recherche archéologique. Les dix phases archéologiques mises en évidence lors de la fouille permettent de mieux comprendre le développement de l'aire urbanisée sur plusieurs siècles notamment par l'étude des différents fronts fortifiés. Les séquences stratigraphiques liées à la fin de l'Antiquité et au début du Moyen Âge renvoient à l'axe 7 avec un espace funéraire diffus à proximité des tours de l'enceinte romaine (Phénomènes funéraires depuis l’Antiquité : origine, évolution, fonctions). Des stratifications de terres noires ont également été identifiées et étudiées dans le détail pour la première fois sur l'agglomération. Cette nouvelle occurrence contribue à documenter la période de transition entre l'Antiquité et le Moyen Âge, qui est une des priorités de la programmation nationales.

Pour la période médiévale, l'étude des fondations de la cathédrale et d'une partie des bâtiments appartenant au groupe épiscopal renvoie aux axes 8 et 11 de la programmation nationale (Édifices de culte chrétien depuis la fin de l’Antiquité et Les constructions élitaires, fortifiées ou non, du début du haut Moyen Âge à la période moderne). Les nouvelles données concernant l'organisation du paysage chrétien ont pu être partiellement intégrées dans une synthèse portant sur le quartier canonial (Matz et al., 2018). L'étude de la grande salle épiscopale, dont la datation a pu être précisée par la fouille, a été présentée lors d'un séminaire du CESCM à Poitiers et coordonné par Nicolas Prouteau (journée d'étude sur les salles des résidences palatiales et élitaires (XIe-XVIe s.), 30 avril 2019). Le dépôt lapidaire remarquable issu du démontage de la salle capitulaire a été étudié par Benedicte Fillion-Braguer et alimente également les recherches en cours sur l'architecture religieuse dans le Grand Ouest (Fillion-Braguet & Augry, 2020).

En termes de publications et de valorisations, la fouille et la post-fouille ont été menées en corollaire du projet collectif de recherche dédié à l'enceinte romaine du Mans. Les échanges ont été fructueux et de nombreux éléments ont pu être intégrés dans les rapports annuels du PCR, mais également dans le catalogue de l'exposition menée par le musée de la ville du Mans (Bouillet et al., 2022 ; Augry et al., 2022).

Les interventions réalisées aux abords de la cathédrale Saint-Julien font le lien entre l'importante fouille préventive de la vallée de l'Isaac, plus éloignée au sud-est (Chevet et al., 2015) et une série de diagnostics archéologiques effectués dans l'intramuros (Augry et al., 2022 et à paraître).

En 10 ans la connaissance de l'histoire de la ville du Mans a été grandement renouvelée par l'archéologie préventive que ce soit par des opérations d'envergures comme celles de la fouille des Jardins de la cathédrale, mais également par une série d'intervention plus modeste. La documentation réunie demande encore un travail de synthèse afin de prolonger la dynamique autour des publications et de la valorisation des rapports de fouilles. Les thématiques sont très diverses et les travaux ont porté en priorité sur l'enceinte romaine, mais le potentiel concernant la période médiévale et le groupe épiscopal est considérable.

Sommaire

TOME I, Volume 1

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Introduction

1.1. Circonstance de l’intervention, état des lieux
1.2. Le cadre naturel
1.3. État des connaissances avant l’intervention
1.4. Calendrier général de l’intervention
1.5. Contraintes
1.6. Phase terrain
1.7. Moyens mis en œuvre
1.8. Communication et valorisation
1.9. Le lapidaire
1.10. Phase d’étude

2. Le site naturel et la topographie urbaine : quels héritages ?

3. Haut-Empire (Période 1) : une vision partielle de la première urbanisation

3.1. État des connaissances
3.2. Description des vestiges
3.3. Origine de la ville romaine : un apport limité de la fouille

4. Bas-Empire (Période 2) : l’érection de l’enceinte de ville

4.1. État des connaissances, localisation et secteurs d’étude
4.2. Problématiques
4.3. La tour de la Psallette
4.4. La tour d’Angle dite tour de l’Évêché
4.5. Courtine formant la terrasse de l’ancien présidial
4.6. La tour Saint-Joseph
4.7. Courtine sous la chapelle Saint-Joseph
4.8. La tour et la courtine Saint-Michel
4.9. Éléments de synthèse


TOME I, Volume 2

Résultats

5. Genèse du groupe épiscopal ? (Période 3)

5.1. État des connaissances
5.2. Description des vestiges
5.3. Conclusion et éléments de synthèse

6. Urbanisme médiéval au Mans (Période 4)

6.1. État des connaissances
6.2. Description des vestiges
6.3. Synthèse

7. Le chantier du chevet de la cathédrale (Période 5 - circa 1217-1254)

7.1. Introduction
7.2. Description
7.3. La stratigraphie attenante
7.4. Synthèse
7.5. Chronologie des travaux

8. La guerre de Cent Ans (Période 6 - circa 1350-1420)

8.1. Mise en place d’un nouveau système défensif aux abords du chevet de la cathédrale
8.2. Le fossé, les remblais/déblais et la stratigraphie
8.3. La tour du Forgeur
8.4. Les courtines
8.5. La tour Saint-Michel
8.6. La tour des Cordeliers
8.7. Éléments de synthèse

9. La nouvelle salle du chapitre cathédral (Période 7 - circa 1420)

9.1.État des connaissances
9.2. Description des vestiges
9.3. Éléments de datation

10. Le palais, la chapelle épiscopale et les abords de la cathédrale (Période 8 - 15e ? - 18e siècle)

10.1. Introduction
10.2. Séquences stratigraphiques et vestiges divers
10.3. La nouvelle chapelle épiscopale

11. Aménagements du talus et de la fortification médiévale (Période 9)

11.1.État des connaissances
11.2. Description des vestiges

12. Période contemporaine : Ancien Régime et phases les plus récentes (Période 10)

12.1. Stratigraphie
12.2. Vestiges maçonnés

13. Perturbations, aménagements contemporains et très récents, ensembles non datés (Période 11)

13.1. Creusements, fosses et canalisations
13.2. Maçonneries
13.3. Synthèse sur la période récente

14. Synthèse générale

14.1. Introduction
14.2. Quelques idées reçues...
14.3. Aspects méthodologiques
14.4. Sources historiques
14.5. Culture matérielle
14.6. Synthèse chronologique et principaux apports de la fouille
14.7. Stratigraphie
14.8. L’espace urbanisé ancien
14.9. Archéologie monumentale
14.10. Archéologie moderne et contemporaine
14.11. Dépôt lapidaire
14.12. Conclusion

