Productions céramiques et activités métallurgiques au Ier et IIe siècles de notre ère dans l'agglomération antique de Saint-Valérien (Bourgogne, Yonne, Saint-Valérien, rue du Gâtinais)

Sous-titre

Rapport de fouille 2014

Numéro DAP
32
Image d'entête
DAP 32 | Saint-Valérien « Rue du Gâtinais » (Yonne)
Média
DAP 32 | Saint-Valérien « Rue du Gâtinais » (Yonne)
date expertise
décembre 2015
date achevement
juin 2014
Paragraphes

L’agglomération antique de Saint-Valérien a bénéficié depuis 2009 d’un regain d’intérêt né à la faveur de plusieurs projets immobiliers qui ont donné lieu à la prescription de quatre opérations de fouille préventives dont l’intervention au nº 31 de la rue du Gâtinais constitue la dernière en date. Ce rapport de fouille clôturait ainsi un cycle d’investigations sur la localité qui nous a permis de proposer une synthèse renouvelée de l’état des connaissances archéologiques à l’époque romaine.

Depuis l’édition du rapport les connaissances acquises sous le régime de l’archéologie préventive ont été complétées par des recherches programmées avec la mise en œuvre en 2017 d’une prospection géophysique dans le cadre des actions du PCR AggloCenE (Venault, Nouvel et coll., 2017, p. 187-259) (fig. 1 et 2). Réalisée par la société Geocarta, cette campagne de détection a permis de lever le voile sur une zone de quinze hectares s’étendant au sud de la voie Orléans – Sens, dont le potentiel se percevait seulement d’après des photos aériennes, laissant deviner une trame viaire orthogonale et quelques bâtiments. Les anomalies révélées ont confirmé l’extension de l’agglomération vers le sud avec la mise en évidence de douze îlots urbanisés délimités par les voies. De plan rectangulaire, aux contours réguliers, ces îlots occupent des emprises de surface inégale dont la dimension relève du multiple du jugère : cinq, quatre ou trois jugères.

Fig. 1 : Plan des anomalies détectées par méthode magnétique (Géocarta).

Fig. 2 : Plan interprété des vestiges détectés par méthode magnétique (S. Venault, Inrap).

L’intérêt des résultats réside avant tout dans la découverte de douze temples qui font passer la localité antique de Saint-Valérien du statut d’agglomération artisanale de bord de voie à celui de complexe cultuel de vaste ampleur. Un des îlots délimite une aire sacrée de 78 x 92 m occupée par trois temples (fig. 3 nº 21, 58, 60) adoptant un plan à cella unique à galerie périphérique ouverte vers l’est par un porche. À l’ouest, des alignements de cellules de petites dimensions se développant potentiellement selon un plan en U (nº 57) pourraient être assimilées aux vestiges d’horrea susceptibles de contribuer à l’économie du sanctuaire. Au sud, un autre îlot accueille un édifice cultuel inscrit dans un rectangle de 55 x 13 m comportant 5 cellae allignées (no 64). À l’est, quatre autres temples à plan centré se répartissent deux à deux dans deux autres îlots (nº 3, 4, 62, 63).

Fig. 3 : Carte schématisée de l’occupation du site au Haut-Empire (cartographie d’après le protocole du PCR AggloCenE) (S. Venault, Inrap).

Les îlots gravitant autour des aires cultuelles ne présentent guère d’anomalies permettant d’isoler des structures à vocation domestique même s’il semble logique de leur attribuer des fonctions résidentielles. Seules des concentrations plus ou moins denses d’anomalies maculiformes évoquant des fosses pourraient trahir la présence d’habitation et des activités artisanales.