15. Bibliographie

Liste des figures
Liste des tableaux


TOME II

I. Étude funéraire

1. Occupation funéraire
2. Méthodes anthropologiques
3. Antiquité tardive
4. Période alto-médiévale
5. Période médiévale classique
6. Hors contexte
7. Conclusion
8. Bibliographie
1.9. Le lapidaire
1.10. Phase d’étude

II. Étude de la céramique antique

1. Période 1 - mobilier ancien remanié
2. Période 1 - structures en creux (fosse 2454, fossé 1330, puits 3001) et US 1712
3. Période 1 - Cave 1180
4. Période 1 - séquence stratigraphique du niveau de circulation ou chemin
5. Périodes 2 et 3 - séquence stratigraphique postérieure au chemin ou niveau de circulation et antérieure aux sépultures du haut Moyen Âge
6. Périodes 2 et 3 – mobilier de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge, problème de la datation de l’enceinte
7. Bibliographie

III. Étude de la céramique médiévale

1. Introduction
2. Périodes 3 et 4 – fin de l’occupation antique et genèse du groupe cathédrale
3. Période 5 - le quartier canonial
4. Période 8 – expansion du palais épiscopal
5. Remarques générales
6. Bibliographie

IV. Étude des matériaux de construction en terre cuite

1. Les matériaux de construction en terre cuite
2. Bibliographie

V. Inventaire numismatique

1. Inventaire numismatique
2. Inventaire des petits objets métalliques

VI. Études géologique et micromorphologique

1. Observation géologique
2. Pétrographie des matériaux de construction
2. Pétrographie des matériaux de construction
2. Pétrographie des matériaux de construction

VI. Études géologique et micromorphologique

1. Observation géologique
2. Pétrographie des matériaux de construction
3. Étude micromorphologique de l'US 1158
4. Bibliographie

VII. Étude des mortiers

1. Méthode d'analyse granulométrique des mortiers
2. Présentation et interprétation des résultats
3. Applications
4. Détermination des types de mortier
5. Mortiers et évolution de la construction
6. Bibliographie

VIII. Étude carpologique

1. Introduction
2. L'état de la recherche carpologique au Mans et la question des latrines
3. Le corpus carpologique
4. La conservation des restes végétaux et les aspects taphonomiques
5. Les volumes prélevés et le traitement technique des prélèvements
6. Détermination des macro-restes végétaux non-carbonisés et présentation des résultats
7. Les résultats carpologiques
8. Conclusions
9. Bibliographie

IX. Étude documentaire

1. Sélection des sources et aires géographiques envisagée
2. La sélection des documents
2. Les censiers du XIVe siècle
2. Pistes de réflexion


TOME III, Volume 1

1. Étude du lapidaire

1.1. Synthèse générale
1.2. Les sculptures pré-romanes de la tour Saint-Michel
1.3. Les colonnes romanes
1.4. Les chapiteaux romans du milieu du XIIe siècle
1.5. Les tailloirs romans
1.6. Les cintres et corniches romans
1.7. Une voûte du milieu du XIIe siècle
1.8. Les colonnes gothiques et autres
1.9. Les baies gothiques
1.10. Les différents types de balustrades
1.11. La sculpture gothique (hors jubé)
1.12. Un jubé médiéval à la cathédrale du Mans ?
1.13. Les tailloirs gothiques
1.14. Un fragment de voûte gothique
1.15. Les sols à incrustations
1.16. Les larmiers et gargouilles
1.17. Le « lapidaire poli » : vestiges de la chapelle du cardinal de Luxembourg ?

2. Numérisation du mobilier

2.1. Introduction
2.2. Condition d’acquisition
2.3. Mode de relevés
2.4. Source
2.5. Prise de vue
2.6. Calcul
2.7. Inventaire de pièces lithiques numérisées
2.8. Planches contacts des pièces lithiques numérisées

3. Bibliographie

Annexes


TOME III, Volume 2

Annexes (suite)


TOME IV

1. Inventaire des unités stratigraphiques
2. Inventaire technique du mobilier
3. Inventaire des prélèvements de mortiers
4. Inventaire anthropologique
5. Copie des résultats d’expertises
6. Inventaire de la documentation graphique
7. Inventaire de la documentation photographique
8. Inventaire de la documentation numérique
9. Inventaire de la documentation écrite

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLON-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2021). Le Mans (Sarthe), Jardins de la cathédrale, histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien  (Rapport de fouilles, 6 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0166409.

Rapports de diagnostic

AUGRY, Stéphane (dir.), CHEVET, Pierre., THÉBAUD, Sebastien, NAULEAU, Jean-François & FILLON, Denis. (2015). Le Mans (Sarthe), Jardins de la cathédrale  (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0137689.

AUGRY, Stéphane, COFFINEAU, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUMAS, Marc & LECLERCQ, Erwan. (2016). Le Mans (Sarthe), Les Jardins de la Cathédrale 2  (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0143907.

Autres rapports cités dans l'introduction

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, FILLON, Denis, GAUTIER, Nicolas, MEUNIER, Hugo, NAULEAU, Jean-François & THÉBAUD, Sebastien. (2016). Le Mans (Sarthe), Place du Jet d’Eau  (Rapport de fouilles, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0143759.

AUGRY, Stéphane, BORVON, Aurélia, COFFINEAU, Emmanuelle, JUBEAU, Thomas, NAULEAU, Jean-François, RAFFIN, Aurélie & THÉBAUD, Sébastien. (2022). Le Mans (Sarthe), Places Saint-Pierre et du Hallai, rues du Hallai et de la Comédie (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0169724.

AUGRY, Stéphane, BORVON, Aurélia, COFFINEAU, Emmanuelle, JUBEAU, Thomas, NAULEAU, Jean-François, RAFFIN, Aurélie & THÉBAUD, Sébastien. (à paraître). Le Mans (Sarthe), Le Mans (Sarthe), Places Saint-Michel et du Cardinal Grente (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest.

CHEVET, Pierre, CABOT, Élodie (dir.), FERETTE, Romuald, THÉBAUD, Sébastien, LEDAUPHIN, Anthony, CORBONOIS, Jeanine, PITHON, Martin, DESMARAIS, André & MARTRILLE, Laurent. Le Mans (Sarthe), Espace culturel des Jacobins (fouilles 2010 et 2011) (Rapport de fouilles, 6 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0139760.

MEUNIER, Hugo, MONTEIL, Martial & DURAND, Aline. (2020). L’enceinte romaine du Mans (Sarthe)  : Bilan des connaissances 2020 . Rapport intermédiaire d’activités scientifiques 2020 . Projet collectif de recherche 2018-2020. Nantes : Université de Nantes, Le Mans Université, Inrap.

Publications citées dans l'introduction

AUGRY, Stéphane, BERTRAND, Estelle, BOUILLET, Julie, BRARD, Martial, CABOT, Élodie, MEUNIER, Hugo, MIOT, Franck, MONTEIL, Martial & RAUX, Stéphanie. (2022). L’enceinte romaine du Mans : 40 ans de recherche archéologique. Dijon : Éditions Faton.

BOUILLET, Julie, AUGRY, Stéphane, BERTRAND, Estelle, MEUNIER, Hugo & MONTEIL, Martial. (2022). Au pied du mur, l’enceinte romaine du Mans : Catalogue de l’exposition du musée Jean-Claude-Boulard – Carré Plantagenêt du Mans, 14 mai 2022-8 janvier 2023. Le Mans, Gand : Musées du Mans, Éditions Snoeck. 200 p.

FILLION-BRAGUET, Bénédicte & AUGRY, Stéphane. (2020). Sarthe, Le Mans : Cathédrale Saint-Julien, nouvelles découvertes autour du chevet, Bulletin Monumental, 178 (2), 295‑298.

MATZ, Jean-Michel, BOULANGER, Karine, GAUTIER, Nicolas, MAZEL, Florian, MEUNIER, Hugo, TABBAGH, Vincent & VALLIÈRE, Laurent. (2018). Fasti Ecclesiae Gallicanae: répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500. Tome XVIII, Diocèse du Mans. Turnhout, Belgique : Brepols.

MEUNIER, Hugo & AUGRY, Stéphane (2019). L’enceinte romaine du Mans et ses abords  : première synthèse des interventions archéologiques récentes. Dans D. Bayard et J.-P. Fourdrin, Villes et fortifications de l’Antiquité tardive dans le nord de la Gaule (p. 293‑314). Villeneuve d’Ascq : Revue du Nord.

Citations

L'ensemble

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021 (6 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

Le volume 1

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021. Vol. 1, Synthèse des observations récentes (2014-2020), Périodes 1 à 2. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

Le volume 2

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021. Vol. 2, Synthèse des observations récentes (2014-2020), Périodes 3 à 11. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

Le volume 3

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021. Vol. 3, Études spécialisées. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

Le volume 4

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021. Vol. 4, Catalogue lapidaire. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

Le volume 5

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021. Vol. 5, Catalogue lapidaire (suite). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

Le volume 6

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLION-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2023). Jardins de la cathédrale : histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2021. Vol. 6, Inventaires techniques. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 37). <https://doi.org/10.34692/0y9h-7110>.

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Jardins de la cathédrale à Le Mans (Sarthe)
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Place du Jet d’Eau (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans)

Sous-titre

Rapport de fouille 2016

Numéro DAP
36
Image d'entête
DAP 36 | Le Mans « Place du Jet d’Eau (Sarthe) »
Média
DAP 36 | Le Mans « Place du Jet d’Eau (Sarthe) »
date expertise
mai 2017
date achevement
novembre 2016
Paragraphes

La fouille de la place du Jet d'eau, vaste espace public à proximité du chevet gothique de la cathédrale Saint-Julien, s’avère très dense en vestiges. Ils concernent essentiellement un quartier appartenant à la ville médiévale. La prescription du service régional de l'archéologie des Pays de la Loire a pris la forme d’une fouille directe se déroulant dans un laps de temps très resserré, l’approche planimétrique devant être privilégiée. La surface abordée concerne 4000 m2 sur environ 1 m de profondeur et deux zones de sondages profonds en lien avec l’implantation d’une fosse d’arbres et de locaux techniques d’une fontaine. En l'absence de diagnostic, des découvertes fortuites préalables et surtout les sources archivistiques ont permis d’alimenter un cahier des charges scientifique relativement ambitieux centré sur l’étude de la dynamique urbaine. Logiquement, l’ensemble s’inscrit dans l’axe 9 de la programmation nationale de la recherche archéologique, les résultats s'intégrant pleinement comme un exemple d'étude du phénomène urbain.

Lors de la fouille, des pans de la tour romaine dite Saint-Michel, mais aussi un tronçon de courtine bordant l’emprise ont été découverts (Augry, 2015). Ces données inédites ont alimenté le programme collectif de recherche mis en place autour de l'enceinte romaine depuis 2017 (Meunier et al., 2021).

L'essentiel des vestiges mis au jour concerne la période médiévale, la guerre de Cent Ans plus particulièrement. La fouille a ainsi permis de poser un jalon important pour la compréhension de l’évolution de l’espace urbanisé ancien (Augry, 2021). En effet, un imposant fossé défensif creusé en avant de la cathédrale a été mis en évidence ainsi qu’une partie des constructions et des rues existantes au préalable. Cinq grands ensembles restituant le parcellaire médiéval ont pu être identifiés, ils sont matérialisés par des maçonneries bordant une ruelle pavée avec soin, mais également par des solins et poteaux et par plusieurs latrines ou celliers maçonnés.