Outre l’apport de connaissances concernant le développement de l’agglomération antique, le grand intérêt de cette prospection a été cette découverte inattendue d’un ensemble cultuel de si grande envergure dans une localité située à seulement 15 km de Sens. Alors que les pratiques religieuses durant l’Antiquité étaient seulement illustrées sur la commune par une statuette en bronze de Mercure (Parruzot, 1959), une statue d’Epona issue d’un puits du Bas-Empire (Driard et Deyts, 2013) et une petite aire cultuelle mal caractérisée à l’est du Pré de la ville (nº 9) (Driard, 2010, p. 77-84), la découverte de ces 12 temples renouvelle totalement la perception que l’on pouvait avoir de cet habitat groupé de bord de voie. La présence d’une source apparaît à l’évidence comme un facteur déterminant à la fondation d’un sanctuaire autour duquel se serait développée l’agglomération. L’aménagement de cette source a nécessité des travaux de captage et de dérivation conséquents de manière à répondre aux besoins de l’agglomération, non seulement pour l’usage des temples, mais aussi pour celui d’un établissement thermal soupçonné en partie nord du site. En l’absence d’entretien des équipements hydrauliques, corollaire au déclin de l’habitat à l’Antiquité tardive, le ruisseau n’a pas tardé à reprendre son cours naturel, même si les résidents de l’époque ont essayé de s’adapter en drainant le bord du chenal avec des scories (Driard, 2010, p. 105). Si l’on en juge par les fouilles du Pré de la Ville (ibid.) et l’étendue la zone humide figurée sur la carte de l’état-major, ce retour à l’état hydrographique initial a sans nul doute signé la fin du fonctionnement du sanctuaire, qui était alors recouvert par les niveaux d’inondation.

Par son étendue dédiée aux pratiques cultuelles, estimée à près de 3 hectares, et ne serait-ce que par les dimensions de l’aire sacrée d’un des îlots qui, à elle seule, couvre 7000 m², Saint-Valérien s’impose comme un site religieux de premier ordre à l’échelle du territoire sénon, au même titre que les agglomérations de Chateaubleau/Riobé au nord, Triguères et Montbouy au sud, ou encore Sceaux-du-Gâtinais/Aquae Segetae à l’est. Toute tentative de hiérarchisation de l’activité religieuse d’un site fondée uniquement sur des critères surfaciques, en l’occurrence l’emprise estimée au sol des équipements associés à la pratique du culte, est un exercice qui prête le flanc à la critique, même si ce sont parfois les seules données dont dispose l’archéologue. De surcroît, il faut tenir compte, dans le cas présent, du caractère diachronique de l’information, la contemporanéité des édifices n’étant pas assurée, certains ayant pu disparaître dès l’époque romaine pour être remplacés par d’autres. On remarquera toutefois que les secteurs dédiés étaient suffisamment vastes pour que les temples se juxtaposent sans se superposer, ce qui tendrait à penser que l’aire cultuelle a fait l’objet d’un programme architectural planifié et conçu relativement tôt.

Aussi, compte tenu de ces réserves et en l’état des connaissances, on peut évaluer l’emprise consacrée aux usages publics et cultuels à 10% de la superficie supposée de l’agglomération (30 ha), voire 15 % si on intègre au calcul la surface occupée par les thermes. Un taux qui permet de comparer Saint-Valérien à la liste des agglomérations de rang 4, définie par Christian Cribellier dans le cadre du PCR relatif aux agglomérations secondaires antiques en région Centre-Val de Loire, c’est-à-dire celles qui « comportent des fonctions religieuses dominantes, signalées par une parure monumentale souvent disproportionnée par rapport à la taille générale de l’agglomération, et dont les fonctions économiques ne semblent pas très développées » (Cribellier, 2016, p. 57).

On constate ainsi que la voie Sens – Orléans est jalonnée de sanctuaires importants localisés à Saint-Valérien, Dordives, Sceaux-du-Gâtinais, Boiscommun-Chemault, la distance séparant chacun des sites depuis Sens étant de 15, 24, 12 et 22 kilomètres, soit une journée, à une demi-journée de marche. Effet de source ou réalité archéologique, les agglomérations connues placées sur cet axe, excepté Ingrannes/Fines et Beaune-la-Rolande, sont toutes dotées d’équipements cultuels disproportionnés par rapport au reste de l’habitat.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Présentation de l’opération

1.1. Cadre de l’intervention
1.2. Contexte topographique, géologique et hydrographique
1.3. État des connaissances sur le site
1.4. Méthodologie et déroulement de l’intervention