Dans le cadre de l’exposition  Au pied du mur, l’enceinte romaine du Mans une illustration a été réalisée par Olivier-Marc Nadel afin de décrire l’énorme chantier de construction mis en place dans les années 1350 pour défendre la ville face aux Anglais, avec notamment le creusement de ce grand fossé (fig. 1 ; Bouillet et al., 2022). Bien que située en limite de fouille, la courtine médiévale et la tour du Forgeur, ouvrages maçonnés associés à la nouvelle défense de ville ont également fait l'objet d'un relevé photogrammétrique et d'une étude du bâti sommaire.

Aux époques modernes, le fossé est comblé pour laisser la place à un vaste espace public relié à la place des Jacobins et faisant office de marché aux bêtes. La tour romaine sera dérasée lors de la mise en place de l’escalier et de la fontaine du Jet d’eau, symboles des grands travaux d’urbanisme et d’embellissement de la ville au XIXe siècle.

Fig. 1 : Évocation du chantier de l'enceinte médiévale et creusement de son fossé défensif. Dessin : Olivier-Marc Nadel.

La fouille de la place du Jet d'eau est en mettre en relation avec les interventions successives réalisées deux ans plus tard dans les jardins de la cathédrale, car les emprises sont attenantes (Augry et al., 2021 ; DAP 37), Dès les premières phases de diagnostic, un important exhaussement des niveaux de circulation a été mis en évidence. Interprétées dans un premier temps comme participant d'un talus d'artillerie d'époque moderne, il a été rapidement démontré que les terres provenaient du creusement du fossé médiéval identifié au niveau de la place du Jet d'eau (Augry, 2019).

Sommaire

Volume 1 

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Introduction

1.1. Présentation de l’opération
1.2. Contexte topographique et géologique, localisation du site
1.3. Les fouilles archéologiques antérieures à mars 2014 et le potentiel
archéologique
1.4. Données techniques et organisation générale de la fouille

2. Aménagements du site naturel

3. Période antique

3.1. De rares témoins attribués au Haut-Empire
3.2. Éléments inédits de l’enceinte du Bas-Empire
3.3. Conclusion et éléments de discussions

4. Période médiévale

4.1. Un nouvel espace urbain ?
4.2. Un nouveau système défensif (Ca. 1350-1425)
4.3. Synthèse, éléments de discussion

5. Périodes récentes : vers la place publique

5.1. Des bâtiments accolés à l’enceinte
5.2. Les bacs à chaux
5.3. L’égout
5.4. La place publique et l’escalier monumental
5.5. Conclusion

6. Synthèse et perspectives

Bibliographie

III. Études spécialisées

La Céramique antique
La Céramique médiévale
Les matériaux de construction en terre cuite et les ardoises de couverture

IV. Inventaires réglementaires

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, FILLON, Denis, GAUTIER, Nicolas, MEUNIER, Hugo, NAULEAU, Jean-François & THÉBAUD, Sebastien. (2016). Le Mans (Sarthe), Place du Jet d’Eau  (Rapport de fouille, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0143759.

Autres rapports cités dans l'introduction

MEUNIER, Hugo, MONTEIL, Martial & DURAND, Aline. (2020). L’enceinte romaine du Mans (Sarthe)  : Bilan des connaissances 2020 . Rapport intermédiaire d’activités scientifiques 2020 . Projet collectif de recherche 2018-2020. Nantes : Université de Nantes, Le Mans Université, Inrap.

AUGRY, Stéphane (dir.), COFFINEAU, Emmanuelle, COLLADO, Emmanuelle, DELOZE, Valérie, DUBOIS, Adrien, FILLON-BRAGUET, Bénédicte, GALLIEN, Véronique, NAULEAU, Jean-François, PRIGENT, Daniel, SALAÜN, Gildas, SANZ PASCUAL, Fabien, THÉBAUD, Sébastien, VISSAC, Carole & WIETHOLD, Julian. (2021). Le Mans (Sarthe), Jardins de la cathédrale, histoire et archéologie des abords de la cathédrale Saint-Julien  (Rapport de fouilles, 6 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0166409.

Publications citées dans l'introduction

AUGRY, Stéphane. (2015).  Éléments inédits de l’enceinte romaine, Archéopages, 41, 94‑95. DOI : 10.4000/archeopages.1071.

AUGRY, Stéphane. (2019). Un espace urbain singulier : les abords de la cathédrale du Mans. Enjeux et méthodes. Dans S. Eusèbe, T. Nicolas, V. Gouranton et R. Gaugne (dir.), Archéologie : imagerie numérique et 3D : actes du 3e séminaire scientifique et technique de l’Inrap, 26-27 juin 2018, Rennes. DOI : 10.34692/S5W1-2W68.

AUGRY, Stéphane. (2021).  Rencontre des voies aux abords de la cathédrale du Mans. Un quartier aisé loti par un pouvoir élitaire, Archéopages, 48, 72‑77. DOI : 10.4000/archeopages.10311.

BOUILLET, Julie, AUGRY, Stéphane, BERTRAND, Estelle, MEUNIER, Hugo & MONTEIL, Martial. (2022). Au pied du mur, l’enceinte romaine du Mans : Catalogue de l’exposition du musée Jean-Claude-Boulard – Carré Plantagenêt du Mans, 14 mai 2022-8 janvier 2023. Le Mans, Gand : Musées du Mans, Éditions Snoeck. 200 p.

Citations

AUGRY, Stéphane (dir.),  COFFINEAU, Emmanuelle, FILLON, Denis, GAUTIER, Nicolas, MEUNIER, Hugo, NAULEAU, Jean-François, THÉBAUD, Sebastien et coll. (2023). Place du Jet d’Eau (Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans) : rapport de fouille 2016 (1 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 36). <https://doi.org/10.34692/mycm-fe66>.