2. Résultats

2.1. État de conservation des vestiges et critères de datation
2.2. La voirie
2.3. Artisanat de la terre cuite : une production de vases à usage culinaire
2.4. Artisanat du métal
2.5. Autres témoins de l’occupation
2.6. Analyses anthracologiques
2.7. Synthèse sur l’organisation du site et évocation architecturale du bâti bordant les rues
2.8. Conclusion

3. Bibliographie

4. Table des illustrations

Annexe – Répartition des déchets métallurgiques par structure

Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

VENAULT, Stéphane (dir.). (2014). Productions céramiques et activités métallurgiques au Ier et IIe siècles de notre ère dans l'agglomération antique de Saint-Valérien : Saint-Valérien, rue du Gâtinais (Rapport de fouilles, 1 vol.). Dijon : Inrap Grand-Est-Sud. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0132327>.

Rapport de diagnostic

VINCENT, Ghislain (dir.). (2011). Saint-Valérien, rue du Gâtinais 1 (Yonne) : atelier de potiers antique à Saint-Valérien (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Dijon : Inrap Grand-Est-Sud. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0121427>.

Publications et rapports cités dans l'introduction

CRIBELLIER, Christian. (2016). Agglomérations secondaires antiques en région Centre – Val de Loire (63e suppl. à la Revue archéologique du Centre de la France). Tours : FERACF.

DRIARD, Cyril. dir. (2010). Saint-Valérien (89), Le Pré de la Ville, rue du Chemin de César (Rapport de fouille, 3 vol.). Limoges : Eveha.

DRIARD, Cyril & DEYTS, Simone. (2013). Une statue d’Epona en tôle de bronze sur modèle en bois à Saint-Valérien (Yonne). Revue archéologique de l'Est, 62, 435-442. <http://journals.openedition.org/rae/7641>.

PARRUZOT, Pierre. (1959 ). Un nouveau Mercure découvert dans le Sénonais. Revue archéologique de l'Est, 11 (1), 29-32.

VENAULT, Stéphane, NOUVEL, Pierre (dir.), BILLOIN, David, CARD, Christophe, JAL, Morgane, MOUTON-VENAULT, Sylvie, SAGESSE, Adrien & VURPILLOT, Damien. (2017). Projet collectif de recherche, AggloCenE, Agglomérations antiques du Centre Est de la Gaule, inventaire archéologique, cartographie et analyses spatiales (Rapport d’activité 2017). Besançon : UMR Chrono-environnement. <https://agglocene.huma-num.fr/>.

Citations

VENAULT, Stéphane (dir.), AHÜ-DELOR, Anne, BELLAVIA, Valentina & CABBOÏ, Sandra (2022). Productions céramiques et activités métallurgiques au Ier et IIe siècles de notre ère dans l'agglomération antique de Saint-Valérien (Bourgogne, Yonne, Saint-Valérien, rue du Gâtinais) : Rapport de fouille 2014 (1 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 32). <https://doi.org/10.34692/9nfp-q050>

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Nouvelles observations sur l'occupation laténienne (IIe s. av. J-C.) et gallo-romaine (Ier-IIe s. ap. J-C.) de Bas-en-Basset (Auvergne, Haute-Loire, Le Maray II)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2015

Numéro DAP
20
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DAP 20 | Bas-en-Basset « Le Maray 2 » (Haute-Loire)
Média
DAP 20 | Bas-en-Basset « Le Maray 2 » (Haute-Loire)
date expertise
janvier 2016
date achevement
mars 2015
Paragraphes

L’identification des « agglomérations ouvertes » de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier s. av. J.-C.) au sein de l’actuelle Auvergne, dont les limites recouvrent celles des territoires gaulois des Arvernes (Puy-de-Dôme, Cantal, Allier), des Vellaves (Haute-Loire) et des Ambluarètes (Allier), est relativement récente. Les premières hypothèses formulées en ce sens ont d’abord concerné le bassin de Clermont-Ferrand avec la mise en évidence, vers 1980, d’une première grande agglomération, connue dans la littérature archéologique sous le nom de site « d’Aulnat », quelques kilomètres à l’est de la métropole clermontoise. Dans le courant de la décennie suivante, un second site est localisé à une trentaine de kilomètres plus au nord, à l’emplacement de l’actuelle localité d’Aigueperse. Depuis, le dossier s’est considérablement enrichi et une dizaine d’agglomérations gauloises non fortifiées sont aujourd’hui identifiées de façon plus ou moins assurée en Auvergne : Les Martres-de-Veyre, Saint-Flour, Saint-Paulien, Brioude, Bas-en-Basset ; auxquelles peuvent s’ajouter, bien que moins certaines, La Roche Blanche, Lezoux et Ambert (Deberge, Kurzaj & Lauranson, 2019). Bien que la connaissance de ces sites soit encore souvent très largement lacunaire, les fouilles réalisées sur certains d’entre eux permettent d’en préciser les caractéristiques (chronologie, taille, la structuration interne...).

Localisée dans le nord du territoire des Vellaves, la commune de Bas-en-Basset a pour particularité d’accueillir un « pôle » proto-urbain constitué de trois sites implantés à peu de distance les uns des autres : l’agglomération ouverte de « Basset », située en rive droite de la Loire et occupée principalement au cours du IIe s. av. J.-C. ; le site fortifié du « Mont Malorum » perché sur une éminence surplombant la plaine ; l’agglomération ouverte de Bas localisée en rive gauche de la Loire à mi-distance des deux sites précédents.
Si l’agglomération de Basset et l’oppidum du Mont Malorum ne sont connus que par des observations très ponctuelles, le site de Bas est un peu mieux documenté. Plusieurs diagnostics ainsi que de deux fouilles y ont été conduits depuis 2005 ce qui permet de proposer certaines hypothèses concernant son extension, sa datation et son mode d’occupation. L’intervention la plus étendue, qui reste toutefois d’emprise très limitée (2800 m² au total), a permis la mise en évidence d’une occupation stratifiée. Bien que les vestiges aient été assez largement dégradés par des terrassements pratiqués sans surveillance archéologique, cette occupation se développe de façon continue de la fin du IIe s. av. J.-C. au début du IIIe s. ap. J.-C.

Pour la période laténienne (de La Tène D1b à La Tène D2b) les aménagements mis en évidence dans les secteurs les moins impactés par les destructions récentes sont exclusivement de nature domestique. Des trous de poteau (181 ex.) et des sablières (18 ex.) déterminent des constructions qui s’installent le long d’un axe de circulation empierré. Des fosses dépotoir (36 ex.), un puits et de nombreuses soles de foyer (13 ex.) sont situées à proximité ou à l’intérieur de ces bâtiments aux sols de terre battue. Les données stratigraphiques témoignent de reconstructions réalisées à intervalles rapprochés. La densité et la superficie des aménagements construits, avec six constructions accolées qui occupent environ 270 m² d’emprise au sol, indiquent qu’il s’agit d’un site densément occupé.
Les traces d’artisanat sont absentes mais à l’inverse les amphores italiques (265 individus) et les monnaies (53 exemplaires) sont nombreuses étant donnée l’exiguïté de la surface fouillée. Il semble que ce site soit plus spécifiquement impliqué dans les activités commerciales ce dont témoigne également son implantation sur le cours de la Loire, navigable à cet emplacement, et la proximité de la frontière avec le territoire ségusiave.
Cette occupation s’apparente nettement, d’un point de vue typologique et organisationnel, à celles dégagées sur les sites de Feurs ou de Roanne, localisés en aval sur le cours du fleuve. Ces habitats groupés de la fin de l’âge du Fer, également étudiés sur des superficies restreintes, ont livré des vestiges comparables avec une chronologie toutefois étendue au plein IIe s. av. J.-C.