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Place du Jet d'eau à Le Mans (Sarthe)
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Rapport DAP
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Type
Text

Apport du tamisage exhaustif de cinq structures funéraires au processus de crémation des Ménapiens (Nord-Pas-de-Calais, Nord, Neuville-en-Ferrain, ZAC du Berquier)

Sous-titre

Rapport d'étude 2014

Numéro DAP
26
Image d'entête
DAP 26 | Neuville-en-Ferrain « ZAC du Berquier » (Nord)
Média
DAP 26 | Neuville-en-Ferrain « ZAC du Berquier » (Nord)
date expertise
avril 2015
date achevement
décembre 2014
Paragraphes

La commune de Neuville-en-Ferrain se situe dans le département du Nord, en bordure communale de Tourcoing, à 15 km au nord-ouest de Lille.
En 2004, une opération de diagnostic, menée sous la responsabilité d’Alain Henton en association avec Frédéric Thuillier, a livré trois occupations : la plus récente concerne les XVIe et XVIIe siècles, les deux plus anciennes couvrent la fin de l’âge du Fer et le début de l’époque romaine.
C’est l’occupation funéraire attribuée au Ier siècle ou au début du IIe siècle de notre ère, qui fait l’objet de ce rapport d’étude. Elle se compose d’au moins cinq structures funéraires éparses sur les seize hectares que couvrent l’emprise de l’opération. Les indices disponibles sur le terrain n’incitaient guère à les assimiler à des tombes à dépôt de crémation, de sorte que plusieurs autres caractérisations typo-fonctionnelles ont été envisagées : un bûcher remanié partiellement vidé ou bien une fosse ayant réceptionné les restes d’une combustion humaine.
Au début des années 2000, nos connaissances de la crémation ancienne et son cadre théorique offraient déjà suffisamment d’outils pour améliorer la détection de ces structures archéologiques (Van Doorelaer, 2001 ; Castella et al., 1987). En même temps, les cas de figures se multipliant, on prenait conscience de la diversité insoupçonnée de leurs configurations et de la pertinence d’un renouveau des approches typologiques. Le besoin d’élargir l’éventail des indices nécessaires à leur détermination s’est imposé comme une évidence de sorte que les exercices de caractérisation dans ce domaine se sont multipliés (par ex. Bel, Duday et Blaizot, 2008 ; Ancel, 2012 ; Kaurin et al., 2017, Dananai, 2019).
La découverte de ces cinq structures funéraires fut alors considérée, par le Service régional de l’archéologie (SRA), comme l’apport principal de l’opération de diagnostic. L’équipe de fouille avait en effet procédé au prélèvement des niveaux charbonneux de manière exhaustive et spatialisée, un choix méthodologique encore peu courant au début des années 2000. Testées dans la région Haut-de-France, dès 1997 à Bruay-La Buissière, cette stratégie de fouille invite à l’intégration connexe des restes du combustible et des reliquats de mobilier brûlés dans l’analyse des processus de crémation. S’y ajoute l’approche spatiale de ces vestiges (Bura, 2001).
Le SRA, sur proposition de Frédéric Thuiller, a souhaité engager le tamisage de l’intégralité des niveaux charbonneux (345 litres) couplée aux études ostéologique et anthracologique. En plus d’une approche du processus crématoire chez les Ménapiens, les objectifs de la prescription post-diagnostic étaient d’interroger la distribution particulière de ces structures dans le finage, isolées ou regroupées par petits lots et éloignées des sépultures.

Du recueil d’indices à la typologie fonctionnelle des structures funéraires
L’enjeu de cette étude post-diagnostic est donc d’abord d’ordre typologique et fonctionnel. À quel type de structure avons-nous affaire ? Quelle étape du processus funéraire documentent-elles ?
Une des structures, de petites dimensions (50 cm sur 40), pourrait correspondre au réceptacle de certains restes du bûcher, accompagné du dépôt d’un tesson de vase recouvrant une dizaine de grammes d’os brûlés. Ce geste, maintenant régulièrement observé sur de nombreux sites, pourrait signer la ritualisation de l’ensevelissement de ces mêmes restes.
Pour la plupart des autres structures, les arguments vont en faveur de l’hypothèse de bûchers en fosse, aménagés et construits pour des sujets adultes ou sub-adultes, peu pourvus en mobilier personnel ou d’accompagnement. Plutôt rectangulaires, elles atteignent 125 à 160 cm de long. Deux d’entre elles comportent des traces d’altération thermiques en place.
Les fosses d’implantation sont dotées d’aménagements internes comme en témoignent des emmarchements, la présence d’excroissance (niche) à une des extrémités de la fosse ou le surcreusement du fond, caractéristiques courantes des bûchers élaborés en territoire ménapien (Devred dans Faupin, 2017 ; Oudry-Braillon et Faupin, 2017 ; Duviviers et al., 2015). Leur fonctionnement se caractérise par l’extraction d’une part importante des os - il reste au plus 250 g en place - et le mélange des différents segments du squelette. Le niveau charbonneux, correspondant aux restes d’un édicule en bois de hêtre, tapisse le fond de la fosse. Peu de remaniements sont identifiés (amasser le combustible dans un secteur du bûcher, nettoyer le fond de fosse …). Par-dessus, est présent, par trois fois, un amas ou une couche de limon chauffé (pouvant éventuellement correspondre à des fragments de parois ?). À ce niveau, se trouve également le dépôt d’un gobelet ou de portions groupées de pots brûlés, suggérant des gestes spécifiques effectués après le recueil des os, élaborés peut-être pour clore l’usage du lieu de crémation. Il pourrait s’agir d’éléments rituels mis en œuvre en parallèle de l’installation des restes d’un défunt dans un autre lieu, qui deviendra la sépulture.