Pour la période gallo-romaine (Ier-IIIe s. ap. J.-C.), les résultats sont également significatifs même si, comme pour la fin de l’âge du Fer, la modestie des dégagements réalisés et la faiblesse du corpus mobilier collecté constituent des freins à l’analyse. Ces vestiges recouvrent directement les aménagements gaulois. Il s’agit principalement de constructions installées sur des fondations en tranchées, dotées de murs ou de solins maçonnés et de sols de terre battue ou en béton de tuileau. Leurs plans sont différents : sur cours à galerie de façade, à plan centré, à abside… Leur architecture semble toutefois relativement modeste avec des élévations n’utilisant que très peu les liants à la chaux.
L’organisation mise en place à la période laténienne n’est pas remise en cause et certaines constructions sont édifiées à l’emplacement même des bâtiments plus anciens dont elles reprennent les limites. Cette occupation structurée s’appuie sur deux axes viaires disposés perpendiculairement. Des structures de délimitation (fossés, palissades et murs de clôtures) contribuent à séparer ces zones de circulation des espaces privés. Ce secteur est assez densément occupé avec, sur les 2 800 m² fouillés, trois bâtiments d’une surface comprise entre 60 et 200 m² à vocation probablement résidentielle. Un petit bâtiment de stockage, des constructions annexes ainsi qu’un hypothétique balnéaire (privé ?) sont également présents. Deux puits et quelques fosses ont aussi été dégagés à leur périphérie.
Le mobilier, globalement peu abondant, permet d’envisager que cette occupation fait suite, sans solution de continuité, à l’habitat laténien et se poursuit au moins jusqu’au début du IIIe s. ap. J.-C. Comme à l’âge du Fer, les activités documentées sur le site semblent essentiellement d’ordre domestique et aucun indice probant ne signale l’exercice d’un artisanat développé ou une quelconque fonction agricole.

Enfin, il est à noter que malgré des conditions d’intervention assez peu satisfaisantes, des vestiges relativement ténus (traces de sablières basses, effondrements de parois en terre, sols de terre battue…) sont conservés, ce qui montre le potentiel du site pour documenter la diversité des solutions architecturales employées dans les constructions domestiques vellaves au cours de l’Antiquité.

Cette intervention confirme finalement la présence d’une occupation continue de la fin de la période laténienne à la fin du Haut-Empire dans ce secteur de la commune de Bas-en-Basset. Les caractéristiques des vestiges gaulois orientent vers l’hypothèse d’un habitat de type agglomération ouverte. En ne prenant en compte que les secteurs étudiés dans le cadre de l’archéologie préventive, la superficie de ce site proto-urbain avoisinerait environ 6 ha. La nature de l’occupation gallo-romaine est plus difficile à définir même si l’éventualité qu’il puisse s’agir d’une agglomération secondaire est envisageable. Une telle identification apparaîtrait en tout cas logique si l’on prend comme exemples les sites de Feurs et de Roanne où l’agglomération antique fait suite à l’habitat groupé laténien. Les aménagements dégagés à Bas trouvent néanmoins des parallèles aussi bien dans le domaine rural que sur les ensembles périurbains. Reste que d’autres vestiges antiques sont localisés à peu de distance dans ce secteur de la commune. Dans leur extension maximale, il couvre une superficie d’environ 14 ha.

Sommaire

VOLUME 1

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Contexte de l’intervention

1.1. Origine du projet
1.2. Les étapes de l’intervention : calendrier, méthode et contraintes
1.3. Contexte géographique et archéologique

2. Résultats de l’opération de 2014 : présentation des
vestiges immobiliers et mobiliers

2.1. Position, état de conservation et densité des vestiges
2.2. Organisation générale et dynamique de l’occupation
2.3. Vestiges de la Protohistoire ancienne
2.4. L’occupation du second âge du Fer
2.5. L’occupation gallo-romaine (Haut-Empire)
2.6. Vestiges modernes et/ou contemporains

3. Synthèse

Bibliographie
Table des illustrations

Annexe : planches de mobiliers

VOLUME 2

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

DEBERGE, Yann. (2015). Bas-en-Basset (Haute-Loire) : Nouvelles observations sur l'occupation laténienne (II e s. av. J-C.) et gallo-romaine (Ier-IIe s. ap. J-C.) de Bas-en-Basset : Le Maray II : rapport de fouilles (Rapport de fouilles, 2 vol.). Bron : Inrap Auvergne-Rhône-Alpes. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0137104>.