De la typologie des structures à la fonction de l’espace funéraire
Si l’absence de fouille et l’ouverture partielle du site (9,5 %) ne sont guère favorables à une étude spatiale développée, quelques données s’avèrent tout de même utilisables. Les fenêtres ouvertes montrent en effet des activités funéraires orientées vers la crémation et le traitement des restes du bûcher plutôt que des activités sépulcrales. L’organisation en deux pôles pourrait suggérer une implantation éclatée des bûchers dans le paysage. Cette distance pourrait signer une perception particulière du cadavre, présentée dans les textes anciens comme une « source de souillure » et, de ce fait, motiver la mise à l’écart de ces lieux de transformation du mort (Le Goff, 2015).
Cette opération et ses choix méthodologiques s’inscrivent pleinement dans l’axe 7 de la programmation du CNRA, en particulier dans la réflexion apportée à l’interprétation des différents vestiges d’activités funéraires et mortuaires. Elle développe une archéologie du rite et plus largement des temps funéraires qui interrogent la relation entre la mort, le mort et les vivants.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Attendus de l’étude des prélèvements et stratégies

1.1. L’occupation funéraire antique : contexte de découverte et caractéristiques
générales
1.2. Les attendus de l’étude des prélèvements
1.3. Fouille in situ et tamisage des niveaux charbonneux : deux aspects articulés du
protocole d’étude

2. Analyse des cinq structures et de leur contenu

2.1. La structure 1
2.2. La structure 2
2.3. La structure 3
2.4. La structure 4
2.5. La structure 5

3. Synthèse

3.1. Attribution chronologique des structures
3.2. Indices et typologie des structures funéraires
3.3. De la typologie des structures à la fonction de l’espace funéraire

Sources et bibliographie

III. Inventaires relatifs à l’étude

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

LE GOFF, Isabelle (dir.). (2014). Neuville-en-Ferrain, ZAC du Berquier : apport du tamisage exhaustif de cinq structures funéraires au processus de crémation des Ménapiens (Rapport d'étude, 1 vol.). Amiens : Inrap Nord-Picardie. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0135200>.

Rapport de diagnostic

HENTON, Alain. (2004). Neuville-en-Ferrain, ZAC du Berquier (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Amiens : Inrap Nord-Picardie. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0129755>.

Autre rapport cité dans l'introduction

DEVRED, V. (2017). Rituel funéraire lié à la crémation. Dans  G. Faupin (dir.), Steene, Rue des Châteaux, l’opportunité d’appréhender l’évolution d’un terroir (Rapport de fouille, 5 vol.). Glisy : Inrap Hauts-de-France. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0148908>.

Publications citées dans l'introduction

ANCEL, M-J. (2012). Pratiques et espaces funéraires : la crémation dans les campagnes romaines de la Gaule Belgique. Drémil-Lafage : Monique Mergoil, 650 p.

BEL, V., DUDAY, H. & BLAIZOT, F. (2008). Bûchers en fosses et tombes bûcher. Dans J. Scheid (dir.), Pour une archéologie du rite : nouvelles perspectives en l’archéologie funéraire, Rome (p. 233-247). Rome : École française de Rome.

BURA, P. (2001). Autopsie d'une tombe-bûcher: les exemples de Thérouanne et de Bruay-La-Buissière. Dans J.-F. Geoffroy et H. Barbe (dir.), Les nécropoles à incinérations en Gaule Belgique : synthèses régionales et méthodologie : Actes du XIXe Colloque international du Centre de recherches archéologiques de l'Université Charles-de-Gaulle-Lille 3, 13-14 déc. 1996 (p. 167-176). Villeneuve d'Ascq : Revue du Nord.

CASTELLA, D. (1997). La nécropole du Port d’Avenches. Lausanne : Institut d’archéologie et d’histoire ancienne, 200 p. (Cahiers d’archéologie romande, 41, Aventicum 4).

DANANAI, A. (2019). Entre cendres et offrandes : les pratiques funéraires en territoire atrébate de la fin du 1er s. av. J.-C. au début du IIIe s. ap. J.-C. (hors série). Villeneuve d'Ascq : Revue du Nord, 529 p.

DUVIVIER, H., LEMÉE, E., FLORENT, G. et al. (2015). Les pratiques funéraires et leur évolution du Ier s. av. J.-C. au IIIe s. ap. J.-C. sur le site de Bierne-Socx, « ZAC du Bierendyck et de la Croix-Rouge » (Nord). Revue du Nord, 5, 139-251.

KAURIN, J., MARION, S. & VIDAL, P. (2017). La classification des structures funéraires liées à la pratique de la crémation : l’exemple de la nécropole de Rosières-aux-Salines (54). Dans S. De Larminat, R. Corbineau, A. Corrochano, Y. Gleize et J. Soulat (dir.), Nouvelles approches de l’archéologie funéraire : Actes de la 6e rencontre du Gaaf, 4-5 avril 2014, Paris (p. 37-46). Reugny : Gaaf.

LE GOFF, I. (2015). La crémation et ses traces : impacts sur les paysages funéraires antiques et aujourd’hui. Dans M. Gaultier, A. Dietrich et A. Corrochano (dir.), Rencontres autour des paysages du cimetière médiéval et moderne : Actes du Colloque, 5-6 avril 2013, Prieuré Saint-Cosme (La Riche) (p. 227-240). Tours : Gaaf/FERACF.

OUDRY-BRAILLON, S. & FAUPIN, G. (2017). Espaces et gestes funéraires en bordure du territoire ménapien. Dans F.  Hanut (dir.), Du bûcher à la tombe. Diversité et évolution des pratiques funéraires dans les nécropoles à crémation de la périodes gallo-romaine en Gaule septentrionales : Actes du colloque, 7-18 nov. 2014, Arlon (p. 131-140). Namur : Service public de Wallonie, études et documents archéologie.

VAN DOORSELAER, A. (2001). Les tombes à incinération à l’époque gallo-romaine en Gaule septentrionale : introduction générale. Dans J.-F. Geoffroy et H. Barbe (dir.), Les nécropoles à incinérations en Gaule Belgique : synthèses régionales et méthodologie : Actes du XIXe Colloque international du Centre de recherches archéologiques de l'Université Charles-de-Gaulle-Lille 3, 13-14 déc. 1996 (p. 09-16). Villeneuve d'Ascq : Revue du Nord.

Citations

LE GOFF, Isabelle (dir.), LAPERLE, Gilles, THUILLIER, Freddy, CLOTUCHE, Raphaël (coll.), COUBRAY, Sylvie (coll.), HENTON, Alain (coll.) & WILLEMS, Sonja (coll.). (2022). Apport du tamisage exhaustif de cinq structures funéraires au processus de crémation des Ménapiens (Nord-Pas-de-Calais, Nord, Neuville-en-Ferrain, ZAC du Berquier)  : Rapport d'étude 2014 (1 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 26). <https://doi.org/10.34692/2hw7-4m29>.