Rapports de diagnostic

ALFONSO, Guy. (2008). Bas-en-Basset (Haute-Loire), Le Maray (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Bron : Inrap Auvergne-Rhône-Alpes. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/018016>.

Publication citée dans l'introduction

DEBERGE, Yann, KURZAJ, Marie-Caroline & LAURANSON, Romain. (2019). Les agglomérations ouvertes de la fin de l’âge du Fer en territoires arvene et vellave (nord-est du Massif central, France). Dans S. Fichtl, G. Pierrevelcin, M. Schönfelder, Les agglomérations ouvertes de l’Europe celtique (IIIe-Ier s. av. J.-C.) : actes de la table ronde internationale de Glux-en-Glenne, oct. 2015 (p. 171-209). Strasbourg : MAGE. (Mémoires d’Archéologie du Grand-Est ; 4).

Citations

L'ensemble

DEBERGE, Yann (dir.), CABANIS, Manon, CAILLAT, Pierre, GARCIA, Magali, LOUGHTON, Matthew, PASTY, Jean-François, SIMON, Laure, WITTMANN, Alain. (2021). Nouvelles observations sur l'occupation laténienne (IIe s. av. J-C.) et gallo-romaine (Ier-IIe s. ap. J-C.) de Bas-en-Basset  (Auvergne, Haute-Loire, Le Maray II) : rapport de fouille archéologique 2015 (2 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 20). <https://doi.org/10.34692/ayws-b292>.

Le volume 1

DEBERGE, Yann (dir.), CABANIS, Manon, CAILLAT, Pierre, GARCIA, Magali, LOUGHTON, Matthew, PASTY, Jean-François, SIMON, Laure, WITTMANN, Alain. (2021). Nouvelles observations sur l'occupation laténienne (IIe s. av. J-C.) et gallo-romaine (Ier-IIe s. ap. J-C.) de Bas-en-Basset  (Auvergne, Haute-Loire, Le Maray II) : rapport de fouille archéologique 2015. Vol. 1, Texte et illustrations. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 20). <https://doi.org/10.34692/ayws-b292>.

Le volume 2

DEBERGE, Yann (dir.), CABANIS, Manon, CAILLAT, Pierre, GARCIA, Magali, LOUGHTON, Matthew, PASTY, Jean-François, SIMON, Laure, WITTMANN, Alain. (2021). Nouvelles observations sur l'occupation laténienne (IIe s. av. J-C.) et gallo-romaine (Ier-IIe s. ap. J-C.) de Bas-en-Basset  (Auvergne, Haute-Loire, Le Maray II) : rapport de fouille archéologique 2015. Vol. 2, Inventaires techniques. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 20). <https://doi.org/10.34692/ayws-b292>.

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Chronique de site
Occupations de La Tène finale et de l'époque gallo-romaine à Bas-en-Basset (Haute-Loire)
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Text

Chronologie et interprétation des occupations humaines du deuxième âge du Fer au haut Moyen Âge (Montignac, Le Buy)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2014

Numéro DAP
14
Image d'entête
DAP 14 | Montignac « Le Buy » (Dordogne)
Média
DAP 14 | Montignac « Le Buy » (Dordogne)
date expertise
mars 2015
date achevement
septembre 2014
Paragraphes

La fouille préventive réalisée au Buy, à Montignac (Dordogne, Nouvelle-Aquitaine), en 2011, a signé le début d’une aventure archéologique toujours en cours actuellement.
Les opérations portant sur ce lieu-dit, implanté à 1 km à l’est du bourg actuel, se succèdent depuis 2005, au rythme des constructions pavillonnaires. Elles lèvent progressivement le voile sur un site connu depuis le XIXe siècle par les érudits et antiquaires locaux comme une villa gallo-romaine. Une première fouille préventive concerne en 2005 la partie méridionale du gisement (Grimbert, 2006). Avec la mise au jour d’une maison implantée à un carrefour de voies et datée des Ier-IIe siècles, des doutes sont alors émis quant à l’interprétation traditionnelle du site.

L’opération de 2011 s’inscrit dans la lignée de la précédente. Elle intervient après une série de diagnostics qui mettent en lumière, d’une part, le prolongement des maçonneries antiques vers l’ouest et le nord-est et d’autre part, une occupation antérieure attribuée à la fin du deuxième âge du Fer. La fouille concerne la partie orientale d’un ensemble bâti dégagé au XIXe siècle. Une séquence stratigraphique caractérisant une occupation continue de l’espace entre le deuxième âge du Fer (La Tène C2/D1) et l’époque antonine y est attestée, de même qu’une réoccupation des lieux au Haut Moyen Âge.
Les vestiges documentent à la fois les modalités des occupations et l’évolution des techniques de construction : architecture sur poteaux en bois à l’époque gauloise, ossature de bois faisant intervenir en partie des sablières basses à l’époque augusto-tibérienne ; apparition – entre 30/40 et 60/70 – de constructions aux fondations maçonnées qui coexistent avec les bâtiments à ossature de bois ; enfin une généralisation des fondations en pierre à partir de la fin du Ier siècle. C’est de cette dernière période que date l’occupation du bâtiment mis au jour au XIXe siècle. Dans le cadre de l’opération, seules les pièces bordant sa façade orientale ont été observées, dont une probable culina. Les assemblages mobiliers évoquent une implantation sur des axes commerciaux qui bénéficie d’importations plus ou moins lointaines de produits et biens manufacturés variés.

Deux ans plus tard, la parcelle mitoyenne à l’est fait à son tour l’objet d’une investigation exhaustive. Le prolongement des aménagements découverts en 2011 est reconnu, de même que des ateliers artisanaux et un accès aménagé au cours d’eau délimitant les parcelles à l’est.
À la suite de ces opérations de fouille, une phase de recherche est amorcée en 2015, avec pour objectif principal de se prononcer, de façon définitive, sur la question du statut du site. Le choix méthodologique s’arrête sur la prospection géomagnétique, qui est effectuée sur plus de 6 ha dans un champ considéré comme le noyau présumé du gisement. Les résultats sont sans appel : ils livrent le plan d’une petite agglomération secondaire gallo-romaine de moins de 12 ha, la première attestée archéologiquement dans la cité des Pétrucores.

Les campagnes de recherches programmées menées de 2015 à 2019 en complètent peu à peu le plan. Différents espaces sont identifiés : quartiers commerciaux et résidentiels, sanctuaire, temple, tandis que d’autre soulèvent de nouvelles hypothèses (place de marché ?, thermes ?). Depuis 2016, grâce à la participation au programme des élèves latinistes du collège de Montignac, sous la forme d’une action d’éducation artistique et culturelle (EAC), des prospections pédestres précises sont effectuées sur l’emprise de l’agglomération. Ce travail précise la chronologie et la nature des vestiges.
En parallèle, des recherches conduites à une échelle plus large déterminent l’évolution de l’occupation du sol de l’entité territoriale dans laquelle le site s’inscrit, de la fin de la période protohistorique au Moyen Âge. Les méthodes d’approche sont multiples : prospections pédestres, géophysiques, LiDAR, ainsi que des fouilles ponctuelles. La compilation et l’analyse conjointes des données issues de la recherche programmée et des opérations préventives produisent des connaissances importantes pour l’histoire de cet espace situé aux confins du territoire des Pétrucores : délimitation de l’agglomération, axes de communication, architecture des habitats, découverte de la première église paroissiale de Montignac, etc.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. ​Introduction

1.1. Circonstances de l’intervention
1.2. Contexte archéologique
1.3. Cadre d’investigation et méthode d’investigation
1.4. Contraintes
1.5. Phase d’étude
1.6. Étude géologique sommaire