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Nouvelles observations sur l'occupation laténienne (IIe s. av. J-C.) et gallo-romaine (Ier-IIe s. ap. J-C.) de Bas-en-Basset (Auvergne, Haute-Loire, Le Maray II)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2015

Numéro DAP
20
Image d'entête
DAP 20 | Bas-en-Basset « Le Maray 2 » (Haute-Loire)
Média
DAP 20 | Bas-en-Basset « Le Maray 2 » (Haute-Loire)
date expertise
janvier 2016
date achevement
mars 2015
Paragraphes

L’identification des « agglomérations ouvertes » de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier s. av. J.-C.) au sein de l’actuelle Auvergne, dont les limites recouvrent celles des territoires gaulois des Arvernes (Puy-de-Dôme, Cantal, Allier), des Vellaves (Haute-Loire) et des Ambluarètes (Allier), est relativement récente. Les premières hypothèses formulées en ce sens ont d’abord concerné le bassin de Clermont-Ferrand avec la mise en évidence, vers 1980, d’une première grande agglomération, connue dans la littérature archéologique sous le nom de site « d’Aulnat », quelques kilomètres à l’est de la métropole clermontoise. Dans le courant de la décennie suivante, un second site est localisé à une trentaine de kilomètres plus au nord, à l’emplacement de l’actuelle localité d’Aigueperse. Depuis, le dossier s’est considérablement enrichi et une dizaine d’agglomérations gauloises non fortifiées sont aujourd’hui identifiées de façon plus ou moins assurée en Auvergne : Les Martres-de-Veyre, Saint-Flour, Saint-Paulien, Brioude, Bas-en-Basset ; auxquelles peuvent s’ajouter, bien que moins certaines, La Roche Blanche, Lezoux et Ambert (Deberge, Kurzaj & Lauranson, 2019). Bien que la connaissance de ces sites soit encore souvent très largement lacunaire, les fouilles réalisées sur certains d’entre eux permettent d’en préciser les caractéristiques (chronologie, taille, la structuration interne...).

Localisée dans le nord du territoire des Vellaves, la commune de Bas-en-Basset a pour particularité d’accueillir un « pôle » proto-urbain constitué de trois sites implantés à peu de distance les uns des autres : l’agglomération ouverte de « Basset », située en rive droite de la Loire et occupée principalement au cours du IIe s. av. J.-C. ; le site fortifié du « Mont Malorum » perché sur une éminence surplombant la plaine ; l’agglomération ouverte de Bas localisée en rive gauche de la Loire à mi-distance des deux sites précédents.
Si l’agglomération de Basset et l’oppidum du Mont Malorum ne sont connus que par des observations très ponctuelles, le site de Bas est un peu mieux documenté. Plusieurs diagnostics ainsi que de deux fouilles y ont été conduits depuis 2005 ce qui permet de proposer certaines hypothèses concernant son extension, sa datation et son mode d’occupation. L’intervention la plus étendue, qui reste toutefois d’emprise très limitée (2800 m² au total), a permis la mise en évidence d’une occupation stratifiée. Bien que les vestiges aient été assez largement dégradés par des terrassements pratiqués sans surveillance archéologique, cette occupation se développe de façon continue de la fin du IIe s. av. J.-C. au début du IIIe s. ap. J.-C.

Pour la période laténienne (de La Tène D1b à La Tène D2b) les aménagements mis en évidence dans les secteurs les moins impactés par les destructions récentes sont exclusivement de nature domestique. Des trous de poteau (181 ex.) et des sablières (18 ex.) déterminent des constructions qui s’installent le long d’un axe de circulation empierré. Des fosses dépotoir (36 ex.), un puits et de nombreuses soles de foyer (13 ex.) sont situées à proximité ou à l’intérieur de ces bâtiments aux sols de terre battue. Les données stratigraphiques témoignent de reconstructions réalisées à intervalles rapprochés. La densité et la superficie des aménagements construits, avec six constructions accolées qui occupent environ 270 m² d’emprise au sol, indiquent qu’il s’agit d’un site densément occupé.
Les traces d’artisanat sont absentes mais à l’inverse les amphores italiques (265 individus) et les monnaies (53 exemplaires) sont nombreuses étant donnée l’exiguïté de la surface fouillée. Il semble que ce site soit plus spécifiquement impliqué dans les activités commerciales ce dont témoigne également son implantation sur le cours de la Loire, navigable à cet emplacement, et la proximité de la frontière avec le territoire ségusiave.
Cette occupation s’apparente nettement, d’un point de vue typologique et organisationnel, à celles dégagées sur les sites de Feurs ou de Roanne, localisés en aval sur le cours du fleuve. Ces habitats groupés de la fin de l’âge du Fer, également étudiés sur des superficies restreintes, ont livré des vestiges comparables avec une chronologie toutefois étendue au plein IIe s. av. J.-C.

Pour la période gallo-romaine (Ier-IIIe s. ap. J.-C.), les résultats sont également significatifs même si, comme pour la fin de l’âge du Fer, la modestie des dégagements réalisés et la faiblesse du corpus mobilier collecté constituent des freins à l’analyse. Ces vestiges recouvrent directement les aménagements gaulois. Il s’agit principalement de constructions installées sur des fondations en tranchées, dotées de murs ou de solins maçonnés et de sols de terre battue ou en béton de tuileau. Leurs plans sont différents : sur cours à galerie de façade, à plan centré, à abside… Leur architecture semble toutefois relativement modeste avec des élévations n’utilisant que très peu les liants à la chaux.
L’organisation mise en place à la période laténienne n’est pas remise en cause et certaines constructions sont édifiées à l’emplacement même des bâtiments plus anciens dont elles reprennent les limites. Cette occupation structurée s’appuie sur deux axes viaires disposés perpendiculairement. Des structures de délimitation (fossés, palissades et murs de clôtures) contribuent à séparer ces zones de circulation des espaces privés. Ce secteur est assez densément occupé avec, sur les 2 800 m² fouillés, trois bâtiments d’une surface comprise entre 60 et 200 m² à vocation probablement résidentielle. Un petit bâtiment de stockage, des constructions annexes ainsi qu’un hypothétique balnéaire (privé ?) sont également présents. Deux puits et quelques fosses ont aussi été dégagés à leur périphérie.
Le mobilier, globalement peu abondant, permet d’envisager que cette occupation fait suite, sans solution de continuité, à l’habitat laténien et se poursuit au moins jusqu’au début du IIIe s. ap. J.-C. Comme à l’âge du Fer, les activités documentées sur le site semblent essentiellement d’ordre domestique et aucun indice probant ne signale l’exercice d’un artisanat développé ou une quelconque fonction agricole.