2. L’occupation archéologique

2.1. La phase 1 : la période protohistorique
2.2. La phase 2 : une phase de transition au début du Ier siècle de notre ère
2.3. La phase 3 : entre 30/40 et 60/70
2.4. La phase 4 : construction et occupation du bâtiment, 70/130 ap. J.-C.
2.5. Une réoccupation du site au haut Moyen Âge ? : La phase 5
2.6. Les perturbations contemporaines

3. Les études du mobilier

3.1. Quelques observations sur les céramiques protohistoriques et antiques du Buy à
Montignac
3.2. Les amphores
3.3. Les petits objets métalliques
3.4. La verrerie
3.5. Les monnaies
3.6. Diagnostic pollinique

4. Conclusion

Bibliographie

Liste des figures

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

ELIZAGOYEN, Vanessa (dir.). (2014). Montignac (24), Le Buy - Chronologie et interprétation des occupations humaines du deuxième âge du Fer au haut Moyen Âge (Rapport de fouille, 1 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0134879>.

Autres rapports d'opération

ELIZAGOYEN, Vanessa. (dir.) (2019). Montignac, Le Buy, dossier Hallouin (Aquitaine, Dordogne) (Rapport de fouille archéologique). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest.

ELIZAGOYEN, Vanessa (dir.). (2018). Prospection thématique de la plaine du Chambon (Rapport de prospection thématique). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest.

ELIZAGOYEN, Vanessa (dir.). (2017). Montignac, Auriac-du-Périgord, Les Farges, Aubas, Prospection thématique de la plaine du Chambon (Rapport de prospection thématique). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest.

ELIZAGOYEN, Vanessa (dir). (2016). Montignac, Les Olivoux (Aquitaine, Dordogne), Une nouvelle agglomération antique en Aquitaine (Rapport de prospection archéologique). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest.

ELIZAGOYEN, Vanessa (dir.). (2016). Montignac, Auriac-du-Périgord, Les Farges, Aubas (24), prospection thématique de la plaine du Chambon : étude spécifique (Rapport d'étude spécifique, 1 vol.). Bègles  : Inrap Grand Sud-Ouest.  <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0145839>.

Publications

ELIZAGOYEN, Vanessa, BOËS, Xavier, GAILLARD, Hélène, LABORIE, Yann, HULIN, Guillaume, SIMON, François-Xavier & FONDEVILLE, Carole. (2018). Actualités de la recherche sur l’agglomération secondaire pétrucore de Montignac-sur-Vézère (Dordogne). Aquitania, 34, 191-208.

ELIZAGOYEN, Vanessa, HULIN, Guillaume, FONDEVILLE, Carole, GENEVIÈVE, Vincent, PASQUET, Vincent & VIGIER, Serge. (2016). Une agglomération antique en Périgord : Les Olivoux à Montignac-sur-Vézère (Dordogne). Aquitania, 32, 153-160.

GRIMBERT, Laurent. (2009). Deux exemples problématiques en grand sud-ouest les établissements antiques de Montignac et de Séniergues. Dans Ph. Leveau, C. Raynaud , R. Sablayrolles & F. Trément (dir.), Les formes de l’habitat rural gallo-romain. Terminologies et typologies à l’épreuve des réalités archéologiques : Actes du colloque AGER VIII, Université de Toulouse-Le Mirail, 22-24 mars 2007 (p. 285-294). Bordeaux : Aquitania.

GRIMBERT, Laurent, MARTY, Pierre. (2007). Montignac-Le Buy (Dordogne). Un bâtiment rural du Ier siècle et la question d’un vicusAquitania23, 103-136.

Vidéos

COSTE, Pauline. Une ville sous la terre.

Vidéoguide Nouvelle Aquitaine. L’agglomération gallo-romaine du Chambon (à Montignac).

Citations

ELIZAGOYEN, Vanessa (dir.). (2021). Chronologie et interprétation des occupations humaines du deuxième âge du Fer au haut Moyen Âge (Montignac, Le Buy) : rapport de fouille archéologique 2014. Paris : Inrap. (Documents d'archéologie préventive ; 14). <https://doi.org/10.34692/7gx1-7g51>.

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