Enfin, il est à noter que malgré des conditions d’intervention assez peu satisfaisantes, des vestiges relativement ténus (traces de sablières basses, effondrements de parois en terre, sols de terre battue…) sont conservés, ce qui montre le potentiel du site pour documenter la diversité des solutions architecturales employées dans les constructions domestiques vellaves au cours de l’Antiquité.

Cette intervention confirme finalement la présence d’une occupation continue de la fin de la période laténienne à la fin du Haut-Empire dans ce secteur de la commune de Bas-en-Basset. Les caractéristiques des vestiges gaulois orientent vers l’hypothèse d’un habitat de type agglomération ouverte. En ne prenant en compte que les secteurs étudiés dans le cadre de l’archéologie préventive, la superficie de ce site proto-urbain avoisinerait environ 6 ha. La nature de l’occupation gallo-romaine est plus difficile à définir même si l’éventualité qu’il puisse s’agir d’une agglomération secondaire est envisageable. Une telle identification apparaîtrait en tout cas logique si l’on prend comme exemples les sites de Feurs et de Roanne où l’agglomération antique fait suite à l’habitat groupé laténien. Les aménagements dégagés à Bas trouvent néanmoins des parallèles aussi bien dans le domaine rural que sur les ensembles périurbains. Reste que d’autres vestiges antiques sont localisés à peu de distance dans ce secteur de la commune. Dans leur extension maximale, il couvre une superficie d’environ 14 ha.

Sommaire

VOLUME 1

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Contexte de l’intervention

1.1. Origine du projet
1.2. Les étapes de l’intervention : calendrier, méthode et contraintes
1.3. Contexte géographique et archéologique

2. Résultats de l’opération de 2014 : présentation des
vestiges immobiliers et mobiliers

2.1. Position, état de conservation et densité des vestiges
2.2. Organisation générale et dynamique de l’occupation
2.3. Vestiges de la Protohistoire ancienne
2.4. L’occupation du second âge du Fer
2.5. L’occupation gallo-romaine (Haut-Empire)
2.6. Vestiges modernes et/ou contemporains

3. Synthèse

Bibliographie
Table des illustrations

Annexe : planches de mobiliers

VOLUME 2

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

DEBERGE, Yann. (2015). Bas-en-Basset (Haute-Loire) : Nouvelles observations sur l'occupation laténienne (II e s. av. J-C.) et gallo-romaine (Ier-IIe s. ap. J-C.) de Bas-en-Basset : Le Maray II : rapport de fouilles (Rapport de fouilles, 2 vol.). Bron : Inrap Auvergne-Rhône-Alpes. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0137104>.

Rapports de diagnostic

ALFONSO, Guy. (2008). Bas-en-Basset (Haute-Loire), Le Maray (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Bron : Inrap Auvergne-Rhône-Alpes. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/018016>.

Publication citée dans l'introduction

DEBERGE, Yann, KURZAJ, Marie-Caroline & LAURANSON, Romain. (2019). Les agglomérations ouvertes de la fin de l’âge du Fer en territoires arvene et vellave (nord-est du Massif central, France). Dans S. Fichtl, G. Pierrevelcin, M. Schönfelder, Les agglomérations ouvertes de l’Europe celtique (IIIe-Ier s. av. J.-C.) : actes de la table ronde internationale de Glux-en-Glenne, oct. 2015 (p. 171-209). Strasbourg : MAGE. (Mémoires d’Archéologie du Grand-Est ; 4).

Citations

L'ensemble

DEBERGE, Yann (dir.), CABANIS, Manon, CAILLAT, Pierre, GARCIA, Magali, LOUGHTON, Matthew, PASTY, Jean-François, SIMON, Laure, WITTMANN, Alain. (2021). Nouvelles observations sur l'occupation laténienne (IIe s. av. J-C.) et gallo-romaine (Ier-IIe s. ap. J-C.) de Bas-en-Basset  (Auvergne, Haute-Loire, Le Maray II) : rapport de fouille archéologique 2015 (2 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 20). <https://doi.org/10.34692/ayws-b292>.

Le volume 1

DEBERGE, Yann (dir.), CABANIS, Manon, CAILLAT, Pierre, GARCIA, Magali, LOUGHTON, Matthew, PASTY, Jean-François, SIMON, Laure, WITTMANN, Alain. (2021). Nouvelles observations sur l'occupation laténienne (IIe s. av. J-C.) et gallo-romaine (Ier-IIe s. ap. J-C.) de Bas-en-Basset  (Auvergne, Haute-Loire, Le Maray II) : rapport de fouille archéologique 2015. Vol. 1, Texte et illustrations. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 20). <https://doi.org/10.34692/ayws-b292>.

Le volume 2

DEBERGE, Yann (dir.), CABANIS, Manon, CAILLAT, Pierre, GARCIA, Magali, LOUGHTON, Matthew, PASTY, Jean-François, SIMON, Laure, WITTMANN, Alain. (2021). Nouvelles observations sur l'occupation laténienne (IIe s. av. J-C.) et gallo-romaine (Ier-IIe s. ap. J-C.) de Bas-en-Basset  (Auvergne, Haute-Loire, Le Maray II) : rapport de fouille archéologique 2015. Vol. 2, Inventaires techniques. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 20). <https://doi.org/10.34692/ayws-b292>.

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